Auteur: Henri Gaud
Date: 29-06-2008 14:45
<<Si je résume, j'applique la consigne d'H. Gaud et d'Angelo (réduire l'agitation), et je prolonge le développement, mais de combien : 10 % ? 20 % ?<<
Faut tester ;-))))
De l’usage des films
Tentative de définition d’un protocole de test
Bien sûr dans ce test, les normes industrielles sont quelque peu malmenées, mais c’est sans importance, ce qui compte c’est le résultat, notre résultat et pas celui d’un photographe né de la statistique (la fabrication et le traitement normalisés des films photographiques est basé sur des visions statistiques, ce qui est bon pour nous est bon pour vous).
La méthode que je vous propose doit vous permettre de trouver votre rendu et de l’utiliser avec souplesse, et sans angoisse.
Sur le fronton du labo, on inscrira :
« On pose pour les ombres et l’on développe pour les lumières »
Passons aux tests :
Construisez un sujet photographique, une sorte de nature morte typique des sujets photographiques qui vous sont familiers, ce sujet doit être stable pendant la séance de pose. Pour faciliter l’usage de ce sujet, ajoutez un morceau de porcelaine blanche (ou équivalent) et un morceau de charbon. Essayez aussi d’avoir un bon échelonnement de valeur, des gris de toutes catégories.
Ensuite il faut éclairer ce sujet de façon assez uniforme et plutôt de façon diffuse, gardez l’éclairage dirigé pour d’autres séances (je vous décris une séance de travail, mais ensuite libre à vous d’en inventer d’autres, avec la même méthode, mais avec des conditions différentes).
Pour l’appareil, prenez vous appareil habituel, votre film habituel, et votre révélateur habituel, c’est très simple.
La séance de pose :
Selon vos moyens et votre volonté d’en découdre avec le secret du développement, vous travaillerez en matrice de 3x3, de 5x5, de 7x7, des nombres impaires qui encadrent la valeur normée (une seule matrice par expérimentation).
Soit un film d’une sensibilité ISO : N (les -1 -2 etc. exprime une sensibilité réduire d’un diaf, de 2 diaf etc.)
Nous allons réaliser 3, 5 ou 7 prises de vues selon la règle suivante, on choisit des couples vitesses-diaphragmes autour de la sensibilité ISO :
N-1 ; N ; N+1 – faire 3 films identiques
N-2 ; N-1 ; N ; N+1 ; N+2 – faire 5 films identiques
N-3 ; N-2 ; N-1 ; N ; N+1 ; N+2 ; N+3 – faire 7 films identiques
Soit un temps de développement recommandé ISO : T (la durée varie en % de la durée de base) la série de 3 poses aura 3 série de développement, la série de 5 poses 5 série de développement, la série de 7 poses aura 7 séries de développements.
T-20% ; T ; T+20%
T-40% ; T-20% ; T ; T+20% ; T+40%
T-40% ; T-20% ; T ; T+20% ; T+40% ; T+60% ; T+80%
Bien sûr toutes sortes de variantes sont possibles.
Fixage, lavage, séchage.
Examen des résultats :
Comme vous êtes par principe novice et incompétent, nous allons utiliser une méthode simple, pas de densitomètre, pas d’examen visuel du vieux pro qui connaît tout, non, juste ce que vous savez faire, c’est-à-dire presque rien.
Il nous faut quand même un compte-fil (sorte de loupe à examiner les films), et un papier et un crayon.
Avec le papier et le crayon, l trace la matrice 3x3, 5x5 ou 7x7 selon notre test. Et l’on écrit dans les têtes de colonne les sensibilités pratiquées et dans les têtes de rangées les temps de développements.
Avec le compte-fil, on observe nos négatifs 1 par 1, et l’on cherche du détail dans notre bloc de charbon ainsi que dans notre morceau de porcelaine, si les deux objets sont détaillés la case correspondante à droit à un beau OK, si ce n’est pas le cas, on raye la case d’une grande croix.
Au final, on sait quels sont les couples qui ont fonctionné, reste à savoir si ces couples résultats sont exploitables, même si l’information est là, si on ne sait pas l’exploiter cela ne sert à rien.
Exploitation des résultats :
2 méthodes : Le scan, Le tirage (il y a plein de variante passible), mais il faut simplement tester votre mode opératoire, ou vos modes opératoires.
On va donc prendre les négatifs jugés bons et les scanner, les tirer selon vos méthodes habituelles en faisant du mieux possible, il faut bien sûr aller jusqu’au tirage papier.
Vous avez donc une série de tirages, sans aucun doute différents, soit argentiques, soit numériques, soit les deux.
Jugement des résultats :
On regarde bien tous ces tirages et l’on rejette ce qui n’est pas à notre goût, ce qui ne semble pas intéressant. Les tirages restants jugés intéressants sont cochés sur la matrice (avec un stabilo par exemple) par-dessus les OK correspondants. Vous savez maintenant ce qui est possible et bon pour vous, en fonction de ce que vous désirez exprimer.
Jugement de la matrice :
Une matrice complète vous permet non pas de savoir ce qui est possible, mais tout ce qui est possible, c’est-à-dire présenter tous les cas possibles de ce que votre chaîne photographique peut produire selon vos propres goûts et besoins.
Pour cela il faut que les OK stabilobossés soit isolé dans la matrice, qu’il soit cerné par les négatifs et les tirages rejettés, cette matrice est assez importante en taille (très variable selon les types de films, révélateur, process de tirage), nécessite pas mal de test, mais elle est différente de celle de votre voisin, vos paramètres sont différents, Film, Révélateur, Méthode de tirage, goût personnel.
Si vous voulez affiner refaites un test avec une matrice plus grande, aux sensibilités relatives mieux calées, et aux temps de développements mieux ajusté par rapport à ce que le premier test vous a donné comme orientation.
Quand vous aurez fait cela, vous aurez sans doute compris comment le système fonctionne, vous regagnerez le temps passé en test, en faisant de moins en moins d’erreurs.
Maintenant vous avez, une série de sensibilité relative utilisable et une série de temps de développement exploitable, et vous comprenez maintenant :
« On pose pour les ombres et l’on développe pour les lumières »
Bon courage.
J’essayerais de faire un article pour montrer ce que le test donne en vraie grandeur, avec mes paramètres.
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