Auteur: guillaume péronne
Date: 03-05-2007 14:50
Pour de la photographie d'architecture à la chambre, il faut raisonner un peu différemment pour le choix d'un grand angle, et ne pas chercher à transposer directement ce que l'on connait avec un appareil sans mouvements.
Dans le cas le plus courant, on décentre pour faire entrer dans le cadre — avec des verticales "respectées" — des objets pour lequels on devrait pencher un appareil dépourvu de mouvement de décentrement.
Si on considère l'angle du champ photographié sur l'horizon (dans un plan vertical), dans notre cas de décentrement vertical, on se retrouve avec un angle de plus grande ouverture que le demi-angle géométriquement donné par la focale et la hauteur de notre format.
Il est donc difficile de donner une comparaison fiable entre appareil à mouvements et appareils sans mouvements, sauf à ne considérer que l'angle du champ photographié sur l'horizontale bien sûr.
Du point de vue du rendu, en particulier dans les angles du format, les focales les plus courtes donneront les effets de déformation les plus fort (je parle bien "d'effets de déformation" puisqu'il s'agit en fait de la réalité d'une projection géométrique que notre culture visuelle considère comme "fausse", encore très marquée qu'elle est par le dessin et la peinture).
A ce titre, un grand angle standard comme un 90 mm — ou même un 110 mm poussé dans ses retranchements — donneront un rendu des objets situés en bord de champ comparable à celui d'une focale plus courte utilisée sans décentrements.
Effet d'autant plus saisissant que de l'autre côté du champ (pour le sol dont l'importance est diminuée par le décentrement) on aura un rendu se rapprochant d'une focale plus longue.
Savant dosage en perspective !
Pour un premier choix en 4X5", selon qu'on est plus ou moins "grand-anglophile", on pourra choisir entre 90 et 110 mm.
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