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phorum - équipements et procédés - Du 4*5 au 8*10

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 Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   03-03-2006 09:11

En reluquant les annonces d'APUG - merci Jimmy - je me suis remis à parcourir le "forum gris", où j'ai retrouvé ce fil - exceptionnel - initié par Sandy King :

http://www.apug.org/forums/showthread.php?t=17225

Si toute autres considérations que les enjeux qualitatifs sont éliminés, quel est l'intérêt de travailler en 8*10 si comme le note Sandy King :

"At APIS I looked very carefully at some of Dick Arentz' s Pt./Pd. prints made from digitally enlarged inkjet negatives from 5X7 in-camera originals, and my impression was that at a magnification of about 3X or less these prints were similar in quality to original work from 12X20 negatives. The prints made from digital negative did have more openess in the shadows than his in-camera work, which often have a more ciaro-oscuro look for reasons alluded to earlier. This suggests to me that inkjet technology is more than adequate for Pt./Pd. printing."

JLS

Cette question est "technico-esthétique" et, pour ce qui me concerne, ne vise en rien à ouvrir je ne sais quel débat


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Henri Gaud 
Date:   03-03-2006 09:14

On n'est peut-être pas obligé de se retaper toutes les réflexions stériles venues des US.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   03-03-2006 10:01

Vision des choses qui n'engage que moi et que j'ai déjà dû rabâcher trente-six mille fois : il y a une différence qui est importante pour moi, qui s'estompe peut-être avec le temps et l'évolution, mais qui me paraît énorme : avec une chambre 8x10", je vois plus de choses, ou d'autres choses qu'avec un autre appareil. Je vois des choses que je n'attends pas, c'est ça qui m'intéresse. Je ne prépare que très rarement mon cadrage à l'avance, ça ne m'intéresse pas. C'est comme si, au risque de se perdre dans l'inintéressant, le dépoli permettait de voir mieux, de voir neuf, de voir plus profondément, avec plus de distance et d'ouverture, sans effets, en laissant plus de place à la découverte. J'ai l'impression que l'outil aide à s'éloigner de l'anecdotique. Il y a évidemment d'autres approches, celle-ci est vraiment jouissive. Que les résultats soient à la hauteur de la déclaration, c'est une autre histoire :-)

Sur le numérique, je ne suis évidemment pas contre, mais j'attends encore de voir un platine issu de négatif numérique que je trouve merveilleux. Je parle strictement du rendu. J'ai vu de bonnes choses, mais encore pas de choses extraordinaires. J'imagine d'après ce que je lis que ça existe, mais je n'en ai encore pas vu. J'ai vu les progrès des copains qui cherchent, j'ai vu des choses de très bon niveau, ça apporte beaucoup de possibilités dans la conception de la photo, ça amène certainement beaucoup de souplesse et de liberté dans l'expression et ça ouvre des perspectives. Peut-être qu'il ne faut pas tout bêtement chercher à singer les rendus habituels. C'est encore assez neuf, il y a tellement à explorer ici. Encore une fois, je parle d'abord du rendu.

Tout ça est un peu rebattu.

Si quelqu'un a un platine "numérique" (puisqu'il est question de platine ici) qu'il pense excellent, je serais très intéressé. Je paierais bien sûr port et frais aller et retour, ou on pourrait envisager de se rencontrer et de boire un coup pour voir ça en vrai.

Jimmy


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   03-03-2006 10:03

se retaper toutes les réflexions stériles venues des US.
au moins si elles sont bien stériles elles sont moins dangereuses que le plumes de canard sauvages, par les temps qui courent. Alors à tout prendre... un peu de nourriture bien stérilisée, çà rassure.


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   03-03-2006 10:32

Ma question n'est effectivement pas assez explicite car elle est à double détente.

Oublions donc le pb des formats pour simplement partir du tirage contact d'un négatif "primaire", un PF TXP par exemple, et de son équivalent à format identique obtenu à partir du négatif de même format numérisé et travaillé (les courbes de M. Nelson par exemple) puis transcrit en format identique sur jet d'encre, Lambda ou autre. J'imagine que le négatif primaire doit être exposé et développé différemment selon sa destination finale, contact "direct" ou numérisation intermédiaire.

La proposition centrale de S. King est posée d'emblée :

"One matter that does deserve further attention, however, is the aesthetic implications of this paradigm shift. People who are really familiar with the particular look of specific printing processes are aware of the fact that it results from a combination of the characteristics of the curve of the printing process and that of the negative. Changing either gives a different look, visible in either the highlights or shadows, or both places.

For example, a palladium printing made from in-camera negative with a long density range will typically have a very long shoulder, which is a good thing, with a very long toe, not a good thing because it means that you can only use about 90% of Dmax on the print if blocked up shadows are to be avoided. Most curves for digital negatives produce a straight line rendition of what is seen on the monitor. This is generally considered to be a good thing for the shadows because it allows one to use close to 100% of Dmax on the print, but it is not good for the highlights because the shoulder is eliminated."

Pour bien recadrer les choses, qui ne me semblent pas si souvent évoquées ici comme là-bas, je voulais seulement savoir si certains utilsateurs de vrais GF (> 4*5) avaient été confrontés à cet arbirage qualitatif que soulève l'observation de S. King re-citée supra, et qui concerne cette sorte de choix à faire entre le rendu des haute lumières et celui des ombres, et des limites propres à chaque formule : négatif "in camera" ou négatif agrandi par numérisation, le tout pour aboutir à un contact PT/PD en sortie..

Jimmy, par exemple, indique son insatisfaction devant les fruits de la numérisation d'un négatif. Cette réserve est-elle corrélée à cette affaire de rendu différencié et à ses implications sur le rendu du positif ultime (PT/PD en l'occurence) ?

JLS


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   03-03-2006 12:10

D'abord, Sandy m'emmêle toujours les pinceaux en parlant des courbes de papier, il inverse les termes. Pour moi, l'épaule d'un papier parle de ses ombres, le pied de ses lumières.

La remarque que je faisais portait sur l'allure générale du tirage, où je vois jusqu'ici moins le velouté que je recherche. Je ne parlerai pas des courbes de négatifs numériques, j'ai lu Neilsen et d'autres, mais je n'ai jamais pratiqué. Il y a une chose que je comprends mal : le platine (je fais court, je parle plutôt du pd que du pt/pd) est notoirement mauvais dans les ombres. On peut contourner le problème de diverses manières et même en tirer parti, mais le fait est là, la séparation dans les ombres est mauvaise, l'épaule (le pied de Sandy) du papier est prononcée si on utilise toute la courbe. On peut tripoter négatif direct ou courbe du négatif numérique pour l'adapter au mieux à au papier et à ce qu'on cherche, mais il me semble dans les deux cas, et c'est là où j'aimerais savoir ce qu'en disent ceux qui travaillent en numérique, qu'il faudra toujours faire un choix, il y aura toujours un prix à payer. Là où ça m'intéresse et où je rejoins Jean-Louis, c'est d'entendre de ceux qui travaillent en numérique ce qu'il y a à gagner en termes de rendu par rapport à du négatif direct, ou, autrement dit, où se trouvent, toujours en termes de rendu les différences.

Jimmy


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   03-03-2006 13:15

"...il faudra toujours faire un choix, il y aura toujours un prix à payer" indique, à mon sens fort justement, Jimmy : pas de solution magique qui règle tout mais des combinaisons, des hybridations et au final des compromis.

C'est exactement sur ce terrain que je pensais qu'il y avait un échange d'expériences pratiques possible, sur l'importance de ces compromis et sur le "gain net" à attendre au cas par cas.

Exemple, comment capturer mes chers nuages (et là on oublie ...le vent !), où, en, élargissant la problématique de la prévisualisation de Tonton Ansel, comment Penser la chaîne globale, de la Prise de vue au photogramme final, en y intégrant le cas échéant, une synergie argentique/numérique, et celà sur le terrain, ou sur le motif comme disait Cezanne.


JLS

La mise au point terminologique de Jimmy est plus que très utile et sa longue pratique de la prose parfois raide de SK sacrément opportune.


.


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   03-03-2006 13:48

Jean-Louis, je me demande si ceux qui pourraient nous répondre ne passent pas à côté du fil à cause du titre peu explicite.

Je rajoute une chose, et c'est de toute évidence parce que je n'ai pas vu suffisamment de ces tirages issus de scans : ceux que j'ai vu m'ont toujours semblé plus plats, manquant un peu de relief. Peut-être parce qu'ils sont un peu éloignés de ce que je recherche naturellement.

Quel est ton problème avec tes nuages ? il me semble qu'on est là dans un des points forts du platine. En as-tu tiré en pt/pd traditionnel comme en numérique ?

Jimmy


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   03-03-2006 14:23

Jymmy demande : "Quel est ton problème avec tes nuages ? il me semble qu'on est là dans un des points forts du platine. En as-tu tiré en pt/pd traditionnel comme en numérique ?"

Je n'ai que l'expérience de l'argentique traditionnel et l'extrême modicité de mes talents de tireur-masqueur me conduit toujours à l'impasse : J'ai de beaux nuages OU de belles collines, jamais les deux ensembles...ZS ou pas, c'est pour moi typiquement la configuration évoquée par S King.

En numérique c'est nettement moins pire avec le DSLR et CS2 (courbes et masques) mais la solution HDR se heurte ...au vent et au mouvement de ces sacrés nuages. et puis c'est de la couleur et je "vois" les nuages en N&B, pas en couleur, ah !

Mais il m'arrive de penser de plus en plus à un hybride très inhabituel, enfin je crois :

Tirer un négatif sur l'Epson à partir d'un fichier issus du DSLR et travaillé sous CS2, puis faire un contact, même assez petit. Comme Il faut bien commencer, ce sera en argentique (sur du Kentmere par ex).

Pour le PT/PD oui mille fois oui, mais avant il me faudra bien trouver un maître de stage car je ne vais pas réinventer l'eau tiède.

L'ambivalence de mon titre m'a vite sauté aux yeux car j'étais à la fois perdu dans les méandres de la réflexion de S. King où il parle aussi des 5*7 agrandis de D. Arentz, et de mon idée d'acheter une 8*10, tout en me disant que monter en format est, pour le coup, totalement stérile si on n'est pas allé au bout du format inférieur,

...et Henri m'a justement remis sur les rails de mon propos de base.

JLS


 
 Re: Du 4*5 au 8*10
Auteur: Henri Gaud 
Date:   03-03-2006 14:36

Jean-Louis,

Pour les nuages,
Un bon filtre et çà fonctionne,
Et ou un bon masque argentique,
C'est du billard.

Il faut se dire que le numérique n'a rien inventé, que tout ce que le numérique permet on peut le faire en argentique.

L'avantage du numérique c'est le fric, tout est moins cher, mais ce raisonnement ne fonctionne qu'en production (nos collègues outre altlantique sont obsédés par le pognon, donc ces questions sont pour eux légitimes), mais pour du vrai fine art, un contact est et restera incomparable, pour des raisons physique faciles à exposer.

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