Auteur: Jimmy Péguet
Date: 28-02-2006 15:50
Vincent, voyez comme ces petits jeunes sont enthousiastes :-). Celui-ci, on lui a tout appris, il fait maintenant du zèle, il copie ce qu'on lui a dit :-).
J'avais répondu un jour à la question "Vous photographiez presque uniquement à la chambre de très grand format (20x25)... pourquoi ?" (ça se trouve sur le site GP dans le catalogue pdf de l'expo de Nîmes).
La photographie à la chambre de très grand format, de la prise de vue au tirage final, est ce que j’ai trouvé de plus simple en photographie. L’encombrement du matériel est de peu d’importance en regard du plaisir de photographier. La part technique me semble ici heureusement réduite. Le moment de la prise de vue est un bonheur, le travail sur le grand dépoli permet de voir des choses, des relations qu’on ne voyait pas auparavant, on ne sait pas où on va, la photo est presque toujours différente de celle qu’on avait en tête au départ. On est beaucoup plus sensible aux limites et aux bords du cadre, tout est important. On s’ouvre au monde. Sur le tirage par contact, on est happé par le fourmillement des détails, par la beauté des flous, par la subtilité des nuances... Pour rendre la technique le moins présente possible, les films de grand format sont ensuite développés en cuvettes par inspection, en regardant l’image du négatif apparaître dans le noir : plus de surveillance de température, de temps, d’essais fastidieux. Les négatifs sont tirés par contact, sans agrandisseur, à la lueur d’une simple ampoule, ou pour les tirages au platine/palladium d’une insoleuse de fabrication maison ou du soleil. De cette façon, toute la chaîne en photographie grand format est simple et directe, tout est fluide et sans rupture."
Juste pour charrier Henri. Cela dit, ce machin pompier avait été écrit un an ou deux après avoir commencé le 8x10", je n'en retirerais pas grand chose aujourd'hui. Mais je ne suis pas sûr que je dirais à quelqu'un de sauter directement. Mais sauter, oui !
Juste pour vous faire envie.
Jimmy
|
|