Auteur: Zoran
Date: 21-11-2006 12:05
Laissez faire les chasseurs, et vous aurez toutes les chances de croiser quotidiennement chevreuils, cerfs et biches
Ça c'est mon couplet préféré,
juste avant l'antagonisme culs-terreux authentiques contre citadins aux idées courtes.
Alors allons-y dans l'ordre :
1 - Le chasseur gardien de l'équilibre naturel.
Comme les chasseurs sont des hommes ils sont pourvus d'un CERVEAU avec de l'intelligence dedans. C'est pourquoi il existe un discours autour de la chasse.
Non content de bousiller son éco système en le polluant sans vergogne, l'Homme (enfin pas tous) se croit encore investi de l'archaïque mission de prédateur, soucieux du bon équilibre des espèces.
J'ignore si l'utilité de la chasse s'est vérifiée un jour puisque l'Homme a toujours chassé : autrefois pour se nourrir, aujourd'hui pour ses loisirs.
Car il s'agit bien de loisirs : de nos jours grâce à Carrefour et son rayon boucherie je contribue à endiguer la prolifération de la race bovine. Mais comme il reste quelque instinct primitifs à satisfaire, il faut que certains hommes (plus que les femmes, il faut le dire) flinguent de pauvres animaux dont ils n'ont nullement le besoin pour se nourrir, les dépècent sur place, les lavent dans le cours d'eau voisin, et leur fourre dans la gueule un morceau de branche d'un arbre voisin.
Le fait que les chasseurs s'entretuent, flinguent des promeneurs estropient des gosses, ne semble poser aucun problème à notre communauté.
Nous avons même un ministre M. Gaymard qui s'est solidairement tiré une balle dans le pied avec son arme de chasse.
On peut en conclure que si le chasseur est une espèce, ils contribuent de façon certes fort zèlée à son auto - régulation.
(Ce qui est plutôt rassurant pour la logique du discours).
2 - "Les citadins sont des grosses nouilles pleines de suffisance quand ils parlent de nos campagnes" (où mugissent de féroces etc, etc.)
J'adore cette tirade.
Après être né en ville dans un hôpital aseptisé, et non comme les vrais hommes sur la table de la cuisine de Mémé entre le cochon et la soupe qui mijote dans l’âtre, mes parents ont eu la curieuse idée de s'installer à la campagne.
Nous sommes donc passés d'un F5 avec vue sur la ville à un hameau perdu en pleine campagne bretonne.
Mes observations proviennent de ces dix ans d'expériences où quand un coq faisan s'installait dans un arbre, nous étions sûr qu'il ne survivrait pas à notre future absence.
Mon chat s'est fait flinguer, ensuite nous avons eu un chien qui s'est fait plomber, heureusement le type à mal visé, l'animal a survécu.
Ce qui est rigolo c'est cette histoire d'instinct primitif.
Il y a autant d'instinct prédateur chez un chasseur en 2006,
que chez un chien en ville qui gratte frénétiquement le bitume pour ensevelir sa merde (ça me fait toujours rire aux larmes) .
Vous me suivez ?
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