Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 06-11-2006 18:51
Bonsoir et bienvenue dans le monde des étoiles photographiques ;-)
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'étoile est la réponse au niveau de l'image nette que donne toute optique diaphragmée avec un iris polygonal lorsqu'on l'éclaire avec un point-source quelconque.
Dans la plupart des cas seule la partie centrale très brillante forme l'image, mais les « pieds » de cette étoile existent toujours à des niveaux d'éclairement imperceptibles.
Ils n'apparaissent que lorsqu'un point lumineux isolé sur fond relativement plus sombre est enregistré avec une très forte surexposition, et que la mise au point est faite parfaitement sur la source.
Cette image au sens de l'optique physique est la figure de diffraction donnée par l'iris, plus exactement par la pupille de sortie, image donnée de l'iris par les verres placés derrière lui. Cette pupille vient obstruer le faisceau convergent, idéalement une belle onde sphérique idéale, et produit au niveau de l'image une diffraction c'est à dire la présence de lumière en dehors de l'image géométrique, idéalement un point infiniment fin si la source était infiniment fine.
Pour être tout à fait précis on parle de diffraction de Fraunhofer, du nom du physicien aui a étudé le phénomène, il s'agit des figures de diffraction qui se forment là où on focalise une image par oppostion avec ce qui se passe dans un systèmes sans lentilles comme un sténopé.
Il y a une petite difficulté à relier le nombre de branches de l'étoile au nombre de lamelles de l'iris. La plupart des objectifs Zeiss moyen format sont montés avec le synchro compur ou le prontor CF qui a 5 lamelles en pentagone. L'étoile de diffraction montre en principe dix branches et non pas 5.
Il a existé un petit télé Zeiss pour le contax classique avec un iris triangulaire, avec un tel iris on verrait une étoile à 6 branches.
Si le polygone de l'iris est à nombre pair de côtés, par exemple 6 côtés, il se peut qu'on voie tout de même douze branches en diffraction mais c'est à vérifier.
J'ai bien précisé que la mise au point devait être parfaite.
Dès qu'on défocalise, l'image de diffraction cède progressivement la place à la projection de l'iris lui-même. Dans ces conditions les optiques Zeiss sur compur ou prontor montrent un beau pentagone classique qu'on retrouve aussi avec les optiques montées sur le copal japonais.
Ceux qui étaient à Fontfroide ont pu voir en direct la démo de cet effet optique classique ;-)
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