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phorum - équipements et procédés - [anciennes archives] Info HASSELBLAD

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 [anciennes archives] Info HASSELBLAD
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   01-02-2006 19:41

Texte mis à jour le 26/03/2009
Note : le site de Bob Monaghan http://medfmt.8k.com/mf/ n'est pas encore totalement reconstruit, donc certaines pages citées ici sont absentes ; j'en laisse les références pour l'instant


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Dans les messages de l'ancien forum, il a eu très souvent des questions concernant le matériel Hasselblad. Je me permets de re-poster en les complétant les quelques commentaires que j'avais écrits sur l'ancien forum ; c'est vrai qu'on vient volontiers chercher l'information « Hasselblad d'occasion » ici, et qu'il y a beaucoup de questions qui sont posées souvent sur les mêmes sujets « 'blad ».

Ce document est réaffiché comme référence et pas pour lancer une discussion dans l'immédiat.

La maison-mère Hasselblad a une section "FAQ" sur son site web

http://www.hasselblad.se

qui répond (en anglais) de façon autorisée à un certain nombre de questions sur le matériel d'occasion, par exemple ce qui diffère d'un modèle à l'autre ou le problème du remplacement des accus d'un 500 EL.


Il y a une liste de discussion Hasselblad sur Internet :
Anciennement à cette adresse :
http://www.kelvin.net/hasselblad/hassy.htm
Apparemment, cette liste n'est plus active à cette adresse, mais le lien ci-dessus pointe vers l'archive de ces discussions.

En date d'août 2007 il y a une nouvelle liste sur freelists.org
http://www.freelists.org/list/hasselblad
http://www.freelists.org/archives/hasselblad/

La réponse à toutes les questions sur le matériel Hasselblad d'occasion se trouve avec la plus grande précision dans "la Bible Nordin".

"Hasselblad Compendium", Nordin, Rick, Hove Collectors Books, 31 December 1997 ISBN 1897802102


Il me semble que pour 30 livres Sterling c'est un ouvrage qui mérite de compléter un équipement 'blad pour le prix de quelques rollfilms.

Rick Nordin et Q.G. de Bakker animent désormais un site-archive à connaître absolument :
http://www.hasselbladhistorical.eu/



En français, impossible de ne pas faire un tour chez Dominique Césari, l'un de nos contributeurs réguliers sur ce forum :

http://cesarigd.club.fr/photo1.htm page d'accueil
http://cesarigd.club.fr/photo2b.htm page d'info Hasselblad générale


Et comme toujours pour ceux qui lisent l'anglais, le site de Robert "Bob" Monaghan vous en apprendra beaucoup :
http://medfmt.8k.com/mf/
http://medfmt.8k.com/mf/ghassy.html
http://medfmt.8k.com/mf/hassy.html

Un très bon site en anglais de M. Karen Nakamura qui donne en une page beaucoup d'infos :
http://www.photoethnography.com/ClassicCameras/index-frameset.html?Hasselblad500.html~mainFrame


Difficile donc de répondre en détail sur ce forum sous une forme qui ne peut être qu'une mauvaise paraphrase du livre de Rick Nordin ou des sites de Dominique Césari, de Bob Monaghan ou de Karen Nakamura : essayons néanmoins.


** boîtiers série 500, en quelques phrases : **

Les différences entre les modèles de la série 500 à armement manuel sont mineures.

Tous ces boîtiers fonctionnent sans pile, l'obturateur (central, mécanique) étant incorporé dans chaque objectif. Les modèles "X" puis "W" ont un capteur pour flash incorporé. En parallèle avec les modèles à armement manuel, 'blad a développé à partir du 500C (pour les missions NASA) un modèle à armement par moteur électrique incorporé, l'EL, puis, ELM, ELX et ELD. On en trouve pas cher en occasion, mais ce n'est peut-être pas, en dehors de l'utilisation en studio, ce qui intéressera le plus un amateur pour son premier 'blad.
En d'autres termes : le modèle motorisé EL (introduit en 1970) puis EL/M a un moteur électrique de réarmement incorporé, non détachable, et il n'est pas utilisable manuellement sans les accus ou des piles, ce qui le rend peu intéressant pour l'amateur.

Le 500 C/M diffère principalement du 500 C par le fait qu'on peut changer les verres de visée sans outil. On préfèrera donc au 500 C le 500 C/M qui a été fabriqué pendant deux décennies et dont l'offre en occasion est abondante. Les verres d'origine du 500 C/M peuvent être remplacés facilement par des verres plus modernes et plus lumineux, soit en fourniture Hasselblad soit en fourniture de fabricants indépendants.

** 501 C **

Le 501 C, introduit en 1994 est remplacé par le 501 C/M, c'est encore comme le 500 C/M, miroir raboté et charnière fixe. Du robuste.
Le sabot de fixation rapide est changé par rapport aux séries précedentes (on s'en moque, car à part pour le flex-bi, on essaie de tout normaliser tout à une seule sorte d'attache rapide pour tous les appareils, l'attache rapide du blad est bien entendu non standard)

Le 501 C a plutôt des « moins » par rapport au 500 C/M mais ce sont des détails :
- plus de témoin d'armement du boîtier (on regrette),
- plus de petit levier de blocage du déclencheur pour les poses très longues (un déclencheur blocable à trois-francs-six-sous fait pareil),

- la manivelle n'est pas interchangeable (là, on s'en moque vraiment)
Sur le 500 C/M la manivelle se démonte mais pas pour y attacher un moteur ; les publicités Hasselblad du début des années 1960 promettaient un moteur accessoire mais il n'a jamais atteint la série avant l'un des modèles de la série 2000. Le modèle motorisé EL puis EL/M et successeurs fut proposé en 1970 mais son moteur est incorporé, non détachable, et il n'est pas utilisable sans des accus ou des piles. Donc pas de moteur possible ni pour le 500 C/M ni pour le 501C.

Donc la manivelle interchangeable du 500 C/M c'était uniquement pour remplacer le bouton d'armement dans le style du rolleicord par une manivelle en accessoire ou par le bouton-posemètre Gossen sélénium (le posemètre préféré d'Henri Gaud).

Il y a certainement des modifications mécaniques internes entre le 500 C/M et le 501C mais elles sont invisibles pour l'utilisateur. la peinture anti-reflet interne est sans doute améliorée.. mais là ce n'est pas très facile à voir.

Moralité le seul avantage du 501 C en occasion est qu'il est plus récent.. mais vu la robustesse du 500 C/M et son énorme disponibilité en occasion, je prendrais ce qui se présente à bon prix.

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Les derniers modèles de la série 500 à armement manuel ont un miroir à cinématique complexe au lieu du miroir raccourci des premiers modèles C/CM. L'évolution de ces boîtiers se fait dans le sens d'une simplification et rationalisation mécanique, avec parfois un « plus » comme la possibilité de mettre un moteur ("W"), mais aussi des « moins » comme le témoin d'armement du boîtier et le blocage de déclencheur. L'âge d'un boîtier n'est qu'un élément pour une machine professionnelle qui peut avoir beaucoup tourné. Ces boîtiers depuis le 500C (1957) se réparent indéfiniment ; du moins pour du matériel de cette classe, si on regarde la situation des Rolleiflex anciens, lorsque la maison-mère n'assurera plus le SAV, on peut espérer que le relais sera pris en totalité par des réparateurs indépendants (ce qui est déjà partiellement le cas).

Le dernier modèle (2002) d'entrée de gamme, le 501CM, a un miroir à cinématique complexe au lieu du classique miroir "raboté" des séries 500 précédentes. Un (petit) élément de confort lorsque vous empilerez les bagues "macro" ou lorsque vous utiliserez une longue focale (disparition du vignettage en haut du viseur). Le verre acute-matte est un progrès, sauf que si vous êtes comme moi un inconditionnel du télémètre à champ coupé (les deux demi-lunes, appelées aussi "stigmomètre") vous préférerez peut-être changer de verre de toutes façons.

Résumé des différences entre les boîtiers de la série 500 à armement manuel, hors modèle SWC-Biogon-38, selon la référence suivante :
site de M. Karen Nakamura
http://www.photoethnography.com/ClassicCameras/index-frameset.html?Hasselblad500.html~mainFrame


Modèle années de fabrication caractéristiques

500C 1957-1969

+ objectifs à obturateur central synchro-compur (les 1000F et 1600F avaient un obturateur à rideaux)
+ nouvelle baïonnette transmettant la présélection de diaphragme et le réarmement de l'obturateur Compur
- arrêt des modèles à obturateur à rideaux, les anciennes optiques série 1000 ne se montent pas sur les modèles 500 et réciproquement.


500C/M 1970-1994 le modèle qui fut fabriqué en plus grand nombre le plus longtemps, selon Rick Nordin jusqu'à environ 15000 boîtiers par an.

+ les verres de visée deviennent interchangeables facilement par l'utilisateur sans outil

- la prise de synchro-flash supplémentaire sur le boîtier disparaît, on se sert de celle du Compur sur l'objectif

Note: après 1989, le 500C/M fut vendu dans un ensemble avec l'objectif planar 80mm + le dos-magasin A12 sous le nom de "500 Classic"

503CX 1989-> 1996 (???)
+ mesure de flash à travers l'objectif par élément silicium dans le boîtier


Les modèles 503 se distinguent donc des modèles 500 et 501 par la présence de l'élément silicium donnant la mesure TTL au flash. En revanche pas de mesure de lumière continue.

503CXi comme 503CX avec :

+ accepte un moteur de réarmement optionnel détachable, mais peut fonctionner sans moteur avec la manivelle, au contraire de la série EL/EL-M
- le témoin mécanique d'armement du boîtier est supprimé
- le dispositif de blocage du déclencheur pour poses très longues (pose T) est supprimé.

501C 1994-> 1997 (???)
presque comme 500 C/M sauf :
+ nouveau sabot pour attache rapide sur trépied
- le témoin mécanique d'armement du boîtier est supprimé
- la manivelle d'armement est fixe non interchangeable
- plus de blocage de déclencheur pour pose T

503 CW 1996-> le seul de la série 500 à armement manuel (donc hors modèles EL) toujours fabriqué (en dehors SWC) en 2006
Caractéristqies comme 503 CXi sauf :
+ accepte un moteur de réarmement optionnel détachable comme 503 CXi
+ nouveau miroir long « GMS » (gliding mirror system) à cinématique complexe, supprime le vignettage visible avec les boîtiers précédents avec les focales plus longues que 250mm ou avec tubes-allonge.

501CM 1997-> début des années 2000
caractéristiques comme 501 C sauf :
+ nouveau miroir long « GMS » (gliding mirror system) comme 503 CW

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L'ensemble des fiches techniques des objectifs Carl Zeiss pour Hasselblad, y compris les courbes FTM, sont disponibles dans l'archive Zeiss.
camera and cine lenses
Service and Support
download center
Current Data Sheets
Historical Data Sheets
http://www.zeiss.com/C12567A8003B58B9/Contents-Frame/3CFD45E4A65DEC10C12571000056AC85

* généralités sur les optiques séries C, CF, et successeurs *

De 1957 à 1982 le 'blad série 500 accepte une série d'optiques Zeiss ou Schneider appelés "C" pour "Compur" car ils sont équipés d'un obturateur central Synchro Compur incorporé. À l'exception d'un défunt doubleur Komura, il ne faut pas compter trouver des optiques indépendantes prévues directement pour un boîtier 'blad C. Toute adaptation d'une autre optique couvrant le 6x6, indépendamment des questions de brevet et de protection industrielle des solutions mécaniques 'blad, est problématique car extrêmement coûteuse vu la complexité de la transmission des fonctions entre le boîtier et l'optique.

* questions d'obturateur auxiliaire et utilisation d'une optique de chambre non couplée *

Si vous êtes intéressé par cette question, vous aurez de nombreuses informations (en anglais) sir le site de Robert Monaghan

http://medfmt.8k.com/bronhb.html

Tout au plus peut-on monter, grâce à une bague d'adaptation autrefois commercialisée par 'blad sous le terme de 'lens mount adapter' ref. 40037, une optique de chambre à obturateur central sur un soufflet ou sur une rampe hélocoïdale en renonçant à la présélection et en utilisant un double déclencheur : la synchronisation des séquences d'obturation entre le boîtier et l'optique reste quelque chose de compliqué.

Rappelons en effet qu'un boîtier série 500 est équipé d'un obturateur auxiliaire qui protège le film de la lumière parasite lors de la visée réflex et lors du changement d'objectif ; tout obturateur d'optique de chambre doit donc être un minimum synchronisé avec l'obturateur auxiliaire si on souhaite travailler rapidement à main levée avec un déclencheur double. Cette solution est possible en s'inspirant du système équipant les anciens soufflet macro 'blad à double déclencheur : enfoncer le déclencheur principal libère le miroir et ouvre l'obturateur auxiliaire ; on se moque dans cette configuration d'optique découplée de la séquence de rotation du tourillon de baïonnette qui va jusqu'en fin de course.

Évidement il ne faut pas, au départ, oublier de refermer l'obturateur de l'optique de chambre avant d'enchaîner les opérations ci-dessous : car l'obturateur de chambre devait être ouvert pour pouvoir viser !!!. On peut alors, si on est courageux et si on aime la mécanique, enchaîner sur le deuxième déclencheur couplé au précedent par un poussoir unique (et un délicat réglage de différence de course par filetage) l'actionnement de l'obturateur central de l'optique de chambre non couplée, le relâchement final du déclencheur du boîtier refermant ensuite l'obturateur auxiliaire.

Sur trépied en prenant tout son temps, on peut bien entendu enchaîner manuellement avec un déclencheur simple les séquences suivantes : prédéclenchement du boîtier, à la main grâce au poussoir ad hoc (le miroir remonte --bruyamment--, donc plus de visée reflex, l'obturateur auxiliaire s'ouvre, le tourillon de commande de baïonnette tourne d'une partie de sa course totale, à vide bien sûr), puis déclenchement de l'obturateur de l'optique de chambre, enfin : fin de déclenchement du boîtier à la main ou avec un deuxième déclencheur non couplé à celui de l'objectif, sur le déclencheur principal du boîtier (le tourillon de commande termine sa course, l'obturateur auxiliaire se referme lorsqu'on relâche le déclencheur).

Par rapport à une chambre équipée d'un châssis rollfim, on n'a guère d'avantage à utiliser un boîtier 'blad de cette façon rustique, si ce n'est que les sécurités mécaniques sur le boîtier interdiront de recommencer la séquence d'exposition involontairement sans réarmer le boîtier et donc avancer le film. Les possibilités de bascule et de décentrement seront possibles mais pas de grand angle de chambre possible pour cause de tirage minimum imposé par le miroir reflex ; il est envisageable d'utiliser une optique de chambre de 100mm de focale ou plus, mais les décentrement éventuels seront pénalisés par le vignettage induit par la chambre reflex et son ouverture carrée en entrée qui est située assez loin du film. Néanmoins, et ceci prouve que la solution décrite ici a intéressé des gens sérieux, Sinar propose (ou proposait) à son catalogue comme accessoire "porte-film" une bague de montage permettant d'utiliser un boîtier 'blad muni son dos rollfilm à la place d'un châssis rollfilm de chambre. Pour quelqu'un qui travaille à la chambre (et qui a déjà un 'blad ;-), on gagne la visée reflex pour une utilisation avec une focale plus longue que 100-150mm... sur format 6x6.


* Les obturateurs centraux Compur et Prontor *

Les obturateurs Compur étaient fabriqués à Münich dans une usine (autrefois : Deckel) dépendant du groupe Zeiss. Dans les années 1960, sous l'effet de la concurrence japonaise, la chute vertigineuse du nombre de petits appareils allemands équipés d'obturateurs centraux a forcé à la fermeture de l'usine de Münich, avec transfert de la fabrication dans l'autre usine d'obturateurs du groupe Zeiss, Gauthier, dans la Forêt Noire, fabricant les Prontors. D'où en 1982 le remplacement du Synchro-Compur par un Prontor ce qui donna naissance à la série CF. Pour ne pas faire pleurer les nostalgiques, Zeiss et 'blad ont mis en avant l'amélioration de la fiabilité du nouvel obturateur, et accompagné le tout d'un changement de style des barillets des optiques et une nouvelle conception de la mécanique interne de mise au point et d'armement/présélection. Optiquement en interne il n'y eut pas de changement de formule optique au début des années 80, puis les grand angulaires ont été améliorés par une lentille flottante, le 40 étant le premier modifié. Il y a donc des versions d'optiques CF exactement analogues aux anciens C, d'autre qui ont été améliorés. Au passage en série CF l'obturateur perd le retardateur mécanique et la synchro flash M, mais gagne incontestablement en ergonomie, peut-être le summum toutes catégories de l'ergonomie, diront les passionnés, du moins pour une optique à mise au point manuelle où le réglage des vitesses se fait aussi par bague sur le barillet.

Au cours de années 1960-1970, les optiques "C" de chez Zeiss reçoivent progressivement le traitement multi-couches "T*" qui apporte une plus-value à une optique "C" d'occasion. On raconte de mauvaises histoires de tricheurs qui ont remplacé la bague frontale d'un Distagon C non-T* par une bague gravée "T*" pour abuser l'acheteur potentiel. Les dernières séries nommées CFi et CFe sont une amélioration mécanique notable des CF en particulier l'usinage monobloc de la baïonnette et l'amélioration de l'obturateur. Les CFe transmettent électroniquement l'information de diaphragme pour les boîtiers de série 200 (obturateur plan-focal à commande électronique) ; un article très intéressant dans la revue-maison "Hasselblad Forum" montre en détail différentes étapes de fabrication d'une optique CFi et explique bein ce que sont les obturateurs Gauthier-Prontor actuels. Les boîtiers série 200 sont chers et rares en occasion et pour l'amateur désireux de s'équiper d 'un premier 'blad neuf ou d'occasion ne sont sans doute pas, là encore, le premier choix qui vient logiquement à l'esprit.

* optiques CB et les autres : **

Concernant les optiques CB qu'on a commencé à trouver en occasion à partir des années 2000, la série comportait trois focales, le distagon 60, le « nouveau » planar 2,8-80 à 6 lentilles et le « nouveau » tessar de 4,8 de 160 à 4 lentilles.
Ces trois optiques ne se fabriquent plus. Ce fut une tentative pour proposer un ensemble des trois focale courantes : grand angle, standard et focale-à-portrait, pour un prix plus abordable à une époque où la chute vertigineuse du marché du moyen format à film n'était pas imaginable.
Les optiques série CB sont équipées d'un obturateur qui est en tous points semblable au prontor CF à l'exception de la position «F» qui est supprrimée, position prévue uniquement pour les boîtiers à obturateur à rideau série 2000/200. Donc celui qui est équipé d'un boîtier série 500 trouvera au contraire pas mal d'avantages à ces modèles CB. Sur le marché d'occasion, leur cote est un peu difficile à donner car ils sont asez rares et sont en concurrence directe aujourd'hui (2006) avec la masse énorme d'optiques série C et CF en occasion.

Sur la foi des courbes FTM on peut dire en paraphrasant Zeiss et Hasselblad qui ne le cachent pas que le planar 80 CB à 6 lentilles est « un peu moins bon » que 'e classique planar 2,8-80 à 7 lentilles ; ou qu'un tessar de 160 à 4 lentilles ne saurait rivaliser avec un sonnar de 150 à 5 lentilles ; mais cela a-t-il une réelle signification, in fine, sur les images ?
En tous les cas les clients Hasselblad habituels ne semblent pas avoir bien perçu cette idée de faire une ligne d'optiques à peine moins chères. Rollei a eu une autre approche peut-être plus recevable avec la ligne "EL" qui supprime la baïonnette VI au profit d'un filetage M67 beaucoup moins cher. Gare aux réactions conservatrices dès qu'on touche à la conception ("le dessin" comme le traduit mot à mot la doc commerciale français de chez 'blad, pour "design") d'une optique de légende !!!

Du point de vue d'un amateur je dirais au contraire qu'entre un CB presque neuf au prix d'un C chromé ancien, il vaut mieux préférer le CB même s'il y a une lentille en moins !!! Pour baisser le prix, les trois optiques CB sont a priori difficiles, voire impossibles à utiliser sur un boîtier F série 2000-200. Mais là encore, un amateur équipé d'un boîtier série 500 s'en moquera. Le 60 CB n'a, selon les diagrammes publiés, aucune différence optique par rapport au 60 CF/CFi/CFe, alors qu'il est, en occasion, vendu moins cher qu'un CF plus ancien!!!

Personnellement l'écart théorique des courbes FTM entre le 80CB et le 80CF est vraiment le dernier critère que je ferais entrer en ligne de compte.
Les trois optiques de la série CB ont une bague de mise au point bien plus douce que les CF. C'est appréciable.

La fonctionnalité du CF qui manque au CB c'est donc la possibilité de désactiver le Prontor sans désactiver la présélection du diaphragme. Un raffinement dont on se passera volontiers sur un boîtier série 500 ; un amateur pourrait même regretter la disparition du retardateur mécanique du Synchro Compur d'avant 1982. Signalons à ce sujet que les accessoiristes comme Hama ou Kaiser ont au catalogue des retardateurs mécaniques à visser, ce qui peut résoudre le problème sur un 'blad sous réserve d'ajouter peut-être un raccord coudé : le déclencheur du 'blad est placé très près du barillet des optiques, parfois les accessoires vissés sur le déclencheur vont "coincer".


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Pour tout ce qui concerne les optiques Blad il y a en ligne un excellent guide en anglais écrit par D.A. Munroe dont une copie est, entre autres, sur le site de Bob Monaghan ; néanmoins ce document n'a pas été réactualisé depuis 1998. Il rend néanmoins bien compte des optiques disponibles en occasion.
http://rob168.com/camera/Hasselblad.txt
http://medfmt.8k.com/mf/hassylens.html

Notes personnelles concernant certaines optiques 'blad :

** Distagon 60 **

D'après la "Bible-Blad-Nordin", le Distagon 60 avait eu des prédécesseurs : un 60/5,6 en 1954 pour le 1000F, amélioré à f/4 en 1962 en série C, puis complètement recalculé à f/3,5 en 1976, formule utilisée jusqu'au récent CB et même le tout dernier 60 CFi dont le diagramme optique en coupe reste apparemment inchangé.

Le Distagon 50 n'a pas de prédécesseur, il est introduit en 1964 (f/4), reçoit le T* en 1972, est remonté sous forme CF en 1982 et est finalement supplanté par le FLE en 1989.

Alors que le Distagon 50 a été modifié après 1982 pour ajouter un système de lentilles flottantes, le 60 sur le plan optique n'a pas changé depuis les années 70. Le 60 C chromé, puis le 60 C T*, puis le 60 CF et le 60 CB ont exactement la même formule. je doute que le "nouveau" 60 CFi ait été changé. l'insuccès (?) de la série CB n'a, à mon avis, rien à voir avec la qualité optique du 60CB.

J'interprète cette longévité de design du Distagon 60 comme due à une qualité optique non questionnable, qui satisfait encore en 2002 Hasselblad, Zeiss et leurs clients.

Néanmoins, et là encore sans test personnel précis, je ne m'attendrais pas à courte distance à voir ce Distagon 60 "rétrofocus" "faire ombrage" au prestigieux biogon... encore plus ancien de conception... sauf son tout dernier avatar "Umweltfreundlich" c'est vrai que dans "Biogon", il y a "bio" alors il faut faire plaisir aux "Grünen" ;-);-)

Le Distagon 60 est donc une formule plus récente que le 50 non-FLE. Il a bénéficié des études faites depuis 1954 sur ce qui fut l'un des premiers "rétrofocus" pour le moyen format. Je ne pense pas avoir jamais lu de critique négative sur le 60/4 design 1976.

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** Histoires de Planar **
Vous trouverez des notes historiques intéressantes sur la conception des optiques Zeiss ici :
http://www.cartage.org.lb/en/themes/Arts/photography/photproces/photogralens/carlzeiss/carlzeiss.htm

La question d'identifier la formule des Planars Zeiss, en particulier la comparaison entre ceux des Rolleis et ceux du 'blad est fréquemment posée vu la fascination qu'exerce le couple Zeiss/Planar sur les amateurs.

En détail là encore sur un sujet passionnant.

Le Planar 2,8 du 80 du Rolleiflex, développé dans les années 50, est une formule à 5 lentilles caractérisée par un premier groupe optique en doublet collé qu'on ne retrouve pas dans les autres Planars. Pour en avoir une vue en coupe voyez :

http://www.foto.no/rolleiflex/Rollei-9.html

vous aurez sur ce site une vue d'ensemble des différents Planars équipant les 'flex.

Le problème de cette formule est qu'il n'y a pas tout à fait assez d'espace derrière la dernière lentille pour laisser passer un miroir rabattable 6x6 de façon confortable. Notez qu'en 4,5x6 le problème est moins grave car c'est la petite dimension du miroir qui doit passer derrière. Le Planar du Contax 645 est donc encore différent des autres (d'ailleurs il ouvre à f/2).

Dans les études préliminaires précédant la sortie du Rollei SL-66 mono-objectif, Rollei a pris un brevet pour un curieux miroir reflex qui se replie en deux moitiés afin de pouvoir utiliser ce Planar 2,8/80 à 5 lentilles sans que le miroir ne risque de toucher sa lentille arrière. Cette solution ne fut finalement pas retenue.

D'après le livre de référence de Nordin sur les 'blads, les premiers modèles de 500C étaient équipés d'un Planar à 6 lentilles qui en coupe ressemble beaucoup à celui du Rollei bi-objectif, sans doute un modèle très légèrement modifié pour accepter la contrainte du miroir. Sans doute cette formule n'était-elle pas assez performante puisqu'assez rapidement le Planar du 'blad passe à 7 lentilles, formule actuellement en production.

Ce Planar 2,8/80 à 7 lentilles équipe, outre les 'blads série 500, les reflex mono-objectifs suivants : 'blads séries 2000/200, le Rollei SL66, et la série Rollei SLX/600X. Quant au Planar 2,8/80 à 5 lentilles il se porte bien, merci, et il équipe toujours le Rolleiflex bi-objectif 2,8 GX - 2,8 FX encore en production.

D'où l'éternelle question : ce "vieux" Planar ne doit plus être bon ! et il n'a "que" 5 lentilles ! Contresens car il n'est pas pénalisé par la contrainte arrière du miroir. D'ailleurs le Planar 3,5/100mm du 'blad n'a "que" 5 lentilles et c'est un référence en matière de piqué.

Mais c'est un 100 mm, il permet donc au miroir 6x6 de passer facilement derrière. Pour mémoire la formule du Planar 3,5/100 du 'blad est différente de celle des Planars 2,8/80. En coupe il ressemblerait plutôt aux Planars 3,5/75 à 5 lentilles des Rolleiflex mais c'est juste une similitude. Mais si on en croit la doc de chez 'blad et de chez Zeiss, le Planar 3,5/100 à 5 lentilles est meilleur que le 2,8/80 à 7 lentilles. Les courbes FTM en font foi.

Pour compléter la collection de Planars de chez Zeiss il faut y ajouter le récent Hasselblad Planar CB 80/2,8 à 6 lentilles (nouvelle formule «économique») Il semblerait que ce modèle n'ait pas rencontré le succès commercial escompté. Au chapitre des chambres il y avait un Planar 2,8 de 100mm pour le 6x9 (Linhof, entre autres) J'imagine qu'il devait ressembler à celui du Rolleiflex bi-objectif. Ce genre d'optique ouvrant à 2,8, sans douté pénalisée par un cercle d'image nette plus réduit semble avoir disparu des catalogues. J'imagine qu'il était utilisé à l'époque du reportage à la chambre à main levée.

Enfin trois remarques concernant les Planars des Rolleiflex bi-objectifs.

1) le premier Planar 'historique' était effectivement à 6 lentilles (inutilisable en 1895 par manque de traitement multi-couches, supplanté par le Tessar). Zeiss a utilisé ce mot "Planar" depuis plus d'un siècle pour de très nombreuses formules d'objectif de styles variés, de focale normale ou à peine plus longue, entre 5 et 7 lentilles.

2) le Planar 3,5 / 75 mm du Rolleiflex 3,5 E/F à 5 lentilles est de formule très différente de celle du Planar 2,8/80 à 5 lentilles livré en parallèle sur les modèles 2.8 E/F.

Mais c'est vrai que le passage (sans doute à la demande de la firme Rollei, très exigeante) à 6 lentilles du Planar 3,5/75 Zeiss (et, sous l'effet de la concurrence, du Xenotar 3,5/75 Schneider) dans les années 1960 pour les derniers Rolleiflex 3,5F a sans doute contribué à semer le trouble, probablement de façon infondée, sur la qualité optique de son frère le Planar 2,8/80, rumeur qui persiste encore : "voyez ce vieux Planar dont la formule n'a pas bougé depuis plus de 40 ans..." mais l'incontesté Planar 3.5/100 du 'blad date, lui, du milieu des années 60 : il n'est pas si jeune que çà !

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** Le Distagon C 40 "ancien" sans élément flottant.**

Je pense que le principal défaut de cet objectif (s'il faut absolument faire une critique à l'encontre d'une optique de très haut de gamme) est son poids et son encombrement, si on le compare aux versions ultérieures avec lentille flottante, ou si on le compare à un grand-angle de chambre couvrant 90 degrés d'angle et plus grâce à une formule non-rétrofocus. J'ai eu entre les mains la version Rollei du Distagon C 40 pour le SL66 qui était a priori plus légère (pas de Compur dedans) et c'était impressionnant, surtout l'énorme lentille frontale.

Dans l'absolu difficile donc de juger cette optique, il faut avoir en tête les contraintes de conception et de fabrication d'un rétrofocus moyen format avec les moyens de calculs et les verres des années 60. Néanmoins si on le compare au Biogon 38 du SW [C, CM] (dont la conception date des années 50) le Distagon C 40 sera pour ces raisons de conception et de contraintes de design certainement moins bon à pleine ouverture que le Biogon. Si on souhaite conserver la visée reflex avec un grand angle de 40 en 6x6, on aura l'avantage par rapport à un grand angle de chambre non-reflex comme le Biogon de pouvoir aussi mettre les bagues allonges ; en gardant toutefois à l'esprit que le 40C est optimisé pour les longues distances, pas du tout pour la prise de vue rapprochée (alors que le Biogon reste utilisable au minimum de sa rampe de mise au point à 0,45m). Le successeur du C40, le Distagon actuel de 40 à élément flottant, conservera, aux dires des fabricants, ses performances même à courte distance. Il est également beaucoup plus compact et léger.

Pour un achat d'un C40 en occasion, je verrais aussi un problème mécanique vu le poids et le porte à faux qui doit pas mal faire souffrir la rampe de mise au point après des années d'utilisation
intensive ; à vérifier en occasion : il ne doit pas y avoir de jeu latéral.


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choix d'un objectif d'occasion, p. ex. un 150

Un 150 peut avoir beaucoup servi chez un professionnel. Il faut donc en être conscient. Les numéros de série sont connus par le bouquin de Rick Nordin qu'on peut conseiller à quiconque se lance dans le matériel 'blad 'occasion. Par rapport au prix du matériel même en occasion, moins de 50 euros pour ce livre, cela reste un prix raisonnable.
Vous regarderez comme pour toute optique par transparence (en particulier : lumière diffusée, l'oeil étant hors de l'axe optique) si les doublets ne sont pas décollés (je n'en ai jamais entendu parler sur les Sonnar 150 en monture 'blad), absence de moisissure, de défauts internes. Une petite rayure externe implique une décote importante pas toujours visible sur les images. Manipulez la bague de mise au point, elle doit être franche sans point dur et sans jeu. Demandez qu'on vous fasse actionner les vitesses lentes de l'obturateur central. Sur les anciens Synchro Compur elles sont parfois grippées. Cela se répare mais une révision remonte la note ultérieurement de 150 euros au minimum. Si le retardateur mécanique est coincé, laissez tomber cela n'a guère d'importance mais ce n'est pas bon signe par rapport à un autre modèle dont le retardateur fonctionne parfaitement.


Sur les modèles Synchro-Compur les bagues vitesses/diaph sont couplées, c'est normal. Faites-vous montrer que le testeur de profondeur de champ fonctionne et qu'on le raccroche correctement en ramenant la bague à l'ouverture max (encore un truc spécial!). Sur les modèles CF (après ~ 1982) le testeur de profondeur de champ est plus pratique. Le Sonnar 150 est une formule qui date pratiquement du lancement du 500C en 1957. Il y a pas mal de versions dont le traitement anti-reflets n'est pas encore le T* actuel. Ceci se traduit par une autre décote. Le 150 est très répandu en occasion. Prendre son temps, il y a de l'offre. En résumé si l'obturateur marche aux vitesses lentes, si l'optique semble visuellement impeccable et la rampe de mise au point est en bon état pour une optique sans trace de chocs, vous limitez pas mal le risque sur ce matériel de fiabilité connue et dont la maintenance est assurée.


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Tests comparatifs

Parmi les nombreux test comparatifs d'objectifs l'un de ceux qui nous semble leplus intéresant pour les amateurs d'optique Zeiss Hasselblad ou Rollei est le travail de Christopher "Chris" Perez.



Deux documents :

- une compilation générale
http://www.hevanet.com/cperez/

http://www.hevanet.com/cperez/testing.html
optiques grand format, très intéressant

http://www.hevanet.com/cperez/MF_testing.html
Medium Format Cameras - Testing Lenses

- un article comparatif blad-rollei-mamiya7, qui fait autorité, avec des images
http://www.hevanet.com/cperez/test/fourcameras.html

- des messages sur la liste Rollei RUG à qui M. Perez a réservé la primeur des résultats remarquables obtenus avec des objectifs Zeiss et Schneider du Rollei-bi des années cinquante, tests repris dans la page
http://www.hevanet.com/cperez/MF_testing.html

http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03125.html planar 2,8 et xenotar 3,5 à 96 pl/mm !!!!
http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03154.html

http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-02/01168.html
tessar 3,5 Rolleiflex T à 68 pl/mm

À propos de ces tests faits par M. Perez, lire les messages intéressants de Richard Knoppow, le gourou-optique de la liste Rollei-RUG, toujours gentil, ne se fâche jamais, connaît absolument tout. Je pense que c'est quelqu'un qui a travaillé dans l'industrie du cinéma à Hollywood depuis très longtemps.
http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03195.html
http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03196.html
http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03217.html
http://homepage.mac.com/fwstutterheim/rugarchives/2004-01/03218.html








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