Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 30-10-2006 15:36
Pratiquement, Philippe, les choses sont très simples.
L'idée que les choses prétendues doctes ne débouchent que sur des impossibilités pratiques n'existe pas sur galerie-photo ;-) bien au contraire ;-)
On suppose qu'il s'agit d'un raccordement panoramique par collage d'images faites avec un appareil ordinaire, c'est à dire une situation où on tourne l'ensemble de l'objectif et du film, les deux étant liés par le boîtier, rotation par rapport à un paysage supposé fixe.
Je dis cela car sur galerie-photo, vous avez toujours un lecteur qui vient dire : «Non, moi je veux autre chose, je veux concevoir un appareil à optique tournante comme le Noblex® » Et un autre qui dira !: » je veux faire des photos panoramiques dynamiques en montant sur une table tournante »
Dans ces conditions d'appareils classique il faut tourner autour de la pupille d'entrée de l'objectif. La position de cette pupille d'entrée est donnée pour certaines optiques professionnelles, mais hélas pas pour les zooms ni pour les appareils de petit format à usage du grand public. Carl Zeiss en revanche donne cette position dans ses fiches techniques. Cette affaire de pupille d'entrée en panoramique importe aux cinéastes qui font des panoramiques avec des zooms-ciné. Donc les fabricants d 'optiques ciné ont l'habitude que les opérateurs leur demandent la position de la pupille d'entrée.
Plus le premier plan est « loin », plus ces effets de parallaxe peuvent être négligés.
Un exemple volontairement excessif : pour le raccordement panoramique de la Vue des Alpes prise depuis l'une des crêtes du Jura, aucun besoin de se casser la tête avec la pupille d'entrée, même avec une optique de 5000 mm de focale prêtée par l'Observatoire de Paris pour faire plaisir à galerie-photo. Sauf si on tient à faire figurer au premier plan les voitures du parking ou les fermes les plus proches en contrebas.
En revanche on sera d'accord pour dire qu'il sera impossible de raccorder l'Oberland bernois et les préalpes vaudoises vues depuis le Col de la Vue des Alpes (CH-NE) avec une autre image du reste de la chaîne valaisanne et française vue depuis le Crêt de la Neige (F-O1). Affaire de parallaxe, ce n'est rien d'autre, quelle que soit la focale utilisée.
La question est donc celle du déplacement de ce qui est le « centee de perspective» ou le « centre de projection » lorsque l'appareil tourne. Or ce centre de perspective, c'est la pupille d'entrée de l'objectif, on essaie d'expliquer pourquoi dans le schéma de Wikipédia, c'est un peu subtil j'en conviens.
Pour trouver la pupille d'entrée, seul le cas des zooms, rétrofocus et télé pose problème, c'est à dire en petit format, de fait, nonante pourcent des optiques effectivement utilisées en 2006 ;-);-) mais peut être 10% seulement des optiques de chambre !! Pour toutes les optiques standard pas trop dissymétriques, cette pupille tombe toujours à l'intérieur des verres pas très loin du point H=N. On peut la localiser aussi avec un papier et un crayon, puis on raffinera la position de l'appareil par rapport au point de rotation pour minimiser les effets de parallaxe vus dans le viseur ou sur le dépoli.
L'excellent site de M. Alain Hamblenne propose une solution très simple et fort pratique ! (vive la mise en commun francophone ;-)) Et de plus, cette méthode à base de grillage onctionnera même avec un apapreil à film ou pire encore, à film et de de grand format !! ;-)
http://www.outline.be/quicktime/tuto/
Pour un télé objectif il est possible que la pupille d'entrée tombe en dehors des verres, en arrière de l'objectif. Par exemple ici même Yves Colombe à qui je dois mon apprentissage en matière de pupilles, me disait qu'il a un télé de 200mm pour 24x36 dont la pupille d'entrée tombe au niveau du film! Pratique ! pas besoin de rail coulissant !! Le filetage sous le sabot du boîtier suffit !
La probabilité que cette pupille tombe en dehors des verres vers l'avant est tellement faible, qu'on peut dire qu'on verra toujours cette pupille en regardant l'objectif par l'avant. Même si c'est un télé. On fermera donc le diaphragme au maximum et on fera le petit tracé papier-crayon proposé par Arnaud Frich (je n'irai pas jusqu'à dire qui a suggéré cette méthode à A.F. ;-)
On remarquera en maniant la bague de focel d'un zomm à quel point l'imeg du siaphragme se déplace, ps de secret, à chaque position du zoom correspond une position de pupille d'entrée variable.
http://www.arnaudfrichphoto.com/guide-photo-panoramique/pupille-d-entree.htm
Une fois cette position dégrossie au papier & crayon, et cela marchera dans tous les cas, on peaufinera au rail coulissant pour minimiser les effets de parallaxe.
Quant à savoir où placer le film : rien de spécial, le film doit être placé là où se forme le meilleur compromis dans la projection de l'ensemble de ces plans-objets dont en principe un seul peut être net à la fois; c'est le problème de la profondeur de champ, un problème classique à la base de toute photographie !!.
Ce problème n'est pas indépendant de la position des pupilles mais comme un bonheur n'arrive jamais seul, après avoir dit que la plupart des optiques de chambre ont leur pupilles placées bien sagement, la distance hyperfocale H=f*f/(N*c) qui servait à calculer ses limites de profondeur de champ est indépendante de la position des pupilles. Donc pour les objets lointains la règle classique : infini / H / H/2 reste bonne.
Seulemement en proxiphoto faudrait-il changer les formules classiques de PdC.. mais le logiciel de Simon Clément (à télécharger gratuitement sur galerie-photo) tient compte du cas général avec grandissement pupillaire quelconque. Pour ceux qui veuelent vraiment calculer cela.
Du pratique ! je vous dis ! Du pratique !
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