Auteur: Yves
Date: 21-09-2006 14:24
Emmanuel « Donc si j'ai bien compris, le partenariat entre Seitz et DALSA pourrait être un développement de ce genre de caméra à balayage tri-CCD : (...) »
bonjour - je ne sais pas ce sur quoi porte la collaboration; en tout cas je n'ai pas vu dans la page web Dalsa de caméra qui soit à la fois TDI et couleur (tri-CCD), contrairement à ce que doit être le système annoncé par Seitz. Ça doit être ça ce qui est issu de la collaboration.
À noter que Dalsa se vante d'être spécialiste des capteurs TDI dotés d'"antiblooming", c'est à dire une protection contre le débordement des charges en cas de surexposition. Il faut savoir qu'un capteur sans antiblooming est pratiquement inutilisable en application photo... le moindre dépassement de la capacité des "puits" se traduit par un débordement sur les photosites voisins. Même ceux des appareils numériques accusés d'être peu résistants au "blooming" ont un capteur équipé d'un dispositif antiblooming, sinon ils seraient inutilisables en photo. La difficulté avec un capteur TDI c'est qu'il est impossible d'intégrer ce dispositif "latéralement" à côté de chaque photosite (impossible à cause du déplacement latéral des charges), il faut le faire "verticalement" (dans la profondeur du capteur), c'est plus difficile.
« Concernant le « déplacement » des électrons, tu veux parler de transfert dans la ligne CCD (si c'est un CCD), du transfert entre le capteur et la mémoire ou autre chose ? »
il s'agit du déplacement entre lignes du CCD, synchronisé avec le déplacement apparent de l'image sur le capteur. Le transfert au registre de lecture se fait de façon "normale", une fois qu'on a atteint la dernière ligne (c'est une façon de parler, le processus est en réalité quasi-continu). Il y a plusieurs registres de lecture pour accélérer le taux de transfert, jusqu'à 8 dans le cas des caméras Dalsa indiquées sur leur page web. Il y a ici Fairchild TDI une description détaillée d'un CCD TDI Fairchild.
fabrice « Sinon j'ai du mal avec le TDI.....si j'ai bien compris, au lieu d'avoir une ligne sensible, on en a plusieurs qu'on synchronise avec le déplacement? »
oui c'est ça, comme l'a dit Romain (voir aussi la page web Dalsa).
« Donc je vois pas pourquoi on aurait besoin d'un prisme éclateur trichrome? Il suffit d'avoir des lignes RGB posées les unes à coté des autres....RGBRGBRGBRGBRGB....et de synchroniser la lecture avec le déplacement.....non?? »
dans un capteur avec matrice de Bayer le dématriçage se fait en interpolant à l'aide des photosites voisins, dans plusieurs directions. Sur un capteur TDI tout ce que tu pourrais faire serait de déposer des filtres en colonne (perpendiculairement au sens de déplacement de l'image sur le capteur, l'appellation 'colonne' est conventionnelle, en réalité sur l'appareil Seitz tenu à l'horizontale, les 'colonnes' sont horizontales). Ensuite tu ne pourrais dématricer que dans une seule direction, ce qui ne donnerait pas une bonne qualité. Tu ne peux pas déposer les filtres le long des lignes (verticalement sur l'appareil Seitz) car l'image en se déplaçant verrait alternativement les trois filtres (sans qu'on puisse accéder à cette information puisqu'on ne lit les charges qu'à la fin!)... Sur les scanners à barrette CCD habituels il y a simplement trois lignes CCD, chacune recouverte d'un filtre coloré (en fait bien souvent ce sont maintenant des paires de lignes avec un décalage, mais le principe est le même), et chacune lue par un ou deux côtés.
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