Auteur: Henri Gaud
Date: 07-05-2003 20:43
Suite à une question de David F
L’éditeur et le numérique.
L’édition c’est faire des livres, les concevoir, les financer, les vendre.
La méthode année 80, étude, auteurs, maquette, photograveur, corrections, et finalement impression et irrémédiablement déception.
Pourquoi : une technique impuissante et imparfaite (à tous les niveaux, les Ektas, la gravure, les épreuves, les presses) mais très lourde et incontournable, une maquette stoppée dans son élan (çà on peut pas faire, çà « bonjour la note », çà on sait pas faire, çà on veut pas faire), des corrections très chères, une impression à côté des épreuves et des amalgames pénalisant, le tout pour un prix très élevé. Tellement élevé que la création de nouveaux titres est rare et les factures très lourdes.
La méthode années 2000, tout numérique, pas de limite, si ce n’est le temps, traitement d’image intégré, pas de limite à la mise en page (celle-ci est réalisable jusqu’au doc final en interne), contenant et contenu se mélangent tout au long du projet, la créativité est au premier plan avec le sujet, la technique est en arrière plan, les épreuves sont fiables, les corrections peu coûteuses, l’impression CTP se passe sans problème même si des déceptions sont toujours possible, le tout pour la moitié du prix 1980. Donc la possibilité (qui est peut-être un illusion) de se développer devient possible, ce qui est une question de survie aujourd’hui.
La Méthode 2000 permet de mettre en avant le sujet et d’avoir sur tous les projets une méthode expérimentale permettant quelques allez retour parmi les partenaires des projets, pour un coût assez faible.
Cette évolution permet des économies importantes en rendant possible le développement de nouveau projet, comme les livres ont une durée de vie de plus en plus courte, c’est un moyen de s’en sortir, en faisant plus de livres, il en est de même pour le développement de la photothèque, comme il faut plus d’images pour remplir les livres moins elles coûtent cher mieux ont se porte.
D’autre part le tout numérique d’un bout à l’autre de la chaîne permet d’être plus cohérant sur le plan technique et de faire des économies d’échelle.
De toute façon autant aller un peu loin dans le raisonnement, le métier traditionnel ayant disparu en 1990, alors autant basculer totalement vers le numérique mais rassurez vous quand vous ouvrez un livre il est analogique, seul le process est numérique et les photographies ne sont qu’un maillon du process.
Plus de liberté
Plus de créativité
Moins de budget
Moins de délais
Alors pourquoi se priver, le numérique n’est qu’un outil.
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