Auteur: Henri Gaud
Date: 10-10-2005 17:13
Chère amie stagiaire,
Félicitation pour cette belle question,
Sans aucun doute,
La meilleure de la journée,
Vraisemblablement la meilleure de la semaine,
Et peut-être la meilleur du mois,
Je vais me faire un plaisir de répondre dans le détail.
Le 20x25 ou 8x10 est pour moi le meilleur format du marché,
Le top de la qualité,
Des machines portables et une gamme optique très complète,
Tout cela avec une très grande souplesse d’utilisation.
Sachant cela il nous faut adopter une méthode qui respecte strictement la philosophie de qualité du noble art de ce qu’est la photographie en 8x10.
Attention, cet argumentaire concerne exclusiment le N&B.
Séries d’arguments qui peuvent être cumulés sans dommage :
Argument de type paquet de lessive :
Le 2 en 1 : les films sensibles en N&B type 400 ISO, comme la Tri-X et bien d’autres, sont composé en fait, de plusieurs émulsions, une 50, une 100 une 200 et une 400, voire une 800 le tout mèlées toute ensemble en une couche, donc avec un révélateur adhoc vous pouvez jongler avec cette souplesse. Un film de 400 ISO exposé à 100 ISO surclasse sans discussion possible un film de 100 ISO exposé et traité à 400 ISO.
Donc un film de 400 ISO peut tout faire, ou presque.
Argument du photographe craintif qui a peur de faire des photos bougées :
En 400 ISO on gagne 2 diaf par rapport à 100 ISO, soit 1/4 s au lieu de 1s.
Je ne détaille pas plus ;-)
Argument du type structure.
Le grain des films type 400 ISO est beaucoup plus beau et la structure de l’image, plus proche du plafond de résolution, c’est à dire que le plus petit détail de l’image est très proche du grain ce qui permet d’avoir une image plus pleine et une très bonne exploitation de la matière photographique.
Argument de type rendu.
Les film de 400 ISO sont bien sûr ceux qui grace à cette combinaison d’émulsion de différentes sensibilité, donne une courbe de rendu parfaitement optimisé.
Les films peu sensible paraissent très sec en comparaison.
Argument sensito de base.
Courbe de rendu idéale, mais surtout courbe très longue, un film de 400 ISO encaisse un delta E très important (genre 15 diaf pour Tri-X + HC 110) alors qu’un film de 25 ISO se contente de 8 diaf environ.
Comme cette courbe est très longue on a une palette de type de rendu et de type contraste très important sans changer le traitement, alors si en plus on varie les révélateurs cela devient incroyable.
La « latitude de pose » devient un concept que l’on peut enfin toucher du doigt.
Argument sur la résolution :
Bien sûr si l’on fait du 8x10 c’est pour que cela soit net ;-)))
D’oû l’idée d’un film très fin.
Mais la bonne vieille formule va nous montrer le vrai chemin.
1/R1 au carré + 1/R2 au carré = 1/R au carré
R1 résolution de l’optique
R2 résolution du film
R résolution du système
R2 est constant soit en 8x10 60 Pl/mm environ
R1 100 ISO est de 120 Pl/mm et de 400 ISO de 80 Pl/mm (avec une mire faible contraste).
Soit selon notre calcul plus haut un R qui varie entre 54 et 48 Pl/mm
Ce qui vous en conviendrez aisément est totalement négligeable.
Autre argument si vous faites des agrandissements géants de vos 8x10, qui découle du fait que le grain soit très proche de l’information.
C’est que la présence d’un grain très lisible vous donne une netteté relative subjective très importante, d’autant plus importante que le grain est proche du détail.
Sur une 400 ISO structure de la matière et détails se mélange presque, ce qui n’est absolument pas le cas avec un film lent.
Si vous voulez d’autres arguments, je dois pouvoir en trouver,
Si vous voulez faire un stage, pour poser encore plus de question,
C’est sans problème, la qualité de votre question No 1 vous servira de ticket d’entrée.
HG
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