Auteur: Vincent Ziegler
Date: 08-05-2003 12:40
Tin,
D'abord la fin de mon message : "Pour conclure, notons que ceci fournit une base de réflexion est n'est pas à prendre au degré le plus absolu : on peut en effet s'accorder une « marge de manœuvre » dans le choix de sa focale pour traiter la photographie paysagiste : tout cela dépend de beaucoup de paramètres, parfois objectifs, souvent subjectifs..."
1) Le cadre était la photographie paysagiste, aucunement le portrait ;
2) Je ne prétend pas être un théoricien. Je dis simplement que ce texte - chargé de toute sa pauvreté et de toute sa richesse - a le mérite d'exister, donc d'inciter à la réflexion sur le sujet et surtout de tenter d'expliquer que les correspondances trop faciles entre formats peuvent induire en erreur ;
3) J'explique (et c'est mon point de vue) que si l'on cherche à faire une correspondance entre les formats, alors il faut prendre soin de savoir - une fois encore, dans le contexte de la photographie paysagiste - si l'on cadre à la française ou à l'italienne. Je n'ai donc pas dit que le 80 mm (56x56) était l'équivalent du 35 mm (24x36). J'ai dit qu'il l'était en cadrage à l'italienne, et en cadrage à l'italienne seulement. J'ai dit aussi qu'un format rectangulaire comme le 24x36 aurait 2 focales "standard" : 35mm cadré à l'italienne et 50mm cadré à la française, le tout dans le contexte insistant sur l'importance du champ vertical et le respect des proportions premier-plan / arrière-plan.
4) J'adhère à 100% à cette phrase : "Mais si l'on utilise son 6x6 par défaut en regrettant que ce format soit carré, cette logique ne fonctionne plus, il s'agit d'être convaincu par le carré."
5) Nous nous accorderons tous sur le fait que - je cite Henri - la notion de perspective humaine est indéfinissable, car strictement culturelle. Ce qui fait que je comprend et je respecte ton point de vue quand tu dis "ton approche de la verticale comme determinante ne me combien pas,me trouver avec trois tonnes de ciel parce que je veux prendre mon sujet qui a une certaine largeur,est desesperant". En ce qui me concerne, tu peux comprendre - du moins, je l'espère - que j'ai tendance à étouffer. De toutes façons, le paysage à l'italienne me gonfle, sauf quelques rares images. Voilà pour l'aspect culturel. Et puis, il ne faut pas mélanger les genres. Et c'est ce qui ressort de ta conversation avec Henri ("Pour ma part je ne pense pas que le 6x6 soit un format "Architecture" pour ce qui concerne les vues d'ensemble, mais plutôt pour affirmer des éléments forts, comme complément du 4x5 ou du 8x10").
6) Henri a cité une étude : "Il y a un chercheur qui a fait une étude sur la "focale" des peintres qui travaillent sur le terrain et le résultat statistique sur un grand nombre de tableau montre que s'ils avait fait une photographie ayant la même perspective donc le même point de vue, c'est l'équivalent 85 mm en 24x36 qu'ils auraient dû utiliser, cela dans un très grand nombre de cas."
Je peux témoigner d'une expérience : j'ai un ami peintre paysagiste (je rappelle que mon texte portait la-dessus) qui travaille sur le terrain OU d'après photo. D'après photo, il fait des équivalences 35 mm en cadrage à l'italienne et 50 mm en cadrage à la française. Sur le terrain, son rapport à la perspective est complètement différent ! On peut dire en effet que ça ressemble étrangement à du 85 mm !
Il faut donc voir dans mon texte une base de réflexion dont les points de départ sont ce que l'on sait de l'oeil humain. Rien de plus. Et, je le répète, ce texte a le mérite d'exister. Je n'ai jamais nié l'importance de la culture, surtout pas moi !
Vincent
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