Auteur: E. Bigler
Date: 02-05-2003 10:21
Je découvre avec ravissement cet effet de
chimi-luminescence que j'ignorais et j'en ajoute un autre, de tribo-luminescence
que les amateurs de rollfilm 120/220 connaissent bien.
D'habitude pour ne pas s'embêter on déchire le papier collant pour
séparer le film du papier noir. Certains précautionneux, ont ne sait pourquoi, (la même espèce que ceux qui mettent des sacs de cuir tout prêt et des filtres UV de protection partout ;-);-))
décollent le morceau de ruban adhésif pour que le film
reste parfaitement vierge de tout élément étranger.
Au moment où on décolle l'amorce, on voit de petits éclairs au niveau de l'arrachage. Si on fait très vite, la lumière ainsi émise par tribo-luminescence
est capable de laisser de petites marques noires de voile sur l'émulsion, preuve qu'il n'y a
pas d'hallucination de l'opérateur dans ce cas.
Selon toute vraisemblance, l'origine du phénomène est simplement une petite décharge électrostatique analogue à celle qui
se produit en frottant un sous-vêtement en acrylique. Dérouler du ruban adhésif comme générateur électrostatique « du pauvre » est recommandé par les revues scientifiques sérieuses pour les pages « expériences d'amateur ».
Enfin il y a un autre phénomène de voile qui est le marquage du film
par pincement ou pressage. Truc connu des Rolleiflex-istes, la pression de la roue dentée compteuse de vues
laisse des traces sur le film, au bord, en dehors de l'image.
Quant aux « croissants de pliure », j'en ai eu, hélas, mais plutôt sur des films négatifs couleur 120
développés dans un laboratoire dont je tairai le nom. En noir et blanc « maison » j'ai eu aussi quelques marques de pliures intempestives, mais deux ou trois en vingt ans. Ce voile pour autant que je sache
ne provient pas d'une émission de lumière mais simplement d'une contrainte mécanique excessive (pression, pliure) appliquée sur la surface sensible.
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