Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 20-09-2005 09:38
Il y a eu dans « Le Monde 2 », il y a un an ou deux, la présentation d'un travail de portrait fait à la chambre dans l'Afghanistan en reconstruction. Seul le portrait posé à la chambre était, nous dit l'article, acceptable pour les populations traumatisées par la guerre. Certes, qu'on n'attende pas autre chose qu'un portrait posé avec tout ce que cela signifie de non-naturel et de désuet jusqu'au ridicule.
L'idée qu'on demande humblement au gens si on peut les photographier, qu'on prend son temps, que l'appareil est aux antipodes d'une arme-à-voler-des-images-à-la-dérobée (il y a avait un kit 'photo-sniper' chez Zenit), peut-être ces idées-là sont-elles pertinentes dans le cas de la catastrophe récente de N-O.
Au passage et sans aucun rapport, il y a dans le dernier numéro du « Monde 2 » la présentation du travail d'Éric Baudelaire sur l'Abkhazie, dans le Caucase. Photos couleur très grand format d'après 4x5". http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3208,31-689583,0.html
Parmi ce choix d'images saisissantes, celle de la voiture remplie de mandarines devant une station service délabrée résume assez bien l'impression que j'avais eue d'un voyage dans le Caucase, à la fois pays de cocagne pour son climat et sa production de fruits, les maisons cachées sous des treilles exubérantes, mais où presque toute construction humaine apparaît délabrée et comme à l'abandon.
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