Auteur: #N/A
Date: 11-09-2005 10:45
Monsieur Desmaison,
quand vous parlez de votre parent qui fait ch... tout le monde, alors que tout le monde s'en fout, j'ai de la peine... Pas pour ceux qui s'ennuient à ses explications, non, pour lui.
On lui interdit de raconter son voyage. Dis nous où tu es arrivé. Comment tu y es arrivé, on s'en moque. Quelle erreur.
Un grand cuisinier aime raconter sa cuisine. Quand il explique ses plats, il y a quelque chose de jouissif. Il le sait, et on le voit. Et on prend déjà du plaisir avant de gouter le plat.
La photo, comme l'invention, n'est qu'une partie du voyage, peut-être la moins intéressante. Ou du moins, sortie de son contexte, elle n'a aucun intérêt.
Une photo, c'est l'aboutissement d'un voyage, d'un itinéraire soigneusement réfléchi.
Quand certaines conditions sont réunies, j'appuie sur le déclencheur. Ni avant, ni après. Dans ma tête, ou dans mon coeur, c'était à ce moment, et pas à un autre.
Certes, le bracketing est "scientifiquement" rassurant. Mais c'est une façon de forcer le destin. Si, quand j'appuie sur le déclencheur, je n'ai pas vu quelque chose, ou je n'ai pas bien analysé mon sujet, tant pis pour moi.
En gros, si on prend 5 ou 6 clichés, on sait que peut être, statistiquement, il y en aura une de bonne. Mais on laisse beaucoup de place au hasard. C'est le moteur à 6 images/seconde.
La satisfaction intellectuelle, c'est d'avoir pris UNE image. Et elle est réussie. Si ce n'est pas le cas, le négatif partira dans la boite aux ratés.
Par contre, je conçois le bracketing en photo aérienne, pour deux raisons : le prix de l'heure de vol, et l'obligation de résultat du professionnel vis à vis du client.
Dans la photo en tant qu'expression artistique, il ne se justifie pas à mes yeux. Et, je ne sais pas pourquoi, en Ekta encore moins qu'en négatif.
J'ai commencé la matinée de manière fort agréable, en regardant une émission sur France 5 sur les Autochromes Lumière. Vous croyez qu'ils brackettaient ?
Bon et paisible dimanche à tous.
|
|