forum galerie-photo
galerie-photo, le Site Français de la Photographie Haute Résolution

 Premiers Ektas...
Auteur: marc 
Date:   10-09-2005 09:55

Premiers émerveillements (ce que c'est beau quand c'est réussi...) et premiers ratages : je commence à comprendre les inconditionnels du spotmètre que je n'ai pas voulu acheter...quoique, m'aurait-il sorti de cette affaire là ? :

j'étais à la mer, accroupi au niveau de l'eau dans une portion à l'ombre. A ma gauche un pan de rocher à l'ombre, et dans la moitié droite la mer au soleil du petit matin. Là où ça se corse (mais ce n'était pas en Corse...) c'est qu'en haut du rocher à l'ombre se trouve un peintre dont seule la toile à 45° reflète la lumière : une tache illuminée, ensoleillée à la frontière de l'ombre et la lumière. Un goeland est même venu se poser au bas du rocher offrant une diagonale de rêve avec la toile du peintre (y'a des moments magiques...) et en plus vu ma "dextérité" pour mesurer et remesurer la lumière, on peut dire qu'il a été trés patient...

Resultat............ :

soit je n'ai qu'un rocher noir de chez noir sans détail (il prend bien la moitié du format, ça fait bcp...) avec peut-être le bon rendu de la toile illuminée, soit le rocher est bien exposé, trés bon rendu de matière certes, mais la mer est surex et la toile ne se distingue pas du ciel...

qu'aurais-je du faire avec un spotmètre ? mesurer la toile, mesurer le rocher, mesurer la mer et pondérer ?


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: TML74 
Date:   10-09-2005 10:18

Perso je fais très peu de dia trouvant justement la lattitude d'expo trop juste, mais il est vrai que selon le sujet, avoir peu de diaph d'écart entre les hautes et les basses lumières peut être intéressant.
Là où je veux en venir c'est pour vous conseiller l'achat d'un outil fort utile dans le cas que vous citez: la minolta VI qui vous aurait indiqué de suite si la photo était réalisable ou pas selon les écarts que vous mesurez et enregistrez.
On mémorise les écarts que l'émulsion peut enregistrer et après quelques mesures spot à des endroits stratégiques (10 maxi) on voit tout de suite sur son grand écran ce qu'il en est !
Je ne connait pas bien les autres cellules, sans doute également intéressantes, mais ce modèle est très partique.
Je vous le conseille.

Thierry M.L.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean-claude LAUNEY 
Date:   10-09-2005 10:26

Dans la vie il faut choisir.
Si l'étendue de ce que vous voulez rendre avec des détails dépasse grosso modo les 5 à 5 1/2 diaph, c'est mission impossible.
Aucun appareil de mesure ne résoudra la question.
Mais avec un spotmètre, vous auriez pu mesurer cet écart et vous auriez pu vous décider en toute connaissance de cause.
Soit vous prenez la mesure sur le rocher et vous sous exposez de 1 ou 2 diaphragmes. La vous aurez des détails dans les ombres. Et en fonction de cela vous mesurez les parties claires et voyez si cela rentre ou pas.


soit vous prenez la mesure sur les parties claires et vous sur exposez de 1 ou 2 diaphragmes. La vous aurez des détails dans les hautes lumières. Et les parties à l'ombre pourront être bouchées si elles sont vraiment trop sombres. Mais la le spotmètre vous le dira.

Une solution dans ce cas là : exposer pour avoir les parties lumineuses correctes et un petit coup de flash sur le rocher à l'ombre.

Il y a aussi des moments ou il faut se dire tant pis je ne prends pas la photo. Je reviendrai quand les conditions seront meilleures.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 10:34

<<Si l'étendue de ce que vous voulez rendre avec des détails dépasse grosso modo les 5 à 5 1/2 diaph, c'est mission impossible.<<

Oui et non,
Il y a des moyens d'aller au dela,
Mais dans une première approche,
Vous aurez de bon résultats avec un Delta E de 4 diaf
Ensuite si le flare vous aide vous pouvez étendre à 6 diaf
Et si vous êtres audela, vous pouvez fabriquer du Flare par post lumination.

Mais sans spotmètre vous ne pouvez pas analyser la situation,
C'est la loterie ;-)))

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jahzz 
Date:   10-09-2005 10:38

en archi il y aurait eu la possibilité de faire un sandwich (voir l'article d'Henri G. "rouge, une belle journée).

Des fois le négatif ça aide. Mais l'ekta oblige à choisir et moi ben je trouve pas ça plus mal (même quand le choix est déclencher ou pas).


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: frederic cornu 
Date:   10-09-2005 16:33

Bonjour Henri

Pouvez vous m'expliquer ce qu'est le flare, c'est un terme que je ne connais pas mais que vous citez assez souvent dans vos interventions sur l'exposition, alors je me doute que cela doit être un élément important pour la prise de vue en ekta.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 17:56

Le Flare,

En fait c'est très simple,
Il s'agit d'un phénomène qui intervient dans la chambre de l'appareil,
L'image se forme sur le film pendant l'exposition,
Le film est de faible densité en reflexion,
Et renvoi de la lumière partout devant lui,
Et à leur tour toutes les surfaces de la chambre renvoient vers le film,
Ce qui "parasite" l'image par un voile général, comme une pré-post lumination.
Compte tenu du faible retour vers le film,
La chambre de l'appareil étant très dense et réfléchissant assez peu,
Ce retour n'affecte que les ombres,
On a donc une compression du contraste.

Selon les configurations du sujet, surface et intensité des HL,
Les variations possibles de ce coefficient vont selon Kovalisky et une étude sur 126 cas de 1,15 à 9,5 avec une moyenne de 2,35 en grand format pour atteindre en moyenne 3 à 5 en petit format.
Je crois bien que ces chiffres sont à revoir avec l'évolution du matériel et des films,
On s'accorde pour dire que le coef de Flare est entre 2 et 4 soit 1 à 2 diaf.
Ce qui revient à remonter les ombres de 1 à 2 diaf,
Ce qui permet à un film qui testé sur un sensitographe encaisse 5 diaf, peut sur le terrain et sans artifice en encaisser 1 à 2 de plus.

J'ai bien l'intention de faire une manip sur le sujet, mais le temps me manque.

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   10-09-2005 18:09

Marc,
Un truc de débutant:
Tu fais 4 photos (ou plus, ça dépend de l'intérêt de l'image) à 4 diaphs différents.
Il y en a forcément une bonne, si toutefois la photo est possible cf ce qui s'est dit plus haut.
Mais si la photo est impossible à première vue, ya plus que Photoshop pour mixer le meilleur de chaque expo dans une seule image.

Mais ça fait du boulot.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 18:14

<<Tu fais 4 photos (ou plus, ça dépend de l'intérêt de l'image) à 4 diaphs différents.
Il y en a forcément une bonne, si toutefois la photo est possible cf ce qui s'est dit plus haut.>>

En Ekta il faut en faire tous les 1/2 de diaf,
Un diaf de delta, la bonne sera pas forcement très bonne,
Quel gachis ;-))
Et puis il y a la fierté le plaisir du tir au but ;-)

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: ASj 
Date:   10-09-2005 19:22

Me suis tjrs demandé pourquoi les chefs opérateur cinéma, que ne peut pas soupçonner de ne pas dominer leur technique, avaient invariablement choisi d'exposer du film négatif (puis internégatif, etc) plutôt que directement du positif (de « l'ekta ») …


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 19:30

Il y a sans doute plusieurs raisons,

La raison majeure est sans doute lié à la copie des films,
Faire des copies d'Ekta est plus compliqué que de tirer un négatif sur de la positive ciné.

Le cinéma c'est un monde industriel, c'est différent, il y a plusieurs niveau de copies, qui seraient très compliquées en Ekta, mais certains l'on fait.
Et dans les premiers procédés couleur c'était de la sélection directe, le Technicolor !!

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: ASj 
Date:   10-09-2005 19:37

Pourquoi ne pas dire qu'il y a évidemment aussi une histoire de rendu (sous-tendue par la latitude d'exposition) ?


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 19:49

<<Pourquoi ne pas dire qu'il y a évidemment aussi une histoire de rendu (sous-tendue par la latitude d'exposition) ?>>

Bof ;-((((

Comme tout est recontruit et mesuré aux petits oignons par des types hypers compétants qui reéclaire tout s'il faut.
C'est pas le delta E qui les impressionne ;-))

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: PdF 
Date:   10-09-2005 21:06

Bonjour à tous,

Pendant des années, les opérateurs ciné travaillaient sur de l'émulsion inversible (surtout en 16mm) pour tout ce qui concernait les actualités et le documentaire. La possibilité de réaliser rapidement un montage sur pellicule fraîchement développée raccourcissait les délais. On travaillait directement sur la matière brute.

Dans les écoles de cinéma, par exemple, l'apprentissage se faisait d'abord sur de l'inversible, pour apprendre à maîtriser colorimétrie et exposition dans des conditions qui ne pardonnaient pas l'erreur. Tout ou rien. Vaincre ou mourir.

Professionnellement, le négatif était réservé principalement à la fiction, ou au documentaire "riche": la nécessité de tirer une copie de travail préalablement à tout montage alourdissait naturellement les frais (et les timings) de production. L'usage du négatif permettait aussi d'effectuer des raccord nettement plus harmonieux entre des scènes tournées dans des conditions et des lieux différents, et représentés en continuité dans le film.

Le négatif, grâce à un étalonnage précis, à une exposition spécifique (et à une colorimétrie propre), permet une souplesse infiniment plus grande que l'inversible.

En fait, c'est la même chose en photo. Mais un ekta 20/25 sur une table lumineuse aura toujours plus de "pêche" que le meilleur tirage. Aussi les puristes vous diront-ils qu'en dehors de l'ekta, il n' y a rien qui vaille la peine d'être vécu.

Il faut surtout savoir où on veut aller : des ektas pour l'examen sur table lumineuse (ou en projection, pour les moyen-format), ou des tirages. Dans ce dernier cas, sans hésiter, aujourd'hui plus que jamais, le négatif offre de meilleures possibilités. Le contraste plus important de l'ekta oblige (parfois à dessein) le sacrifice de certaines zones de l'images par fort contraste, alors que le négatif, même légèrement surexposé, permet de retomber sur ses pattes.

Mais attention, le négatif a aussi ses défauts. mais on en (re)parlera une autre fois: on m'appelle pour passer à table.

PdF


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   10-09-2005 21:16

Un plateau de cinéma, c'est comme un studio.
Le chef op' est payé pour réduire le delta.
En 35mm on est draconien. Pas le droit à l'erreur. Il y a UN diaph, et on y revient plus.
En vidéo, on est plus souple. Dans un panoramique par exemple, on peut jouer du diaph (en manuel ou dans le pire des cas, en auto).
Mais toujours quand on ne PEUT PAS faire autrement.
Ca arrive. si si.

L'écart entre argentique et numérique en cinéma est comparable à celui de la photo.

Mais le problème de Marc est loin de tout cela.
Il pose comme à priori une image à faire dans des conditions limite impossible.
Je réitère ma solution dans ces cas là: Bracketing.
Certes inélégant, frustrant, et tout et tout.
Mais au risque de déplaire aux puristes, c'est la solution.

Vive Photoshop.


 
 Re: le négatif au cinéma
Auteur: guillaume p 
Date:   10-09-2005 21:25

A propos du pourquoi le néga et pas l'inversible au cinéma, je pense que la dynamique plus étendue du négatif permet plus de souplesse pour l'étalonnage (je ne connais pas les subtilité de la couleur, mais pour l'avoir fait en N&B, j'extrapole). D'autre part, les hautes lumières sont cruciales en projection ; avec du néga, on est sûr d'en avoir au tirage, sachant que les ombres, ma foi, on peut les éclairer ! (à la prise de vue)
Et certainement plein d'autres raisons que j'ignore…


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 22:35

Je ne serais jamais d'accord avec le braketing,
Même si je le pratique toujours en vue aérienne (-1/3 ; N ; +1/3)
Mais ce qui compte en photographie,
Ce n'est pas le résultat,
Mais comment on y arrive,
Sur le plan du choix du sujet,
Sur le plan de la façon d'aborder le sujet,
Et bien sûr sur le plan technique.
Le hazard c'est pas pour nous ;-)))

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   10-09-2005 22:44


Henri on va pas recommencer.
Il n'y a que le résultat qui compte, et vous le savez bien.
Que votre ego soit caressé dans le sens du poil quand vous seul connaissez la manière d'y arriver du premier coup, tout le monde a compris.
Votre post est bourré de contradictions comme d'habitude.
Continuez la photo et freinez sur le Chablis.
Mais on vous aime bien allez.
Bonne nuit.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 22:49

Jean,

Si vous ne comprenez pas tant pis,
Mais il n'y a pas que le résultat qui compte,
La façon d'y parvenir est au premier plan,
De plus en plus au premier plan,
La création aujourd'hui ne fonctionne plus en résultat,
Mais en démarche, le pourquoi, le comment,
Le reste c'est presque futil.

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: marc 
Date:   10-09-2005 22:53

Henri vous avez un 6008 je crois ? mais vous les avez peut-être tous.... pourquoi ce choix, c'est celui qui permet le plus en MF ? le plus efficace ?


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   10-09-2005 22:56


Henri
Vous me faites penser à un inventeur-ingénieur de ma famille qui crée des tas de trucs extraordinaires.
Son problème, c'est qu'il veut absolument expliquer COMMENT il est arrivé à son invention, alors que TOUT LE MONDE S'EN FOUT.
Son invention est géniale, POINT.
Il se contenterait de vendre son produit, il serait milliardaire.
Non, il faut qu'il fasse chier tout le monde en expliquant comment il y est arrivé.

Vous les techniciens, ingénieurs, inventeurs, vous avez ce travers narcissique.
C'est sympa au début.
Après, on se lasse.
C'est la façon d'y arriver qui a été douloureuse pour vous.
Mais TOUT LE MONDE S'EN FOUT.

Si votre image est réussie, BRAVO.
Comment vous l'avez faite, TOUT LE MONDE S'EN FOUT.

Mais j'ai peur de ne pas être assez clair.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-09-2005 23:00

J'ai acquit un 6008 I pour faire de la photo aérienne,
Je voulais un boitier qui brakette,
Qui soit automatique,
Qui soit le plus rapide possible.

Et je suis très content de cette machine et ses 50-80-150

Mais au sol je reviens vers mon Blad et ses 60-80-150,
En grande partie pour le côté tactile de l'engin et pour son prisme à 45° que je n'ai pas sur le rollei, ou j'ai le prisme à 90°.

Oui le 6008 est le plus efficace,
Cette machine est réellement le top a tout point de vue,
Sauf le coté tactile ;-)

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: marc 
Date:   10-09-2005 23:06

ce qui me gêne sur le 6008 est futile et visuel : le côté mauvais goût allemand (pardon s'il y en a qui lisent...) bouton vert et orange...berck !
la dénomination "pro" c'est autre chose encore que SRC, integral, integral 2, AF ?


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: ASj 
Date:   11-09-2005 00:28

Une photographie est aussi le miroir de qui et comment on l'a prise (ses déterminants) ; ça saute pourtant aux yeux ; d'où le « chemin » de Henri ; d'un autre côté tout ceci ne s'exprime que ds le résultat final, au bout du chemin le miroir …


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: stéphane.S 
Date:   11-09-2005 00:34

"le côté mauvais goût allemand (pardon s'il y en a qui lisent...) bouton vert et orange...berck ! "

pardon le bon goût allemand ,:-))

le 6008 est le digne héritier de la fabrik BRAUN ,
Dieters Rams,Hans Gugelot ... l'école D'Ulm, Max Bill..
le bon design: forme / fonction, le 6008 est l'exemple même de ce courant,
une réussite .

avec son 24x36 rollei, revisite le leica (échec, car fabriqué à Singapour à la mauvaise période) mais quel matériel intelligent.
avec le 6008, c'est le blad et 40 ans d'ergonomie qui sont revisitée ( on connait la suite difficile de lutter contre un mythe) ...

dommage,
et bonne nuit.

S.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Gabriel 
Date:   11-09-2005 01:01

La prose de Céline a tout de la spontanéité et pourtant ses manuscrits étaient plus que travaillés.(bracketing littéraire !)
Ça enlève du mérite à l'écrivain?
Demain je pars en vacances, dans votre beau pays. Salut.
Gabriel


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-09-2005 08:09

Jean,

Ne me comparez pas à un ingénieur, je n'en suis pas, je n'ai pas cette logique de pensée.

Je comprends que vous ne pensiez qu'au résultat,
Mais il est possible de penser que cela est très réducteur,
Cela voudrait dire que l'histoire n'a aucun sens,
Ce qui compte c'est aujourd'hui point barre.

Non je ne peux adhérer à cette idée,
Je sais ce que je suis,
Par tout ce qui précède d'ou je viens en remontant le plus loin possible etc,
Mon paysage me permet de lire ce que je suis,
Par son histoire,
Chaque maillon a son importante,
C'est toujours cette quête : connais-toi toi-même,
Pour cela le résultat n'est qu'une anecdote.

Très souvent,
Dans mes photographies personnelles,
Le résultat, il y en a un bien sûr,
N'est là que pour confirmer les intuitions de départ,
Artistique, Technique, sensation,
Dans le cadre d'une démarche quasi rituelle,
Le grand format est presque religieux,
Ensuite c'est une autre image qui s'impose,
Mais le résultat sans démarche,
N'a pour moi aucun intérêt.

La démarche photographique repose sur 4 axes,
Le sujet photographique, sa compréansion impossible, LE pour quoi ?
La forme finale, et son public, LE pour qui ?
Le sens à donner, LE qu'est ce que je veux dire ?
Le propos technique, la matière photographique, LE comment ?

Cet ensemble de démarche ne supporte pas le braketing,
Il faut être sûr de soi dans les 4 axes,
Sinon on se retrouve au milieu d'une foule d'images
Sans véritable sens.

Enfin libre à vous,
Mais permettez moi d'en rire,
C'est tellement dérisoire.

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   11-09-2005 09:56

Henri,

Je vous comprends parfaitement.
L'image est l'aboutissement d'une démarche, le résultat d'un nombre considérable de facteurs techniques, tous importants.

Vous parlez depuis l'intérieur de vous-même, et vous avez ce besoin de dire comment vous avez fait.
De ce point de vue, je partage l'idée et votre position.

Je ne suis pas technicien moi-même, mais un communicant.
Un technicien communicant, si vous voulez.

Je me place donc toujours du point de vue du récepteur, et non de l'emetteur.
La communication ne repose essentiellement que sur le "savoir-écouter".
Malheureusement, et heureusement pour moi, la plupart des gens ne sont que des emetteurs, ils n'écoutent jamais, ou peu, ou mal.
C'est ce comportement humain universel qui fait mon gagne-pain.

Donc, si je me place du point de vue du récepteur, c'est à dire du point de vue de votre cible, de votre public ou de votre famille peu importe, le groupe de personne à qui est destinée votre image, l'important est leur perception de votre image. Comment vous l'avez faite, peu importe.

Si votre public est composé de techniciens comme vous, OK. Il en sera toujours un qui "voudra savoir", ou qui essaiera de déceler dans votre oeuvre le chemin parcouru.

Il n'y a donc par d'antinomie entre votre position et la mienne.
Il s'agit juste d'une différence de jugement, justifiée par la différence de position, emetteur et récepteur.

Si l'on fait abstraction du radicalisme de nos positions d'hier soir (moi, c'était un Pécharmant magnifique), on peut considérer qu'elles sont toutes deux justifiées.
Bon dimanche à vous.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-09-2005 10:06

Jean,

Je n'explique pas vraiment ma démarche à mon public,
C'est pas mon style,
Qui prend mes images comme il l'entend,
Il s'agit d'une démarche qui ne regarde que moi,
Il ne s'agit pas du résultat.
Et ce fil repose sur une question,
Sur la méthode à adopter côté photographe,
Pour l'instant le public n'existe pas.

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   11-09-2005 10:12


Voilà où se trouve notre différence.
Dans un travail photographique ou cinématographique, je ne perds jamais le résultat escompté de vue.
Je ne sais pas faire cette abstraction.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-09-2005 10:21

Je parle de mon travail personnel,
Là le public reste assez secondaire dans cette démarche,
Pour mon boulot, il en va tout autrement,
Mais la connaissance d'un public,
N'a pas beaucoup de rapport avec les comment et pourquoi de l'exposition d'un Ekta ;-))

Et surtout si l'on revient à la question posée,
Faut quand même pas imaginer qu'un type qui découvre la chambre et tatonne a exposer ses Ektas puisse avoir un public ;-)

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: #N/A 
Date:   11-09-2005 10:45

Monsieur Desmaison,
quand vous parlez de votre parent qui fait ch... tout le monde, alors que tout le monde s'en fout, j'ai de la peine... Pas pour ceux qui s'ennuient à ses explications, non, pour lui.

On lui interdit de raconter son voyage. Dis nous où tu es arrivé. Comment tu y es arrivé, on s'en moque. Quelle erreur.

Un grand cuisinier aime raconter sa cuisine. Quand il explique ses plats, il y a quelque chose de jouissif. Il le sait, et on le voit. Et on prend déjà du plaisir avant de gouter le plat.

La photo, comme l'invention, n'est qu'une partie du voyage, peut-être la moins intéressante. Ou du moins, sortie de son contexte, elle n'a aucun intérêt.
Une photo, c'est l'aboutissement d'un voyage, d'un itinéraire soigneusement réfléchi.

Quand certaines conditions sont réunies, j'appuie sur le déclencheur. Ni avant, ni après. Dans ma tête, ou dans mon coeur, c'était à ce moment, et pas à un autre.

Certes, le bracketing est "scientifiquement" rassurant. Mais c'est une façon de forcer le destin. Si, quand j'appuie sur le déclencheur, je n'ai pas vu quelque chose, ou je n'ai pas bien analysé mon sujet, tant pis pour moi.

En gros, si on prend 5 ou 6 clichés, on sait que peut être, statistiquement, il y en aura une de bonne. Mais on laisse beaucoup de place au hasard. C'est le moteur à 6 images/seconde.
La satisfaction intellectuelle, c'est d'avoir pris UNE image. Et elle est réussie. Si ce n'est pas le cas, le négatif partira dans la boite aux ratés.

Par contre, je conçois le bracketing en photo aérienne, pour deux raisons : le prix de l'heure de vol, et l'obligation de résultat du professionnel vis à vis du client.
Dans la photo en tant qu'expression artistique, il ne se justifie pas à mes yeux. Et, je ne sais pas pourquoi, en Ekta encore moins qu'en négatif.

J'ai commencé la matinée de manière fort agréable, en regardant une émission sur France 5 sur les Autochromes Lumière. Vous croyez qu'ils brackettaient ?

Bon et paisible dimanche à tous.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-09-2005 10:52

Assez d'accord avec DièseNslachA,
Tout est possible ;-))))

<<J'ai commencé la matinée de manière fort agréable, en regardant une émission sur France 5 sur les Autochromes Lumière. Vous croyez qu'ils brackettaient ?>>

Non sans aucun doute ;-))
Le tarif des plaques l'interdisait !!
Mais l'Autochrome çà encaisse un paquet de diaf,
Rien à voir avec l'Ekta,
Mais sans posemètre
A la louche,
Une émulsion de 1 ISO,
Très sportif l'Autochrome.

HG


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: jean d 
Date:   11-09-2005 11:31

Monsieur #N/A

"On lui interdit de raconter son voyage. Dis nous où tu es arrivé. Comment tu y es arrivé, on s'en moque. Quelle erreur".

Je parle ici de ses rapports avec ses clients, pas de ses proches.
Nous le subissons le Dimanche, gentiment et en famille.

Mais c'est dans son activité professionnelle qu'il emmerde ses clients potentiels qui ont autre chose à faire que d'écouter ses salades, pendant des heures au téléphone, fussent-elles fort intéressantes. Il a ainsi perdu un nombre considérables de clients.

J'ai le même cas avec mon concessionnaire automobile.
Il travaille comme il y a trente ans.
Je redoute toujours le moment où je vais avoir à changer de bagnole, parce que acheter une voiture chez lui est un vrai calvaire.
Il faut l'écouter pendant des heures. Il raconte sa vente du matin, ce qu'il a fait le week end, comment il a dépanné une cliente, comment il s'est fâché avec l'importateur.
Pfouh...
C'est un copain, ça va.
Mais il me gonfle.


 
 Re: Premiers Ektas...
Auteur: marc 
Date:   11-09-2005 12:58

j'ai moi aussi vu l'émission sur les frères Lumière (et la sempiternelle conclusion : le français trouve et l'américain améliore et commercialise... )

Cela m'a rappellé que j'ai une série stéréoscopique sur verre couleur sépia :

"la cure radicale de la hernie inguinale" trés pittoresque ! bandage folklorique, Zizi charcuté en gros plan...(enfin presque ) etc....

est-ce commun ? rare ? Dois-je le reproduire pour le porter à la connaissance du "monde" ? Ou bien série anecdotique sans importance ?
qu'en pensez vous ?




 
Retour à l'index général
le forum de galerie photo : http://www.galerie-photo.info/forum
galerie-photo, le Site Français de la Photographie Haute Résolution