Auteur: JSJ
Date: 05-09-2005 19:02
Le week-end est terminé et comme promis, je vous en fais un petit résumé.
Samedi après midi, arrivée à l'île d'Houat sous un soleil de plomb. Juste le temps de déposer nos affaires à l'hôtel des îles avant d'aller barboter sur la magnifique plage au sud du port St Gildas. L'eau, un peu fraîche est d'une limpidité remarquable. Une fois secs, nous contournons la pointe sud est de Houat et remontons jusqu'au vieux port en longeant la grande plage face à l'île Hoedic. Chemin faisant, quelques photos de repérage au Canon D20 puis retour à l'hôtel à travers la grande dune sud en cours d'aménagement et de restauration (protection du site contre le piétinement des visiteurs).
En fin d'après midi, je parcours les rues de St Gildas à la recherche d'un point de vue pour photographier les maisons blanches typiques des îles. J'en trouve un et j'installe la chambre sur son pied. Au moment de déclencher, une foule sort de la petite église et s'arrête dans le cadre pour discuter (y compris avec moi fort gentiment). C'est la sortie de la messe du Samedi et je n'ai plus qu'à tout replier en attendant une meilleure occasion.
Le soir, l'air est si calme que la mer ressemble à un miroir (plutôt rare dans la région). Vers 19h00, je descends sur le port avec la chambre 4x5' et je fais deux photos couleur (FUJI NPS 160) à partit de la jetée (la première au Super Symmar XL 80, la seconde à l'Apo-Sironar S 150mm) avant que le soleil ne disparaisse derrière l'île.
Le lendemain, réveil à 6h00 pour aller photographier le jour naissant à la pointe sud est. Malheureusement, une brume épaisse a envahi tout le paysage et on n'y voit rien au delà d'un mille. Tout est noyé dans une lumière grise qui ronge le moindre relief. Nous revenons bredouilles à la chambre en attendant mieux.
Vers 10h00, le plafond s'élève un peu et nous repartons chargés comme des baudets avec la ferme intention de faire le tour d'Houat par le chemin de randonnée et de saisir les opportunités qui se présenteraient.
Le chemin très bien tracé remonte vers le nord en longeant scrupuleusement le bord de mer. A cette époque, il n'est pas sur fréquenté et la balade (12 km au total) est un vrai régal pour les sens malgré le poids de l'équipement GF (environ 15kg).
L'alternance de montées, de descentes et de virages dans les genêts et les fougères nous permet de découvrir de superbes criques au gré des falaises rouges et nous fait oublier la brume et la couverture nuageuse tenaces.
Après une heure de marche, nous atteignons l'extrême pointe nord de l'île ( le passage des Béniguets bien connu des plaisanciers). La côte déchiquetée et une timide apparition du soleil m'incitent à installer le matériel dans l'attente d'un éclairage propice à la photographie. J'ai remarqué une déchirure dans la couche nuageuse au vent et j'espère être sur sa route. Par chance, c'est le cas et je n'ai plus qu'à peaufiner la mesure et déclencher pour exposer une NPS-160 au 80mm avant qu'elle ne se referme. Dans la foulée, j'expose deux FP4+ au 150mm, une avec un filtre orange, l'autre avec un filtre jaune histoire de voir.
La côte ouest orientée vers Belle Ile est très sauvage et très belle. Le chemin de randonnée serpente au sommet des falaises, dans une lande qui laisse présager l’ambiance des jours de tempête.
De retour à St Gildas, je retourne photographier les maisons blanches et la petite église (deux FP4+ au 80mm). Il n’y a pas de messe mais les habitants n’hésitent pas s’intéresser à ce que je fais. Ils veulent voir l’image sur le dépoli et s’étonnent de la survivance d’une telle machine. Leur curiosité au demeurant très sympathique, me fait perdre ma vigilance et je sur imprime un plan-film déjà exposé ! Je verrais bien le résultat au développement.
De retour sur le continent, nous nous arrêtons dormir chez des amis qui habitent sur les rives du golf du Morbihan (le Logeo). Réveil à 6h00 pour photographier le golf sous la lumière du petit matin. Je plante mon trépied dans le sable de la crique du Logeo et j’attends patiemment que la lumière argentée traverse les gros nuages bourgeonnants qui me dominent pour exposer ma dernière FP4+ au 80mm.
Toutes ces images trottent dans ma tête. Il me reste à développer et à tirer les plan-films dans l’espoir que les résultats seront à la hauteur de mes souvenirs et que je pourrais bientôt vous les faire partager.
Je connaissais Houat de l’extérieur, vue de la mer. Maintenant je la connais un peu mieux de l’intérieur et je n’ai qu’une envie, y retourner dès que possible, hors saison estivale, pour la beauté des paysages et l’accueil de ses habitants. Je forme le projet d’y être à l’occasion d’un coup de chien pour photographier sa côte ouest sous l’asseau des vagues de l’Atlantique.
Jean
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