Auteur: victor
Date: 20-06-2005 16:56
Merci Pdf pour votre humour, vous m'avez bien fait rire, mais vous avez raison, ce n'est pas le photographe professionnel qui décide de faire de l'argentique, c'est le client qui veut du numérique et on est obligé d'obéir à la loi du marché. Il s'agit de gagner sa vie .
Cependant je regrette beaucoup le travail à la chambre, c'était l'outil par excellence qui permettait de présenter un boulot vraiment professionnel, quelquesoit le matériel employé car si sortait un bel ekta, personne ne demandait le prix de la chambre ou celui du matériel d'éclairage. Seul le résultat comptait et permettait aux jeunes talents de s'infiltrer comme pro. Un dossier en plans films était un laisser-passer.
Moi j'ai toujours investi un munimum dans mon matos, je bossais avec des vieux coucous retapés, modifiés, parceque tout le matériel neuf était hors de prix.
Aujourd'hui si je comprends bien il faut dépenser une grosse somme pour avoir un dos numérique, en plus du reste! Alors qu'avant avec 1 chassis et une boite de films on s'en tirait pour pas cher, seul le talent comptait. Maintenant c'est l'investissement et pour l'amortir, il faut avoir de nombreuses commandes!
La photo pro (de studio)a toujours coûté trés cher mais à présent c'est carrément inaccessible. Et puis ces dos numériques sont ils fiables? Est ce qu'ils méritent leur prix exorbitant?
Aujourd'hui on ne peut plus travailler avec du matos qui a 40ans, c'est celà que je deplore, alors qu'avant on se transmettait la Linhof de père en fils et çà restait actuel et utilisable, valable. Depuis si longtemps qu'on regardait sur un dépoli sous le tissu noir. C'était un rituel ancestral, c'est celà qui est fini. Et c'est une grande perte pour le talent humain que necessitait cet exercice magique de règler sa chambre, soigner ses éclairages, presque comme un peintre...
Maintenant les écrans d'ordinateurs ont tout remplaçé, quelle misère!
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