Auteur: Pronier jc
Date: 09-06-2005 14:37
Bonjour
Le "tirage à l'huile" est une dénomination trop large pour qu'on vous réponde précisément.
- S'agit il de l'oléotypie qui se pratique sur un papier gélatiné puis bichromaté puis (je simplifie) exposé sous UV par contact avec un négatif au format ?
- S'agit-il de l'oléobromie qui se pratique avec un papier baryté argentique noir @blanc, apparu plus tard quand le petit format s'est imposé et que les amateurs avaient du papier baryté et des agrandisseurs )à leur disposition et utilisaient beaucoup moins de plaques négatives grand format.
Dans le cas de l'oléobromie (encore appelé bromoil), je crois comprendre que c'est cela que vous visez, il faut un papier n&B qui n'a pas été protégé par une couche anti abrasion comme c'est le cas le plus souvent.
Peu de papiers gardent cette caractéristique, alors qu'autrefois tous les papiers pour tirages convenaient pour le bromoil.
Je crois que Bergger prépare un papier qui convient pour cet emploi, l'ancien agfa portriga convenait à merveille ainsi que le papier argenta, autre produit allemand aujourd'hui disparu.
pour etre simple:
-on fait un tirage sur un papier convenable avec un révélateur non tannant (lire plus haut).
Le développement au diaminophénol est le meilleur. Les blancs doivent etre bien blancs, éviter le voile de fond qui gâchera tout.
- on blanchit l'image et on la tanne (en même temps ou en deux bains (formule de Venn) par une chimie qui tanne d'autant plus la gélatine qu'elle contient d'argent métal.
- on lave et rince avec une eau déminéralisée (le dépot de calcaire est tres mauvais)
- on fait gonfler la gélatine en trempant le papier dans un bain d'eau tiède (la température dépend du papier, avec du Kentmere art classic il faut environ 25°C pendant 15 minutes)
- on essore le papier en le tamponnant doucement avec une peau de chamois bien essorée, il ne faut aucun goutte d'eau libre en surface. on suit tres bien l'opération en lumière rasante.
-A ce moment en lumière rasante on voir une image en relief, c'est la gélatine qui a absorbé de l'eau de façon inversement proportionnelle au tannage résultant du blanchiment.
- vous avez alors une "planche" prete à encrer, la même que vous auriez en oléotypie sans etre passé par l'argent métal.
- avec un pinceau putois pieds de biche, on peut en acheter ou en faire avec un blaireau de rasage en soie, coupé à 45° (en degré d'angle pas des celcius!)on peut commencer l'encrage.
il s'agit de déposer par tapotement (là commence le savoir faire du procédé à l'huile) de l'encre grasse qui sera accepté par les parties les moins humides, donc les plus tannées, donc les noirs de l'image et les ombres du sujet).
Du tact, du toucher, de la patience pour ne pas tout engluer d'encre lithographique...
L'élimination du gras résiduel et autres pratiques folkloriques n'ont pas de necessite, l'important est l'adresse de l'encrage sans tout 'saloper" et le talent pour faire une image intéressante par ce procédé.
Tout le reste est chimie vite apprise.
petite bibliographie:
Le procédé à l'huile de Duvivier
Les procédés aux encres grasses par le Cdt Puyo
The Keepers of light
Les fascicules écrits ici ou là par des association spécialisées dans les preocédés alternatifs comme l'APA ou HELIOS. J'en ai ércit moi même quelques pages dans un livre Art Science et Photographie L'ECOLE DE NANCY editions du Totem
jean claude
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