Auteur: Vincent Ziegler
Date: 01-04-2003 18:16
Henri,
Tu dis que les beaux jours de l'argentique sont vraiment comptés. Il y a de bonnes raisons de le penser : la consommation de masse imposera le numérique et la fabrication de surfaces sensibles argentiques deviendra hors de prix puisque pas rentable. Ca n'est pas une prophétie : c'est l'évidence. Il n'y pas lieu de s'en réjouir. Il n'y a pas lieu d'en pleurer.
MAIS... Il reste à résoudre le problème de la résistance aux conditions climatiques extrêmes, et ça n'est pas un petit problème... ET... une fois encore, je vais me répéter : la photographie ne se résume pas au "Nettisme" ! Le format actuel des capteurs numériques impose l'usage des focales du 24x36 DONC beaucoup de profondeur de champ. Or, pour qui s'intéresse aux images construites sur des oppositions entre le net acéré et le flou crémeux (j'ai vraiment l'impression de radoter, mais cette esthétique intéresse tellement peu de monde qu'il faut en rajouter une couche...), il n'y a que la chambre : on peut en effet rester dans le sujet par des focales dites "standards" ou légèrement inférieures, tout en conservant l'onctuosité du télé. Quant à la technique du stiching avec capteur numérique sur chambre, pour le portrait par exemple, je ne vois qu'une solution : congeler les modèles à l'azote liquide ou bien les faire empailler !
Te rappelles-tu, Henri, d'une de nos récentes conversations téléphoniques dans laquelle je fabulais sur de futurs logiciels de modélisation 3D qui permettraient, à partir d'une image obtenue par un de ces capteurs 24x36, de recréer virtuellement une profondeur de champ de 20x25, opposant "net acéré" et "flou crémeux", avec tout un choix de focales et de diaphs ! Pendant que j'étais dans mes délires éthyliques, toi tu te marrais. Très amusé, tu m'expliquais que ces logiciels existent, qu'ils sont utilisés pour des simulations de crash-tests et que les calculs effectués par des processeurs de taille monstrueuse durent... plusieurs semaines ! Voilà, je m'étais bien ridiculisé mais preuve était faite qu'il reste des terrains sur lesquels le numérique ne peut pas jouer... enfin, pas encore... Pour ladite esthétique, tu m'avais même parlé d'un type absolument génial qui bosse pour des marques de prestige comme Cartier, je crois. Tu ne savais plus exactement le nombre de clichés qu'il réalisait pour une nature morte, mais tu m'avais parlé de 100 ou 200 clichés argentiques à des mises au point différentes (avec un moyen format) pour "enfin" monter l'ensemble dans photoshop : un truc hallucinant !!! As-tu retrouvé ses références ? Je pense ne pas prendre trop de risques en disant que cela intéresserait également Marc (G).
Bien à toi,
Vincent
PS : merci pour les tests à venir
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