Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 30-05-2005 14:47
Le gamma est une mesure de la pente de la courbe de noircissement dans le diagramme classique de MM Hurter & Driffield (vers 1890). Le noircissement se mesure au densitomètre et s'exprime en densité ;-) en entrée la grandeur intéressante c'est la lumination, mais le diagramme H&D se trace en échelle log pour la lumination en horizontal et en densités en vertical.
Un gamma de 1 signifie qu'au milieu de la partie pas trop courbe de la courbe, un facteur 10 (vers le haut) sur les luminations se traduit par un facteur 10 (vers le bas) sur le facteur de transmission du négatif. En d'autres termes, 10 fois plus de photons incidents par cm2 se traduisent après développement par un film qui absorbe 10 fois plus sur ce même cm2.
un film dévelopé avec un gamma de 1 est trop dur pour le tirage. Il peut convenir en revanche pour des diapos N&B à condition de l'inverser, l'inversion photochimique inverse la pente de la courbe : pluson expose plus le film sera transparent au final.
Ce n'est pas la seule façon de définir le contraste d'un procédé négatif ou positif inversible, Kodak préconise une autre façon de faire, l'indice de pente ou indice de gradient (gradient index en anglais) qui se mesure avec une espèce de rapporteur qu'on pose sur la courbe de noircissement (qui est toujours en forme de "S") et qui donne une lecture directe d'une pente moyenne.
Plus la pente est raide plus le film est contrasté. Non, pas de fines allusions à la célèbre phrase 'la route est droite mais la pente est raide" ce n'est pas le moment (voir plus bas) ;-);-)
Pour des diapositives il faut plus de contraste et un noircissement maximum plus vigoureux qu'avec un négatif, tout simplement parce qu'en tirage papier on ne peut pas encaisser autant de contraste qu'avec une diapo.
Les très belles diapos N&B doivent avoir des noirs profonds, des blancs purs, des détails, etc tout comme un beau tirage papier mais l'écart de luminances est bin supérieur au meileur tirage papier. Ce n'est pas très facile à obtenir de façon parfaite.
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Un très bon texte qu'une traduction automatique n'arrive même pas à rendre comique :
http://photography.about.com/library/glossary/bldef_characteristic.htm
Les courbes caractéristiques sont des graphiques montrant comment la quantité de lumière tombant sur un matériel photographique se relie à la densité optique de l'image produite. Vous obtenez une courbe différente pour le même film en utilisant différents réalisateurs ou temps d'élaboration. En raison de la gamme étendue des expositions utilisables, l'exposition est exprimée comme logarithme, log10 de la quantité de lumière (habituellement en secondes de lux). De telles courbes ont été déterminées par Hurter et Driffield, fonctionnant avec une bougie britannique standard aux distances connues et ont mesuré la première fois des périodes de sorte que la quantité de lumière atteignant le matériel ait pu être calculée.
Le diagramme montre une courbe caractéristique idéalisée. Le film non exposé mais développé a un faible densité connu sous le nom de base de film + brouillard (le brouillard sera plus grand si le film est développé pendant un plus long temps.) Le secteur utilisable du de la courbe commence à une densité de 0.1 au-dessus de la densité de la base + du brouillard de film, où le film a toujours un bas gradient et ainsi un bas contraste. Les secteurs d'ombre d'un sujet enregistreront sur ce bas contraste 'orteil 'de la courbe. La partie centrale de la courbe est rudement une ligne droite ; Le Hurter et le Driffield ont appelé le gradient de ce 'gamma ', et utilisé lui comme mesure de contraste, et c'est toujours une mesure utile pour des films de contraste élevé. Au-dessus d'une certaine quantité d'exposition la courbe commence à s'égaliser, qui est pourquoi les négatifs surexposés obtiennent souvent de bas points culminants de contraste. La densité peut même diminuer avec l'exposition extrême, produisant un effet connu sous le nom de 'solarization 'à ne pas confondre avec les effets graphiques correctement connus sous le nom d'effet de Sabatier.
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Notes du Traductouilleur.
En utilisant différents réalisateurs : moi, pour lire mes courbes je préfère prendre Woody Allen comme réalisateur, c'est plus comique qu'avec Mgr. Henri Gaud.
Pour travailler avec un matériau photo-sensible, il faut du matériel.
Comme source Il faut une bougie britannique qui a la particularité de fonctionner même par des conditions aussi humides que celle des ïles où on les fabrique.
Brouillards & voiles revoient plutôt vers les préludes de Claude Debussy.
De quoi sont les orteils et les pieds : de soins constants.
La partie centrale est rudement une ligne droite : c'est ce que M. le Premier Ministre a annoncé à mi-parcours de son mandat ?
Le Hurter et le Driffield, comme on dirait à la Chaux-des-Cerneux (Doubs)
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