Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 18-05-2005 11:56
Les éléments cardinaux (foyers, points principaux ou nodaux, pupilles) d'un objectif à groupes fixes (donc de focale fixe) ne bougent pas par rapport à l'élément mécanique de référence qui est, par exemple, la position du sommet de la dernière lentille. Ensuite bien entendu ce bloc optique se translate sur une rampe à soufflet ou sur une rampe hélicoïdale.
Dans une optique, même de focale quasi-fixe mais à groupes flottants, tous ces éléments peuvent bouger un peu, et dans un zoom tout se balade joyeusement sauf la position du foyer-image qui reste bien sagement à proximité de la position qu'il occupe en "infini-foyer" autour de la focale moyenne de l'optique. Les concepteurs de zooms d'autrefois étaient très attentifs à ce que le foyer ne se balade pas trop lors du changement de focale. Avec les appareils à mise au point automatique dont les optiques n'ont plus de butée mécanique sur l'infini, on s'en moque un peu, c'est l'asservissement qui va rattrapper les petits écarts de position du foyer.
La pupille d'entrée, elle, bouge beaucoup sur les zooms de grande amplitude,; il suffit de la regarder, c'est l'image du diaphragme vu par devant !!
Sur un appareil à soufflet et objectif à groupes fixes, la pupille d'entrée est située à tant de millimètres derrière le sommet de la première lentille, bien évidement en changeant la mise au point cette pupille se déplace avec l'objetif en référence au boîtier de l'appareil qui ne bouge a priori pas. Il convient donc de monter l'appareil sur une glissière pour que la pupille d'entrée soit, avant la prise de vue, placée au niveau de l'axe de rotation de tout l'ensemble.
Le problème est bien connu des opérateurs de cinéma qui ont depuis longtemps des zooms de grande amplitude et qui n'aiment pas voir d'effets de parallaxe indésirables lors des mouvements panoramiques.
Certains constructeurs comme Zeiss, Schneider et Rodenstock indiquent la position des pupilles dans leurs fiches techniques.
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