Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 15-05-2005 23:04
Voici quelque idées pour le noir et blanc.
Tout d'abord il vaut mieux rester à 20°c et s'y tenir ; bien que les bons fabricants donnent un abaque de conversion température-temps, il vaut mieux éviter de faire bouger les paramètres. De plus, l'activité d'un révélateur classique dans le genre génol-hydroquinone suppose un équilibre entre l'activité de ces deux produits, cet équilibre est parfait à 20°C. Si vous changez la température vous pouvez rattrapper le gamma du film par le temps mais vous ne rattrapperez pas l'équilibre d'activité entre les deux produits. Donc : rester à 20°C c'est plus simple.
Pas besoin de machinerie compliquée.
En été voici comment je procède avec une cuve à spire pour films 135-127-120, à des températures ambiantes supérieures à 20 °C.
J'ai un gros bécher en plastique de 2 litres que je remplis d'eau du robinet et je le mets au congélateur jusqu'à ce que cela descende à 15° ou moins. Un frigo est assez lent à faire cela, donc "force brute" avec un congélateur.
Je verse mon révélateur dans un bécher de 500 ml (pour un film 120, dans la petite cuve paterson mais c'est pareil pour toutes les cuves à tambour ou pas, même celles pour le développement manuel pour les plan-fims). Ce révélateur est bien entendu au départ à température ambiante donc au-dessus de 20°C, donc je le refroidis à 19,5 °C dans son petit bécher plongé dans le gros bécher d'eau froide. Ensuite j'attaque le développement normalement en versant le révélateur à 19,5°C dans la cuve sèche (je n'ai jamais fait de pré-mouillage avec les films & révélateurs archi-classiques que j'utilise) ; en fait les échanges de chaleur entre le révélateur qui démarre à 19,5°C dans la cuve et l'air l'extérieur sont assez lents, le temps de faire les renversements périodiques, la température va remonter un peu, si elle atteint 20,5°C à la fin on a gagné. Si elle dépasse un peu on vit avec ou on corrige au coup d'après ;-) Ensuite la température du bain d'arrêt et du fixateur n'est pas très critique. Mais il faut éviter des écarts trop énormes dans le genre : +- 15°C ! le film ne supporterait pas.
Idéalement il faudrait un bain à 20°C, mais cela complique l'affaire puisqu'il faudrait préparer un deuxième bécher de 2 litres à un poil moins que 20°C. Possible par des mélanges en rajoutant un peu d'eau chaude dans une dose d'eau froide sortant du congélateur. L'idée là encore c'est qu'une grosse masse d'eau garde sa température sans broncher pendant les 10 minutes typiques d'un développement noir et blanc classique.
En hiver je suis dans une pièce chauffée autour de 20°C donc pas de problème. S'il fallait réchauffer un peu pour une température ambiante de bon citoyen économe à 18°C, il suffit de procéder à l'envers avec le bécher-réchauffeur de 2L à 25°C.
En hiver en revanche j'ai toujours fait attention à ce que mon eau de lavage ne soit pas trop froide, donc je prends le temps de régler mes robinets en ajoutant un poil d'eau chaude en vérifiant au thermomètre qu'on n'est pas trop en-dessous de 20°C. Ensuite pendant le lavage la température peut descendre doucement en dessous de 20°C, le problème est d'éviter une trop grosse différence de température au sortir du bain d'arrêt et du fixateur qui sont à l'ambiante.
Pour les traitements couleur on travaille à des températures supérieures à 20°C ; on peut développer l'Ilfochrome à 20°C mais il est plus facile de thermostater par chauffage au-dessus de l'ambiante et 24°C pour l'ilfochrome est la température standard. Pour un E6 à 38°C précis il vous faudra une cuve thermostatée.
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