Auteur: Jean DESMAISON
Date: 31-03-2005 15:17
Analogique, numérique, on n'en est pas sorti.
Je fais amalgame avec les autres fils traitant du sujet...
Pour moi le numérique est un progrès indéniable. Il soulage celui qui VIT de la photo.
C'est une tambouille électronique plutôt que chimique, voila tout.
J'ai l'impression de vivre cette évolution pour la deuxième fois en 20 ans, quand on est passé du super 16 et du 35 à la vidéo. Même débat. Mêmes interrogations, mêmes angoisses...
Et pourtant le Super 16 et le 35 sont toujours là, 20 ans plus tard, plus pimpants que jamais, même si la vidéo leur a pris énormément de marchés. L'analogique (pardon, l'argentique) a ainsi repris ses lettres de noblesse, et la vidéo, montré ses limites,
certes repoussées tous les jours plus loin...
La photo numérique a une souplesse, une rapidité, une redoutable efficacité.
L'argentique a gardé ce mystère, cette passion épidermique, sensuelle, passionnelle...
Elle est tactile, on a les mains dedans. Sa valeur intrinsèque est celle de l'objet artisanal patiemment élaboré, celle d'une toile peinte avec la main et le talent, et comme le disait Emmanuel je crois, elle est unique...
Le numérique n'a pas (encore?) cette magie, a mes yeux.
C'est une robotique intelligente, froide, objective, scientiste, mathématique.
Pour résumer, le numérique me paie le plaisir de faire de l'argentique.
Cette découverte magnifique du plaisir du Grand Format ne fait que me conforter dans cette conviction personnelle.
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