Auteur: guillaume p
Date: 24-03-2005 19:29
Un Holga n'est pas cher, certes, mais les films gaspillés avec peuvent revenir très cher !
Je m'interroge sur l'intérêt d'utiliser un appareil qui signe de manière aussi visible les images, et qui oblige l'auteur de ces images à se justifier en précisant : 'c'est du Holga'. Comme si l'usage de tel appareil était la garantie de la valeur des images ; ça me rappelle une histoire de télémétrique… mais là, au moins, c'était un appareil de qualité.
Le risque est que, passée la séduction du voilé-vignetté, cela se transforme en ennui. A moins que la séduction perdure et qu'on se satisfasse à jamais de faire du Holga.
Ceci n'est pas une défense de l'image parfaite techniquement car on peut, avec un appareil de qualité, malmener les images si le propos s'y prête. Je pense par exemple à Rinko Kawauchi dont on parle dans un autre fil, qui, avec un (très) bon appareil, n'hésite pas à se prendre des contre-jours qui voilent tout, à cramer les lumières, à malmener le matériaux photoraphique.
Cet exemple me fait penser qu'un appareil 'neutre' laisse certainement beaucoup plus de liberté qu'un appareil avec un rendu trop typé dont on ne peut se défaire qu'en le foutant à la poubelle.
De mon point de vue, ce n'est pas au photographe de se plier aux caprices de l'appareil, mais l'inverse.
Enfin, c'que j'en dis…
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