Auteur: Nico
Date: 11-03-2003 10:23
Bonjour à tous!
Je ne sais pas si le mot d'Henri s'adresssait à moi ou à Kurr, je vais répondre comme si c'était à moi…
Pourquoi les photograveurs disparaissent-ils s'ils sont indispensables ?
Je ne sais pas pourquoi, mais il est vrai que l'acharnement de certains, dont vous-même, à leur égard ne peut me laisser de marbre: il y en a certainement de mauvais, soit, qu'ils disparaissent, mais de là à réclamer la mort du métier, non. Cela tiendrait plus du règlement de compte entre un métier et un autre que de la logique primant la qualité et la diversité des approches ou des procédés. D'autre part, je n'ai pas dit qu'ils soient indispensables, de la même manière qu'un tigre n'est pas indispensable à la continuité de la vie; pour autant, même s'il fait partie d'une espèce en déclin, je ne vais pas en encourager la disparition.
Attention, je vous vois venir: vous allez me demander si je ne voudrais pas, des fois, comme ça, faire sauvegarder le métier de photograveur… :-)
Que faites vous en cas d'attaque Nucléaire ?
Je pense que cette remarque s'adressait à Kurr. Par contre, sans parler d'attaque nucléaire (et je me garde de mettre la moindre majuscule à ces termes :-)), je pense que les supports numériques actuels ne seront pas lisibles d'ici quelques années; essayez de trouver aujourd'hui des lecteurs Syquest, Bernouilli ou disquettes 5'1/4, ou des disques formatés sur d'obscures machines bizarres? Le numérique assure certes un flux théorique continu et intègre des données, encore faut-il être capable de les décoder. Que dire de plus de l'arrivée de systèmes de protection qui vont rendre la manipulation de ces mêmes données plus contraignante?
Est-il envisageable que des évolutions techniques suppriment des métiers ?
Je ne pense pas que ce soit les seules évolutions techniques qui, dans notre monde, font disparaître un métier. Je pense que des métiers disparaissent, certes, mais surtout du fait de volontés humaines; la technique est, a été et restera un outil au service d'un humain.
Mais sinon, oui, il est envisageable comme vous dites que des métiers disparaissent, ce qui n'est pas la même chose que de dire que ce soit un bienfait.
Pour les appareils numériques, il ne s'agit pas de jouets mais de machines remarquables qui sont de plus très rentables.
Même chose, cela devait s'adresser à Kurr.
Pour moi néanmoins, les appareils numériques (cela rejoint ce qui est dit plus haut) sont, et ne sont que, des outils. Ils ont des défauts, plein. C'est notre utilisation qui fait leur rentabilité, pas eux-mêmes.
Exemple: j'utilise un Tango de chez Heidelberg. Machine remarquable, certes, dans son domaine, pas plus, pas moins. Mais contraignante pour moi (supports souples forcément, manipulation longue et contraignante avant, pendant et après la phase de travail à proprement parler), malgré les résultats. Donc rentabilité très faible. D'ailleurs je vais le laisser à d'autres qui en feront certainement meilleur usage.
Pour l'évolution RVB / CMJN, des grands groupes d'edition dans le monde et surtout aux US, sont en train de réfléchir ou de passer à une gestion tout RVB avec conversion CMJN en phase finale, et de nombreux experts leur donne raison, sur le plan qualitatif et sur le plan éconnomique, alors pourquoi ne pas se poser la question ??
Soit, ces experts sont certainement digne aumieux de foi, au moins d'écoute. Maintenant, votre remarque est: le CMJN est mort. Eh bien non!
Vous vous faites le chevalier blanc du RVB (image rigolote :-)), mais rendez-vous compte que je ne dénigre pas le RVB, je vous fais juste remarquer que vous essayez de piétiner un format qui n'est pas si mort.
Enfin, vous savez tout le bien que je pense des grands experts et autres prédicateurs. Je les laisse à leur domaine, qu'ils me laissent au mien.
Par contre, ce sont ces mêmes experts ou leurs confrères qui auront dû conseiller à Agfa l'arrêt de l'Agfapan 25 (pour ne citer que ce qui me vien maintenant à l'esprit); vous n'en étiez peut-être pas utilisateur, moi si, et je pense que c'est une belle perte. Juste pour dire que les meilleurs experts, en se basant sur des chiffres ou des courbes, évoluant dans un espace économique, ne prennent pas en compte les aspects qualitatifs des produits qu'ils jugent, de même quand il est question d'humains et non plus de produits.
Quand à remonter du RVB à partir du CMJN, c'est possible mais cela engendre des pertes importantes sur le plan colorimétrique, mais bon ce n'est pas grave n'est-ce pas ??
Toute conversion entraîne des pertes, même minimes, qui dira le contraire? Moi??
Oui c'est possible. Certes c'est grave. Et alors? Qu'essayez vous de me faire dire? Que j'encourage la conversion jpeg->tiff?
Si les photographes que vous décriez encore sont si mauvais à qui doit-on les livres ou magasine publiés aujourd'hui, vous vous êtes trompé de forum, ici seule la qualité intéresse.
Je pense que cela s'adresse à Kurr, mais malgré cela je ne sais pas si vous vous êtes emporté ou si, sans doute, je comprends mal?
Pour mon petit travail, que je fais dans mon coin, si Gallimard et Hachette font pareil avec l'aide de Corbis, tout cela parce qu'une caste ne veut pas entendre parler d'une gestion base de donnée image en RVB, cela laisse rêveur !!!
Pareil, moi pas comprendre?
Vous voulez dire que Gallimard, vous-même, Hachette et Corbis travaillent avec des méthodes que renient les photograveurs, ces dinosaures? Je ne crois pas que les gros rouleaux-compresseurs que vous citez (hormis vous, s'entend) aient quoi que ce soit de commun avec nous. Les critères qui influencent leurs choix sont plus d'ordre économique, encore une fois, que qualitatif, même si certaines méthodes employées finissent par se rejoindre. Mais je ne voudrais pas m'égarer sur un sujet que je ne comprend pas, qu'entendez-vous par vos mots?
Par contre, moi, ce qui me laisse rêveur, ce sont ces mêmes Gallimard, Hachette ou Corbis: si ce sont là vos références, diable, je comprendrais que nous ayons du mal à nous entendre! Dans le domaine du livre de patrimoine ou d'art, j'ai une belle préférence pour les éditions du Zodiaque (à moins qu'ils ne vous fassent mourir de rire, ces pauvres bougres!) par exemple que pour Hachette…
Mais, comme dirait le conteur, ceci est une autre histoire…
Juste pour finir (le devoir m'appelle!), je vais essayer de me mettre à nu:
- l'outil informatique est un outil, ni plus, ni moins
- je réponds ou j'essaie de répondre aux demandes formulées et, normalement, réfléchies, par mes clients, toute discussion étant ouverte
- j'évolue en fonction de ces demandes et de mes capacités plus que de celles d'intervenants que je ne connais pas, qui ne me connaissent pas, qui ne connaissent pas mes clients
- j'utilise le RVB, le CMJN, le Lab, le PMK, les Rosabelle et les Charlotte suivant ce qui est demandé ou souhaité
- je ne suis pas photograveur, j'aime bien ces gens-là je l'avoue, je ne souhaite ni leur mort ni l'avènement de leur règne
- dans tous les cas, dans la démarche photographique telle que je l'envisage et c'est comme cela que me connaissent mes clients et amis, seul le résultat compte.
La liste pourrait certainement être continuée, mais là, il faut que j'y aille!
Bien à vous,
N
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