Auteur: Christian Martin
Date: 24-02-2005 09:29
Pouvant être d'une quelconque utilitée,
voir ce fil
En d'autre temps j'avais même écris ceci:
Tout d'abord, on part d'un négatif "normal", exposé pour l'argentique et développé pour l'argentique.
On fait un tirage contact du négatif original et on obtient donc une diapositive noire et blanche. On agrandit cette diapositive avec son agrandisseur préféré, au format final du tirage désiré, pour obtenir un nouveau négatif appelé internégatif qui servira au tirage contact final (sous UV ou soleil). On le fait dans ce sens la par économie d’un plan film grand format, mais si l’on veut la meilleure qualité possible on fait de suite la diapositive au format souhaité final, et l’internégatif par contact direct.
Le principe est simple. En tirage platine et palladium, pour obtenir une image ayant le contraste et la densité nécessaire à une bonne épreuve, il faut un négatif ayant un écart de densité bien supérieur à celui requis pour l'argentique. En terme de sensito, là où l'argentique demande 1.1 de densité pour un grade 2, il faut 1.8/1.9 environ pour un pur platine et 2.1 pour un pur palladium.
On peut toujours utiliser un négatif avec 1.1 en ajoutant un agent contrastant comme le Chlorate de potassium dans l’oxalate ferrique, mais on risque d'introduire des anomalies dans l'image, telles que granulation, moutonnement, floculation etc... Actuellement, on préfère le l'hexachloroplatinate de Sodium, encore appelé Na2, dont l’ajout ne donne pas d’anomalies, du moins quand on l’utilise à dose raisonnable. Par contre, le Na2 ne fonctionne qu’avec le palladium, pas avec le platine. Il est donc préfèrable d'avoir un négatif/internégatif avec la bonne densité (le bon écart de densité) pour le papier platine ou palladium.
Pour obtenir un internégatif avec un écart de 2 en densité il faut utiliser un révélateur "énergique" tel le D19 et sur-developper largement (faire des tests), mais ce n'est pas suffisant, il faut partir d'une diapositive "mole" donc utiliser un révélateur peu énergique pour cette diapo, ce qui sous entend d'être parti d'un premier négatif "normal" argentique.
En résumé si l'original a des densités entre 0.35/0.50 et 1.25, la diapo "mole" aura entre 0.35 et 1.35 et avec un peu de chance quand même l'internégatif devra avoir entre 0.4/0.5 et 2.5 ...... sinon on peut encore "booster" les hautes lumières au sélénium. Pour le sélénium, dilution 1+3 il faut savoir que les parties claires du négatif ne bougent quasiment pas, et que les parties les plus insolées gagnent d'autant plus en densité qu'elles sont déjà dense. Avec 1.8 par exemple en densité max, on pousse vers 2.1 en 5mn de sélénium. A 1.5 on gagne pas grand chose. Au delà de 2.2 on risque de monter trop loin et de rendre l'internégatif inutilisable « bullet-proof » comme on dit outre atlantique.
Pour fabriquer l’interpositif, j’ai utilisé le Panchro Bergger 200 iso, et le FP-4. L’internégatif final est fait sur film ortho. Personnellement je n'utilise plus le BPFB18 qui répond assez mollement au sur-développement (par contre, il satisfait les exigences des utilisateurs des révélateurs à la pyro), mais l'orthoplus d'ilford. Mais il faut essayer pour faire son choix. Ce qui donne satisfaction à l'un, va être contredit par l'autre, et vice et versa.
Quand tout cela est au point, la manip reste longue mais elle est relativement fiable.
Ceci est mon expérience.
Bonne cuisine,
CM
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