Auteur: Emanuel Bigler
Date: 17-01-2005 07:48
Ce qui fait débat, de mon point de vue, c'est le surcoût extrême des vols spatiaux habités en regard des résultats scientifiques escomptés. En particulier un éventuel retour de l'homme sur la Lune, justement lorsqu'on fait le bilan extraordinaire des sondes automatiques d'exploration du système solaire depuis les programes martiens et vénusiens, en passant par Pionner et Voyager (NASA/JPL) jusqu'au récent succès Cassini/Huyghens qui est ausi un exemple remarquable de coopération entre l'Europe et les Etats-Unis.
En ce qui concerne ce que doivent être les priorités de la recherche, c'est une question qui se pose à toutes les démocraties et qu'on peut aussi poser en parallèle avec les budgets de défense. L'idée qu'une poignée de savants gaspille les fonds publics en se moquant des misères du monde ne tient pas, bien entendu ce n'est pas le propos de Marc G. Qu'un gouvernement particulier (démocratiquement élu et soumis à un très strict contrôle sur les fonds publics) décide de relancer un programme lunaire habité concerne les citoyens du pays en question et l'idée qu'ils se font des priorités sur Terre. L'Europe elle-même a étudié un certain nombre de projets spatiaux habités avant d' y renoncer. La Chine, au contraire, semble poursuivre les projets spatiaux habités sur ses fonds propres, alors qu'on pourrait arguer d'autres priorités pour ce grand pays qui ne se résume pas aux nouvelles zône économiques de Shen-Zen.
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