Auteur: robert colognoli
Date: 11-12-2004 19:32
« La Savoie d’André Kertész »
Jean et Renée Nicolas – Pascal Lemaître.
ISBN : 2-84206-267-1
Editions – La Fontaine de Siboe, à Montmélian en Savoie.
166 pages - 30 Euro.
Renée et Jean Nicolas (Renée Nicolas, Professeur de Lettres – Jean Nicolas, historien et professeur émérite à l’Université Paris VII-Denis Diderot).
Texte de 31 pages en début d’ouvrage.
Présentation d’André Kertész et de Frédéric Lefêvre.
Frédéric Lefêvre, auteur du roman « Le Sol », épopée montagnarde, publié en 1931, a demandé au photographe un travail d’illustration pour son roman.
La contribution de Kertész, 200 photos, dépasse par son ampleur ce simple travail d’illustration. Une interprétation est que Kertész aurait pris ces photos comme une sorte de repérage en prévision de l’adaptation cinématographique du roman, le film ne s'est pas fait.
Les auteurs décrivent la vie des montagnards, analysent quelques photos choisies.
Pascal Lemaître, photographe Savoyard.
Texte de 15 pages en fin d’ouvrage.
Le texte présente la biographie de Kertész, puis Pascal Lemaître nous amène dans une enquête policière très complexe et captivante au cours de laquelle il a retrouvé les négatifs de Kertész, puis les lieux, les personnages, les souvenirs…
Ces deux textes encadrent cent photos d’André Kertész. Alors là ! On n’est plus dans la haute ou basse définition ; on se fout pas mal du grain, du format ou de quoi que ce soit, (il a utilisé des appareils à plaque de verre en format 6x9 ou 9x12) ; on est dans l’Emotion.
A mesure qu’on tourne les pages, les larmes vous montent aux yeux, aussi bien ému par l’époque, les lieux, les personnages, leur travail, leur vie… que par le talent du photographe.
Paysages, portraits, scènes de la vie domestique ou au travail, très dur!
Le photographe montre, sans plus, il montre un pays magnifique, une vie difficile, il n’y a qu’à voir les vêtements et les stigmates physiques chez les habitants pour deviner leur existence pauvre et rude : c’est la Montagne qui commande.
Mais ces gens ne font ni pitié ni peine, ils forcent le respect.
On reste longtemps à regarder chaque photo, chaque détail qui rappelle ce qu’était la vie en montagne.
En fin d’ouvrage, une note d’une page par Jean-pierre Haie qui a réalisé les tirages.
Légendes des photos et Bibliographie.
Je vous livre deux réflexions d’André Kertész.
« Voir, ce n’est pas assez, je photographie ce que je sens. Voir, l’appareil peut le faire tout seul. Il faut sentir tout ce qu’on photographie. Si le sentiment n’est pas là, ce n’est pas la peine de faire la photo ».
« C’est peut-être bien de réfléchir, mais c’est mieux de regarder et c’est encore mieux de regarder sans réfléchir ».
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RC.
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