Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 21-11-2004 15:40
L'énergie en joules pour les flashs de studio, c'est l'énergie stockée dans le condensateur qui va se décharger : E = 1/2 C V^2. Donc cela n'a qu'un lien très indirect via un facteur de conversion mal connu entre l'énergie électrostatique fournie à l'entrée et les photons effectivement reçus pour la photo. Une bonne partie de cette énergie passe en chaleur.
Pour les lampes à incandescence, la puissance en watts multipliée par le temps en secondes donne aussi un nombre de joules, mais ce sont les joules payés sur la facture d'électricité, pas non plus le nombre de photons utiles. Le tarif est fixé en kilowatts-heure ; un kilowatt-heure = 3600 kilo-joules = 3 600 000 joules. Pas cher le joule ;-)
Autrement dit entre les joules du condensateur de flash et les joules payés en consommation électrique d'une lampe à incandescence allumée pendant un certain nombre de secondes, si on veut comparer des luminations reçues sur une surface éclairée (quantitié de lumière par unité de surface intégrée pendant le temps de l'éclair ou le temps de pose) il y a un facteur de conversion inconnu et très extensible selon.. le vieillissement des tubes, la focalisation de la source, etc...
Le seul lien photométrique utile serait par une mesure comparative au luxmètre-flashmètre...
Pour corser la chose, Il existe des tubes fluorescents spiralés de quelques dizaines de watts de consommation, qui donnent une lumière censée être proche spectralement d'une lumière du jour, mais qui ont une efficacité équivalente à celle d'une lampe à incandescence de studio de 200-300 watts.
Les facteurs de conversion pour les sources continues sont dérivés du nombre de lumens par watts, les lampes fluo ont au moins un rendement quadruple en lumens/watts par rapport à une lampe à incadescence. Lorsqu'on a les lumens, on n'est pas très avancé pour savoir ce qui tombe sur un objet éclairé, cela dépend de la quantitié de rayons émis par la lampe qui sont effectivement captés par des réflecteur et éventuellement diffusés ou refocalisés par des lentilles de Fresnel. Par exemple un réflecteur-bol récupère les photons qui partent vers l'arrière... on gagne un facteur 2 facilement au lieu de laisser les choses se perdre ;-)
Conclusion... le plus simple pour comparer les sources est encore l'utilisation d'un posemètre-flashmètre qui peut faire luxmètre avec un diffuseur plat devant la cellule détectrice. Si on connait la durée de l'éclair, puisqu'on compare peut exactement les luminations (=noircisement du film) entre un flash et une pose en lumère continue, on peut
à titre de curiosité trouver l'éclairement instantané émis par un flash. On va trouver une énorme quantité de lux un peu du niveau de la lumière solaire mais pendant 1/1000-ième de seconde.
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