Auteur: Jean-Louis Llech
Date: 15-11-2004 10:35
"Une Rolls revue genre Range Rover
Et un peu fragile comme une Alfa Romeo Montréal"
Toujours l'emporte-pièce, mon cher Henri...
Un peu antinomiques, vos comparaisons ;>)
Ou la Range Rover, increvable, rustique, ou la Montréal, fine, sportive, racée... il faudrait choisir...
Aux dires des spécialistes, la Montréal reste comme la plus belle Alfa de la deuxième moitié du XXe siècle. On disait d'elle "Une mécanique de course dans une tenue de soirée..." Evidemment, ce n'est pas une bétaillère...
J'ai passé "un certain temps" avant de me décider pour le SL66. Moins connu que les 6000, moins réputé que les Hasselblad 500, en un mot assez confidentiel.
Mais une excellente finition (vous savez combien de temps il a fallu à Hasselblad pour mettre un logement pour le volet sur ses magasins ?), un maniement très "soft", des commandes qui tombent bien sous la main. Effectivement, plus proche de la Montréal que de la Range Rover.
En ce moment, l'engouement est pour les Hasselblad 500. La légende... que je ne remets pas en cause, bien sûr. Mais le problème des Blad est que dès que vous voulez une fonction supplémentaire, et c'est un accessoire supplémentaire à acheter.
Exemple, la mesure :
Comme on n'utilise pas un 6x6 comme une chambre, je ne me vois pas systématiquement utiliser un spotmètre pour certaines photos.
Donc, sur un 501 C/M il faut ajouter un prisme-posemètre, qui est assez lourd et cher. Vous savez que sur les Rollei, comme votre 6008, la mesure est intégrée. Et c'est plus agréable que de devoir alourdir l'appareil (et alléger conjointement le portefeuille) avec un prisme lourd modèle "usine à gaz" (La sphère de mesure incidente me laisse toujours rêveur sur les prismes des 500).
Sur le SL66, la mesure est intégrée dans le boîtier. Et sur le SE, on a la mesure spot en prime. La visée avec le capuchon est agréable, je pense que vous devez l'utiliser sur vos 6008 (qui ont en plus la mesure sur 5 zones).
J'aurais volontiers acheté un 6008, mais je ne prise guère la complexité des objectifs et de leurs moteurs linéaires. Loin de moi l'intention de critiquer le 6008, mais simplement, je ne "le sentais pas".
J'ai été agréablement surpris par la tenue en main du SL66. Il vient se loger naturellement dans les mains, et toutes les commandes viennent naturellement se placer près des doigts. Je n'éprouve pas la nécessité de l'énorme poignée.
Moins de risques de "jammer" (encore un néologisme) l'appareil qu'avec les Hasselblad.
Réarmer pour enlever le magasin, pas de manipulation complexe d'armement de l'obturateur dans les objectifs, sous peine de tout coincer.
Quelques sécurités logiques, comme d'enlever le volet pour déclencher, ou de le remettre pour enlever le magasin, alors qu'avec les Hasselblad, je sentais toujours cette "épée de Damoclès" de tout devoir armer avant de changer d'objectif ou de dos. Je sais que ça devient vite un automatisme, mais quand même.
Je compare le SL66 avec le 500, je devrais plutôt le comparer au 202 ou 203 FA, la comparaison est plus juste.
Et puis, la bascule de 8°, l'inversion des objectifs, c'est un "plus" bien agréable, même si ce n'est pas pour faire de la macro que je l'ai acheté. On dit la visée sombre, je ne trouve pas. Et puis, les commandes sont au même endroit que sur le TLR, et je trouve ça agréable.
Henri, en avez-vous eu un ? Comme je sais que vous avez eu ou essayé pratiquement tout ce qui se fait comme appareils "sérieux", je me demande si vous avez eu l'occasion d'utiliser le SL66.
|
|