Auteur: Nicolas Marailhac
Date: 15-09-2004 21:15
Bonsoir,
Ce qui est sûr, c'est que si, comme le bateau, tu veux l'avoir, il vaut mieux être soit très réactif, soit très patient, et souvent les deux en ce qui concerne les bouquins qui ne seront plus édités. Mais si tu es partisan du moindre effort et de la non-course à la possession, en gros si au lieu de l'avoir tu veux juste pouvoir le voir et le feuilleter gentiment, tu peux profiter des exemplaires de ceux qui en ont et qui le peuvent prêter… :-)
Comme belles choses d'automne je parlerais bien aussi de:
Omizuao, encore de Masao Yamamoto, chez le même éditeur, Nazraeli Press, paru en 2003.
Ce n'est pas un livre. C'est un objet. En fait, d'abord c'est une boîte, une jolie boîte en bois verni de la longueur d'une paire de baguettes fines, large comme ma main à plat, épais comme un domino (ce pourrait être une boîte de dominos!). Dans la boîte en bois il y a un autre bout de bois, et quand on l'attrape, le bout de bois, eh bien on tire sur un long accordéon de papier avec plein d'images, petites, disséminées çà et là le long du long bandeau de papier. Petites images très végétales, minérales et des nus. Je n'ai pas encore bien pris le temps de m'y promener. Mais, comme l'a dit un jour Jimmy Péguet, il y a déjà la certitude d'y faire un très beau bout de chemin, et c'est savoureux de le savoir à l'avance…
Bruxelles-Paris, de plus près le paysage frôlé; de Claire Dages, pas -encore mais dans pas longtemps!- édité.
Ou le récit d'une voyageuse qui délaisse une fois le train pour suivre le ciel et l'eau et aller de l'une à l'autre des deux villes. Images et pensées le long de canaux, tête en l'air et pieds sur terre, plein de nuances de bleus et des nuages qui dessinent. C'est très simple, ça n'est pas du tout fait pour donner envie d'aller au travail même quand on aime bien ce qu'on fait, c'est tellement bien, tout y est si bien en place, que… Que plein de choses, que d'une part je jalouse ce travail, et que je vais tout faire pour l'éditer, voilà! Pour la peine!
Autrefois, maison privée, de Bill Burke encore, chez powerHouse Books, 2004.
Grand beau livre, polaroids toujours, très belles reproductions, et des portraits, des paysages, des scènes du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Sans doute peut-on trouver une dose d'exotisme post-colonialiste dans ces images, moi je m'en fiche, il y a des bouts d'histoire familiale dans ces images. Mais je ne m'y suis pas plongé plus que le temps d'une rapide lecture.
Hiroshige, catalogue d'une exposition de ses dessins, estampes et plaques organisée en 1997 à la Royal Academy of Arts à Londres, publié chez Prestel.
Parce qu'un jour ou l'autre il fallait bien que je ne puisse plus attendre de trouver quelques reproductions ici ou là, que celles-ci me semblent très belles, nombreuses et pas trop petites (mais quand même, comparées à des originales…). Et parce qu'il y a des choses, comme ça, qu'il faut que j'aie pour pouvoir les voir ou les lire quand besoin est.
Le combat ordianaire, tome 2: les quantités négligeables, de Manu Larcenet, chez Dargaud, 2004.
Henri Gaud avait parlé du tome 1 des déboires existentiels de Marco, photographe de son état. Un type de photographe qui ne fait pas le portrait du photographe, mais quelques questions gentiment abordées. C'est assez léger, les images sont très marquées, on peut tomber dans la caricature, mais le propos de l'auteur doit être de soulever les questions. Moi j'aime bien, ça détend même si je pense ne pas en garder un souvenir impérissable.
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