Auteur: Nicolas Marailhac
Date: 14-11-2004 16:36
Bonjour,
Pour répondre à Jimmy, et pour, aussi, essayer de mettre à plat et faire part d'impressions…
- Eikoh Hosoe, "Ukiyo-e Projections"
Bof bof bof, je me sens très loin d'un propos qui me semble très simple, voire simpliste. Déception de voir ce type de travail après tout ce qu'a pu faire Eikoh Hosoe. En gros: projections d'images traditionnelles japonaises sur des corps de danseurs et danseuses, le tout photographié. Je comprends ce qui a pu pousser Eikoh Hosoe, je retrouve le questionnement du corps, de ce qu'il est comme "objet iconique" et même comme objet, mais bon, ça ne me touche que de loin, loin…
- Eve Morcrette: Voyage au Shandong et Pok Chi Lau: Rêves de la Montagne d'Or
Jolies images d'Eve Morcrette mais une criante absence de textes ("mais que font-ils? Pourquoi photographie-t-elle ce mouvement, ce geste précis?"), c'est un peu un carnet de voyage tranquille; pour les images de Pok Chi Lau, je crois en avoir déjà parlé il y a un moment.
- Éric Poitevin, au Plateau
Vu aujourd'hui. Bon, même si'il y a des choses déjà vues c'est quand même bien à revoir. C'est… très propre, tout s'appelle Sans titre, 200* et ça parle beaucoup de forêt. :-)
Plus sérieusement, je ne suis plus trop touché par les grandes images d'arbres ou de forêt, sauf une: une très belle scène en forêt, un arbre (feuillu et frêle) en premier plan, fin tronc noir au centre de l'image, fond de conifères et d'autres arbres, et une lumière magnifique, iréelle, un peu divine. L'arbre est comme mis en scène, alors qu'on en voit si peu.
Les poteaux de clôture photographiés seuls, grands tirages, me semblent faciles: il est simple au photographe de s'effacer, de laisser parler seul un objet qui, en soi, n'a rien à dire et s'en fiche sans doute complètement, et de nous laisser projeter tout ce qu'on voudra dessus. Un peu comme les os-à-moëles. Je comprends certes la question de notre rapport à la nature, mais quand même, c'est un peu le degré zéro de la question.
J'aime la présence de ses portraits.
À la relecture, je trouve que si on n'a pas les images en tête ou sous les yeux, on n'y va rien comprendre, donc: allez-y voir de quoi ça parle.
- Alfred Stieglitz et son cercle - New York et l'art moderne - la modernité à New York, 1905-1930
Bon, j'ai déjà dit ce que j'en pensais ici: c'est à voir, les à-côtés de l'exposition aussi. À voir à voir à voir.
- Fumées. Hommage à Etienne-Jules Marey
On s'éloigne de la photographie mais c'est très amusant, sensuel aussi de jouer avec la fumée. Je crois qu'on pourrait y passer des heures, à "voir ce que ça fait" de jouer avec les obstacles et la fumée!
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