Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 28-08-2004 11:43
Je transporte l'Arca Swiss 6x9 dans un LowePro mini trekker pour les courtes distances.
Je possède le rail pliant de 2x15=30 mais je n'ai pas besoin de le replier, la chambre tient en 30 cm de large à plat en bas du sac dont j'ai un peu réorganisé les cloisons mais c'est un euphémisme que de dire que ces cloisons ne fonctionnent pas bien dans cette configuration ;-)
Admettons que c'est du snobisme d'insister pour avoir le rail pliant et de ne pas s'en servir, mais c'est un tel régal de pouvoir laisser le manchon de raccord et de pouvoir attacher la chambre en 15 secondes sur l'étau rapide, qu'on ne s'en lasse pas.
Je suis d'accord pour dire que le vissage du rail pliant est un peu lent. Le champion de vissage toutes catégories est Martin Vogt. Il faut le voir faire, par exemple au stand J36 du MIPS (ceux qui iront à la Photokina verront la démo également). Je n'oserais pas rouler la vis sur le côté de la main au train d'enfer où il va. cela me rappelle un peu l'effroyable rapidité de M. Claes Milton sur le stand 'blad à Paris il y a un quart de siècle, arrachant des mains d'un touriste jeune et timide le 500 C/M pour lui montrer : "allons, voyons, Monsieur, d'abord c'est en main gauche et il faut être bien plus énergique que cela : schkrouing, clang, bing !!!!!".
Pour protéger les optiques sur planchette carrée de 110 j'utilise des sacoches pour reflex 24x36 les plus compactes et les plus bas de gamme possible. C'est là qu'on voit les vrais-radins-de-la-campagne ;-);-). J'en ai trouvé avec tissu nylon "ribstop" très costaud. une petite pochette frontale me permet d'y mettre, par exemple, les bouchons ou de coincer le ou les déclencheurs souples (pour le prontor pro) ; suivant les conseils de Tuan Luong j'essaie d'avoir autant de déclencheurs que d'optiques pour ne pas passer du temps à visser/dévisser le filetage cônique classique.
Je vois déjà Henri Gaud et les professionnels qui rigolent :"mon gars avec tout çà, on attend tes photos". Peu importe. On assume.
En ce qui concerne le choix entre rail pliant et rail télescopique, je crois que si l'un des deux l'emportait nettement sur l'autre ils ne figureraient pas au catalogue. D'ailleurs ils partagent les mêmes éléments mécaniques. Le manchon court pour le posage du rail pliant est le même que le grand manchon du rail télescopique. Dans mon esprit le télescopique est pour le studio, le pliant pour le sac à dos.
Le point le plus important pour lequel je n'ai pas encore de vraie expérience est le "vrai" portage montagne avec nourriture habits, etc...
J'ai posé la question à M. Jean-Philippe Delobelle (voir l'article sur galerie-photo) et il m'a explique qu'il utilisait un sac à dos de montagne classique. Pour les balades sans bivouac il replie le rail, range la chambre dans un petit sa photo et tient les optiques & accessoires dans des boîtes de plastique indépendantes. Le tout dans un sac à dos pas trop gros. Pour les sorties avec plus de matériel il emballe la chambre dans les habits "ce n'est pas de la porcelaine" me dit-il en vantant la robustesse de la petite 6x9.
Conclusion sur les rails : je crains qu'on n'arrive assez vite à avoir plusieurs rails. Personnellement il me faudra un jour une rallonge si je veux aller au-delà des focales non-télé de 270 et goûter aux joies des formules tessar ou quasi-symétriques en longues focales. J'ai un télé de 360 pas du tout fait pour le 6x9, mais il se contente de 250 mm d'extension. Donc je repousse le problème.
Un peu hors sujet en concernant le transport d'une F-line, confirmé par les concepteurs est qu'il est préférable de desserrer tous les mouvements pour le transport. Ceci ne concerne pas l'orbix qui est auto bloquant ni les commandes de décentrement de la métric, mais plutôt les bascules croisées à la base qui peuvent être soumises à un effet de levier important, et dans une moindre mesure (si la chambre est porté rail à plat) les serrages des coulisses de mise au point. Je parle ici de portages-montagne longs avec chutes possibles, pas de portage-voiture de l'ordre de la demi-heure où on peut faire un peu ce qu'on veut.
Un Internaute étazunien utilise l'astuce suivante : il a deux accessoires de serrage de barre pour le compendium (à Horgen, prononcer : Komme-Penne-Dioumme ;-)) ; au transport il passe la barre dans les deux pinces avant + arrière, cela lui fait à la fois une poignée et un verrouillage. En cas de gros choc c'est l'attache de ces accessoires en haut du cadre de format qui souffriraient. Je suis moyennement convaincu par le système bien que j'aie acheté les deux porte-compendium en question, il me semble qu'un calage un peu plus souple que la barre de compendium serait nécessaire. De plus cela frotte sur le soufflet cuir universel 6x9 qui déborde un peu. Mais je suis tout à fait convaincu par le desserrage, que je fais systématiquement. Comme je porte la chambre avec rail à plat, pas de risque autre que l'effet de pincement du soufflet suite au déblocage des bascules. M. Vogt conseille de laisser le soufflet comprimé, pas au maxi, plutôt que déplié. Donc un espèce de cale semi souple au niveau des attaches de compendium résoudrait complètement le problème. Pour ceux qui utilisent les soufflets synthétique qui ne débordent pas le blocage par la barre compendium est simple et facile.
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