Auteur: E. Bigler
Date: 07-01-2003 11:56
On peut ajouter qu'il n'est pas nécessaire
de disposer d'un appareil stéréo pour faire
de la prise de vue de scènes fixes (paysage, natures mortes, architecture). En paysage le problème est celui des nuages qui vont bouger entre les deux vues.
Dans ce cas l'écart entre les axes optiques des deux vues
est libre, mais au-delà de la distance inter-pupillaire
normale de 6-7 cm, on tombe dans des effets 'hyper-stéréo' qui, sans être interdits par les conventions internationales ;-);-), peuvent
plaire ou pas.
Le problème avec les deux vues séparées est de les aligner correctement en prévision
de leur fusion binoculaire. A priori, seule une translation suffit, mais il y a peut-être un petit résidu de rotation, surtout si on a pris deux vues de paysage à main levée (c'est pas interdit non plus !!). L'oeil entraîné a la capacité de corriger une certaine dose de défaut de translation, mais pas un défaut de rotation parasite entre les deux vues. Un de mes collègues, membre du stéréo-club de France, m'avait montré comment faire cela en 24x36 (prise de vue double, à main levée) par alignement de deux diapos et remontage de la dispo 2 par référence à la diapo 1. Puis observation à la double loupe ou (plus cher !!) projection dans deux projecteurs à polariseurs croisés.
Pour le tirage d'anaglyphes, où on a une seule image finale avec fusion de deuximages monochromes décalées, il faut supposer
qu'on a fait l'alignement des deux vues
en se servant de quelque chose d'analogue à une visionneuse binoculaire. Ensuite, on devra
marquer les deux vues lorsqu'elles sont bien alignées, par exemple
par perforation sur le côté, de façon qu'au tirage, par accrochage des perforations dans des piges sur le bord du porte-film, l'écart
en translation-rotation déterminé au mieux à la visionneuse
soit maintenu à l'agrandissement. On tirera les deux vues successivement sur la même surface sensible avec filtrages éventuels si on utilise du papier couleur. Donc quelque chose d'assez délicat, et on voit bien que le traitement numérique serait peut-être plus facile, par fusion-manipulation de deux fichiers informatiques.
Pour rester optique et analogique, l'écart pupillaire de 6-7 cm permet facilement de visionner
des images en 6x6, en 6x7 à l'extrême limite (tirages contact sur papier ou diaositives), sans autre
instrument que deux loupes collées l'une à côté de l'autre. Pour des formats plus grands, il faudra peut-être un système à miroir, mais là je passe la parole à Marc Grandjean pour le 24x24 "IGN".
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