Auteur: Jean-Louis Llech
Date: 04-08-2004 09:33
Je voudrais attirer votre attention sur un point d'ergonomie qui est souvent négligé, à tort, parce qu'il peut être lourd (sans jeu de mots) de conséquences :
Un sac contenant la chambre, les objectifs, les dos, parfois un trépied attaché dessus, pèse entre 12 et 25 kg, compte tenu du modèle de chambre, du format, du nombre d'optiques etc...
Les sacs photo, comme les Lowepro, Domke, F64 etc. sont ergonomiques, conçus pour être portés aisément et sans trop de fatigue. Les mieux conçus comportent un coussin lombaire qui appuie sur le bas du dos, des bretelles rembourrées et un centre de gravité réglable.
Autant dire qu'un sac très lourd, avec les bretelles bien réglées, "ne fait pas son poids", parce qu'il épouse au mieux les courbures naturelles de la colonne vertébrale, que dans une certaine mesure, il respecte la courbure dorsale, et que le poids est réparti sur (1) les épaules (2) les dorsales, (3) les lombaires.
(u]Mais le moment le plus dangereux est le moment où on charge et on décharge le sac du dos.
A ce moment, on imprime à la colonne vertébrale un faux mouvement, parce qu'on se penche sur le côté, donc torsion des vertèbres, que le poids total du sac ne porte plus que sur un côté du dos, et qu'on est entrainé dans le sens de la descente du poids.
C'est à l'occasion de ce mouvement que les accidents vertébraux peuvent survenir : déplacement de vertèbres, lésions des disques intervertébraux.
Il faudrait rationnellement ne jamais déplacer le centre de gravité du sac de l'axe vertébral. Or, quand on charge le sac sur le dos, on fait un mouvement brusque pour finir de le hisser sur les épaules, et quand on l'enlève, la colonne vertébrale est tordue et entrainée vers l'arrière et sur le côté. Observez vous lorsque vous déposez le sac : votre colonne fait un angle d'au moins 30° sur le côté et autant vers l'arrière.
Donc, quelle que soit la qualité d'un sac à dos, même le mieux conçu, même équipé d'une claie de portage, les blessures du dos vous menacent en permanence.
C'est pourquoi j'ai choisi la solution du chariot à roues, où, à part les escaliers et le chargement/déchargement depuis le coffre de la voiture, je n'ai jamais à en supporter le poids.
Je sais que pour le crapahut en montagne, ce n'est pas la solution, et je n'en ai pas. Sauf un conseil : si vous êtes accompagné, faites vous aider par la personne qui est avec vous au moment de cette étape délicate. Ne jouez pas les Rambo, et demandez qu'on tienne le sac quand vous le basculez depuis l'épaule.
Je relisais la dernière réponse de Patrick, effectivement son sac doit être bien étudié, facile à porter, et cela lui donne un sentiment de sécurité. A mon avis, et compte tenu de ce qui précède, ce sentiment est faux et dangereux.
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