Auteur: nze
Date: 07-07-2004 21:18
Pour les personne que cela interesse un passage du L.P. clerc sur les révélateur tannant , l'oxydation et l'image secondaire .
551. Effets des produits d’oxydation des développat6urs tannage de la gélatine ; images secondaires.
— Les produits quinoniques d’oxydation des développateurs qui se forment en l’absence de sulfite, ou e présence d’une quantité de sulfite juste suffisante pour éviter une oxydation trop rapide par l’air pendant la durée du développement d’un cliché, se déposent le plus habituellement dans la gélatiné, aux points mêmes où ils ont pris naissance, soit doue aux mêmes points que l’argent qu’ils ont réduit, en quantité proportionnelle à la masse de celui-ci ; le plus souvent, ils sont polymérisés au fur et à mesure de leur formation, donnant ainsi naissance à des substances tinctoriales et tannantes, dont la constitution est voisine de celle des acides humiques (de l’humus).
Après dissolution de l’argent métallique dans un réactif faiblement oxydant, tel que le faiblisseur au ferricyanure et hyposulfite (§ 751.), il subsiste une image jaune ou brune 65 (image secondaire), peu intense visuellement, mais qui, en raison de sa teinte inactinique, peu quelquefois fournir des copies acceptables sur papiers à grand contraste 66, Une légère coloration uniforme peut se superposer à cette image, du fait de l’absorption par la gélatine de produits d’oxydation formés par action de l’air et non encore polymérisés.
Parmi les développateurs usuels, ce sont le pyrogallol et la pyrocatéchine qui assure ainsi le tannage le plus complet de la gélatine ; dans les révélateurs contenant un alcali caustique, l’hydroquinone détermine aussi le tannage de la gélatine au contact de l’argent réduit.
Le point isoélectrique de la gélatine (§ 401) est abaissé localement dans les régions tannées, au voisinage de p~ = 4 pour les gélatines chaulées ou de ph 5 pour les gélatines préparées en milieu acide, du fait de la réaction des produits d’oxydation sur les groupes amine de la gélatine (D.Dean & R.C.Houck, 1948).
552. — Les révélateurs tannants (§ 628) présentent des inconvénients dans certains cas, mais ont reçu, dans d’autres cas, d’intéressantes applications pratiques 67,
D’une part, le tannage de la gélatine au cours du développement, proportionnel à la densité de l’image déjà formée, ralentit la diffusion du révélateur neuf et du révélateur usé et ralentit donc le développement des grandes densités, la région supérieure de la courbe de noircissement qui serait rectiligne sans cette circonstance étant ainsi infléchie vers le bas (K. Jacobsoha, 1928); d’autre part, les différences de gonflement entre plages contiguës de densités différentes déterminent, lors du séchage, des tensions dans la couche de gélatine et des déformations locales (F.E. Ross, 1921)
qui ne peuvent d’ailleurs avoir d’inconvénient que quand les clichés sont destinés à des mesures de très haute précision.
Gîtons, parmi les applications de ce tannage différentiel, l’obtention de reliefs, à employer notamment comme matrices hydrotypiques (§1.037), sur pellicules minces exposées par leur face dorsale et dépouillées à l’eau tiède après leur développement 68, et le report sur métal de réserves copiées sur papler positif à couche colorée, pour limiter la pénétration de la lumière (§ 525), l’image étant dépouillée à l’eau tiède après que l’image a adhéré au support.
65 Même dans les clichés développés en présence d’un excès de sulfite, on constate souvent ainsi la persistance d’une faible image résiduelle constituée par des traces de sulfure d’argent colloïdal (Lighton, 1926; J.II. Reindora, 193~) formé au cours du fixage dans une solution d’hyposulfite non encore chargée d’iodure de potassium (A.J.Newtofl, 1930) et de bromure de potassium (F.J.Tritton, 1931).
66 Le tableau ci-dessous (Lumière & Scyewetz, 1928) indique la coloration de l’image secolsdaire obtenue par divers développateurs, son intensité relative apparente, et la teneur exi vulflte (grammes par litre) au delà de laquelle la formation de cette image est empêchée.
Développateur coloration Intensité Sulfite <g/Il
Pyrogallol Jaune orangé 10 11
Pyrocatéchine Noire 10 6
Hydroquinone Jaune brun 10 2
Chiorbydroquinone Jaune brun 10 2
Diansinophénol Brun rougefttre 8 2
Paraminophénol Brun noir 3 2
Génol Brun noir 2 1
Paraphénylènediamine Gris I —
Glycin - Néant O —
553.—’ La formation d’images secondaires par les produits d’oxydation du développateur, dans un révélateur sans sulfite ou à faible teneur en sulfite, a reçu diverses applications pratiques. Nous décrirons ultérieurement (§ 747) un procédé de renforcement basé sur cette réaction.
L’image secondaire est capable de fixer les colorants basiques vis-à-vis desquels elle joue le rôle d’un mordant (A. & L.Lumière & A. Seyewetz, 1928), d’où la possibilité de renforcer l’image par immersion dans une
Solution convenable de tels colorants (§ 931.).
L’inîage secondaire possède, vis-à-vis de divers sels ou complexes ~métalliques, des propriétés réductrices très marquées (F.Leiber, 1932) elle peut être renforcée, notamment, par immersion dans le bain de virage au ferrocyanure de cuivre (§ 925), ou dans une solution ammoniacale de nitrate d’argent ~ Cette dernière réaction a servi de base à un procédé d inversion (§ 71.6). Les acides humiques de l’image secondaire des développateurs polyphénolîques peuvent encore, par leurs fonctions phénol, copuler avec les diazoïques (§ 1.024) pour donner des colorants azoiques (R.Jodl,
1938>.
Quelques développateurs, d’ailleurs sans intérêt pratique, donnent des produits d’oxydation insolubles de couleurs très vives ; on peut ainsi, après élimination de l’argent, obtenir une image bleue après développement par l’indoxyle, ou rouge après développement par le thioindoxyle (B. Homoîka, 1906).
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