Auteur: Christian Martin
Date: 28-06-2004 12:24
C'est quasi le même texte que celui ecrit dans le fil sur platine et palladium
Pour résumer on fait un tirage contact du négatif original = on obtient donc une diapositive noire et blanche, et l'on agrandit cette diapositive avec son agrandisseur préféré, au format final, pour obtenir un nouveau négatif appelé internégatif qui servira au tirage contact final sous UV ou soleil selon. On le fait dans ce sans la par économie d’un plan film grand format, mais si l’on veut la meilleure qualité possible et c'est ce que fait Philippe, (il y aura de toute façon toujours quand même dégradation) on fait de suite la diapositive au format souhaité final, et l’internégatif par contact direct.
Le principe est simple. En tirage platine et palladium, pour obtenir une image ayant le contraste et la densité nécessaire à une bonne épreuve, il faut un négatif ayant un écart de densité bien supérieur à celui requis pour l'argentique. En terme de sensito, là où l'argentique demande 1.1 de densité pour un grade 2, il faut 1.8/1.9 environ pour un pur platine et 2.1 pour un pur palladium. On peut toujours utiliser un négatif avec 1.1 en ajoutant ce que l'on appelle un agent contrastant Chlorate de potassium si je ne me trompe pas, dans l’oxalate ferrique), mais on risque d'introduire des anomalies dans l'image, telles que granulation, moutonnement etc... la littérature américaine ne manque pas d'imagination la dessus.
Pour obtenir un internégatif de 2 en densité il faut utiliser un révélateur "énergique" tel le D19 et sur-developper largement (faire des tests), mais ce n'est pas suffisant, il faut partir d'une diapositive "mole" donc utiliser un révélateur peu énergique pour cette diapo, ce qui sous entend d'être parti d'un premier négatif "normal" argentique.
En résumé si l'original a des densités entre 0.35/0.50 et 1.25, la diapo "mole" aura entre 0.35 et 1.35 et avec un peu de chance quand même l'internégatif devra avoir entre 0.4/0.5 et 2.5 ...... sinon on peut encore "booster" les hautes lumières au sélénium si l'on n'a pas peur de s'intoxiquer. Pour le sélénium, dilution 1+3 il faut savoir que les parties claires du négatif ne bougent quasiment pas, et que les parties les plus insolées gagnent d'autant plus en densité qu'elles sont déjà dense. Avec 1.8 par exemple en densité max, on pousse vers 2.1 en 5mn de sélénium. A 1.5 on gagne pas grand chose. Au delà de 2.2 on risque de monter trop loin et de rendre l'internégatif inutilisable, le « bullet-proof » des anglosaxons.
Quand tout cela est au point, la manip reste longue mais elle est à peu relativement fiable.
Bonne cuisine,
CM
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