Auteur: E. Bigler
Date: 11-12-2002 10:26
On peut s'étonner que les flashs de studio
a priori destinés aux professionnels ne portent
pas d'indication de nombre-guide, mais seulement
une indication énergétique en joules.
On peut tout d'abord se poser la question de savoir de quels
joules il s'agit, car les watts des enceintes
acoustiques ou les watts de l'outillage
électrique d'amateur sont ceux que vous payez à EDF, pas la puissance
mécanique ou électrique qui sort de l'engin.
Admettons que comme pour les machines-outils
professionnelles, les joules des flashs
sont comme les chevaux des moteurs de tour et de fraiseuse, c'est à dire
l'énergie ou la puissance qui sort.
Le problème est que les pros utilisent
les torches dans un grand nombre de configurations de réflexion/diffusion ; la notion de
nombre-guide n'a de sens que pour un flash d'amateur, le plus souvent --mais pas toujours-- attaché à l'appareil. Rien de tel
avec une batterie de flashs de studio.
La réponse de Phothy me semble la plus raisonnable, repartir d'un configuration qui existe
et faire une mesure au flashmètre.
Le site de chez Broncolor http://www.bron.ch/photo/explain.htm donne une explication très satisfaisante de l'impossibilité de définir un nombre-guide unique ; broncolor donne dans ses fiches techniques une correspondance entre joules et nombre-guide valable à 2 mètres seulement. Vous voilà bien avancé, car vous n'utilisez pas de flashs decette marque, peut-être, donc c'est dans la notice du constructeur qu'il faut chercher. Et pensez-vous quele constructeur a fait un calcul savant ? certainement pas, l'un des collaborateurs a pris un bon flashmètre et à 2 mètres a mesuré la lumière indicente. Vous ferez donc la même chose chez vous facilement.
Pourquoi est-il difficile de donner une formule exacte.
Si votre flash est utilisé à nu, à quelques mètres de distance de l'objet, la lumière se dilue comme le carré de la distance. Vous pourrez donc
sans difficulté extrapoler **de façon relative** une valeur à partir d'une autre. Doublez la distance, la lumière se dilue
sur une surface quadruple, il vous faudra ouvrir le diaph de deux crans.
Utilisez une grande boîte à lumière et un objet assez proche pour être éclairé de la même façon par tous les points de la grande source. C'est une méthode, me semble-t-il, très apprécié en studio. Il me semble avoir vu desimages de plafonds éclairants pour les prises de vue des automobiles. Autre exemple de boîte "naturelle" : la plus grande boîte à lumière est le Soleil, très grand et très loin, une situation qui n'existe pas en studio. Dans ce cas (très grande boîte ou soleil) la distance objet-source n'influe plus du tout. Entre les deux situations, source très ponctuelle et très garnde source vous passez d'un dependance en carré de la distance à une indépendance par rapport à la distance. Bien sûr on peut modéliser tout cela, mais si vous ajoutez les effets de matière, les réflexions spéculaires, les réflecteurs intentionnels ou parasites, vous voyez qu'une prévision chiffrée demande plus d'effort et coûte plus d'heures de travail que l'achat et l'utilisation d'un spotmètre Gossen ;-);-)
Moralité : pas de formule générale quand vous avez des sources plus ou moins ponctuelles.
On peut en revanche extrapoler assez simplement le résultat de la superposition de sources lumineuses.
Deux sources identiques placées à des distances égales de part et d'autre de l'objet font doubler l'éclairement incident donc doubler la luminance ré-émise par l'objet. Vous fermerez donc d'un diaph avec deux sources. Dès que l'une des sources est de 1 diaph plus faible que l'autre, c'est la plus forte qui l'emporte, surtout que la deuxième source n'est qu'un appoint pou un effet.
La règle d'addition est très simple. Les éclairements s'ajoutent. c'est ce que vous mesurerez avec un luxmètre (éclairage continu) ou avec une cellule flashmètre en mesure de lumière incidente. Mesurez chaque source indépendamment, l'éclairement total est la somme des éclairements. La luminace de l'objet éclairé, considérér à son tour comme une source, est proportionnelle à l'éclairement incident, mais le facteur de proortionnalité dépend de la matière, sa réflexion, son absorption. Entre une surface mate idéale et très blanche comme une poudre de magnésie et une carroserie de voiture officielle, très noire mais d'un poli optique, vous avez toute la gamme en passant pas les fameuses cartes à 18% de matière grise ;-);-) qui ne sont pas exemptes de réflexion spéculaire !!
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