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 Relations photographes-galériste
Auteur: richard 
Date:   25-05-2004 19:38

Bonjour à tous,
qui peut me donner des tuyaux sur :
- un galériste peut-il acheter le négatif avec tous les droits de retirage et donc de vente ?
- même question s'il s'agit d'une commande ?
- quelle est la commission moyenne d'un galériste sur la revente de photos tirées ?
Merci d'avance
Richard


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   27-05-2004 12:21

... bon , je reponds puisque personne ne s'y colle depuis deux jours et pour eviter les plaintes de certains ;o))) meme si je suis pas forcement specialiste

"- un galériste peut-il acheter le négatif avec tous les droits de retirage et donc de vente ?"
Le nega appartient au photographe, a priori, si j'ai bien compris, quand on concede un droit c'est pour un usage precis.
Mais bon, chacun fait ce qu'il veut et si tu vends tes nega avec un contrats de ventes, pourquoi pas non???
"- même question s'il s'agit d'une commande ?"
Je penses que c'est different si tu es salarie ou independant. Si tu fais des photo pour le compte d'une entreprise dont tu es salarie, je crois que les nega lui appartiennent

"- quelle est la commission moyenne d'un galériste sur la revente de photos tirées ?"
entre 0% et 70% ; je penses qu'une bonne moyenne est a 30 ou 40%
Une chose est claire pour moi: combattre les lieu d'expo qui font payer les artistes qui veulent y exposer...

mais je peux me tromper et j'attend le redressement rigoureux des specialiste :o)

@+

Christophe, aventurier des questions perdues


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. 
Date:   27-05-2004 12:35

Bravo et merci à Christophe d'avoir débroussailé… ;-)

On ne vend pas un négatif, on cède des droits et on met à disposition un support de reproduction. En théorie, un galériste vend des œuvres…céder à un galériste des droits de reproduction, ce serait le consédérer comme un diffuseur… Est-ce légal ? Je ne sais pas, mais en tout cas, c'est un peu risqué…

Il doit être possible de faire un contrat qui permette au galériste de prendre en charge les tirages dans des limites dictées par le photographe. Il ne s'agit certainement pas d'une cession de droits de la part du photographe.


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Frédéric FOIN 
Date:   27-05-2004 12:38

"un galériste peut-il acheter le négatif avec tous les droits de retirage et donc de vente ?"
Surtout ne jamais accepter cela ! ce serait se moquer du travail de l'auteur. Même pour une commande.

Pour la commission, je ne l'ai jamais fait, mais je sais que je n'accepterais jamais au-dela de 35-40%.

FF


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   27-05-2004 12:39

...en droit francais, evidement...
Apres, ca doit etre different ailleurs (enfin, je veux dire ou se trouve le marche de la photographie!)

@+

Christophe


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: didi 
Date:   27-05-2004 13:12

il y a un truc quis'est déja fait (je l'ai fait aussi) :
vendre la photo avec le négatif original MAIS le négatif est rayé pour que l'oeuvre soit unique (voir a moitié brulé etc..).Le collectionneur sait ainsi qu'il a l'original


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   27-05-2004 13:33

J'ai un ami qui a une litho de Degas... a partir d'un plaque cassee!!!
@+

Christophe


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Henri Gaud 
Date:   27-05-2004 14:45

Bonjour,

<<<J'ai un ami qui a une litho de Degas... a partir d'un plaque cassee!!!<<<

La lithographie se fait sur une pierre à Litho, d'ou le nom litho, (Lithos = pierre en Grec).
C'est un beau calcaire très serré de 5à7 cm d'épaisseur, qui ressert à l'infini, on efface et on recommence avec un autre sujet.

Alors garder des pierres à litho cassées ???

Je ne vois pas bien.

HG


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: PdF 
Date:   27-05-2004 15:46

Il peut arriver de vendre des négatifs, avec cession totale ou partielle des droits de reproduction, comme cela se pratique de manière courante pour les ektas. Il m'est déjà arrivé de vendre des négatifs à des clients pour telle ou telle raison. Il ne s'agit pas nécessairement d'œuvres impérissables, et quand le client est prêt à mettre l'argent sur la table...

Je crois qu'il n'est pas TOUJOURS indispensable de donner à tel ou tel document photographique l'importance qu'il n'a pas nécessairement.

PdF


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: christian 
Date:   27-05-2004 16:36



BRAVO PDF pour casser le métier vous pouvez continuer .


L'original appartient à son auteur . Droit sur la propriété artistique .

On ne cede que des droits de reproductions limités dans le temps et dans l'espace .

Quant aux tirages d'expo on ne vend que la copie sur papier . A tirage limité si possible pour augmenter la valeur de la photographie .


D'ailleurs un contrat de vente avec tous droits cédés est illégal , est n'est pas reconnu devant les tribunaux . Ce contrat peut etre casser par le tribunal qui considére que de la part de l'acheteur il y'a eu une position de dominant vis à vis des photographes qui le plus souvent créve la dalle . Et sont incapable de défendre leurs intérets devant des galeristes ou des clients chefs d'entreprise plus rompus au bisnes .

Donc même si vous signer un contrat pareil , vous pouvez vous retourner contre l'autre signataire . Et devant les tribunaux vous serez attendu .

Je sais de quoi je parle , sur deux procés j'ai gagner 2 fois


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Francis Moreau 
Date:   27-05-2004 16:40

je ne comprends pas.
Quel est l'intérêt d'acheter un négatif?

Je doute que le galériste expose le négatif en l'état.
Cela fait partie intégrante du travail du photographe (de l'artiste?) d'effectuer un (des) tirage(s) à partir du néga.
Même si le galériste achetait le néga, il ne pourrait pas reproduire un tirage conforme à la volonté de l'artiste sans sa participation active.

Francis


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: christian 
Date:   27-05-2004 17:00




Le galeriste est un commercant qui aime l'art c'est sur mais surtout quant sa lui rapporte . Ce qui n'est pas une tarre en soit , mais il faut le savoir .

Bref , celui qui demande les négatifs , le tirage d'aprés la volonté du photographe il s'en fout un peut même beaucoup .
Il possede l'original , il fait faire les tirages par un pro du labo , et si cela marche c'est une mine d'or sans verser de droit d'auteur à l'artiste .

Voilà une bonne facon de s'enrichir sur le dos des créateurs .


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Henri Gaud 
Date:   27-05-2004 17:13

Bonjour,

Je suis pleinement d'accord avec PdF et je ne pense pas casser ce métier que je pratique, bien sûr j'ai vendu des Ekta et tant mieux, je dirai même je n'en vends pas assez, et j'encourage quiconque à le faire, il s'agit d'un boulot fait en accord avec un client, comme le menuisier qui fait des fenètres, je ne repart pas avec a la fin du chantier.

Il ne s'agit pas d'oeuvre, il s'agit d'un travail, pour ce qui concerne un travail d'artiste destiné à une expo et a la vente, personnellement je ne vendrai pas mes néga, mais il s'agit d'un cas ou la photographie est présenté comme une oeuvre, il est facile de mélanger tous les types de phographies, mais on ne rend pas service au métier.

Quand à la thématique sur les types qui s'enrichissent sur le dos des autres, il ne reste qu'une seule solution, supprimer le commerce, pour ne garder que des activités de fabrications, avec des gens purs et honnêtes of course ;-)

Je retourne essayer de vendre qq Ekta @+

HG


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. 
Date:   27-05-2004 17:42

Messieurs, vous jouez sur les mots !
On peut faire un raccourci et dire que l'on vend un ekta, mais légalement (juste pour pinailler ;-)), il s'agit de cession de droits et de mise à disposition de supports de reproduction. Dans le cas où les droits seraient limités dans le temps, le photographe peut récupérer les supports de repro à la fin de la période.
Si les droits sont sans limites, on peut faire le raccourci de dire "j'ai vendu un ekta" sans pour autant "casser le métier" !


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: PdF 
Date:   27-05-2004 18:15

Très heureux de pouvoir être pleinement d'accord avec Henri Gaud. C'est assez rare, car nous n'utilisons généralement pas les mêmes nuances. Totalement d'accord, donc, avec le fait que si un "client" souhaite m'acheter une image et tous les droits qui y sont liés, je m'estime avoir le droit de les lui céder. Et qu'il fasse de cette image ce qu'il souhaite, je m'en fous, si j'ai décidé qu'il en serait ainsi. Cette image ne sera pas signée "PdF", de telle sorte que personne ne viendra m'emmerder ensuite pour me faire telle ou telle remarque désobligeante sur ceci ou ça. Personne ne saura d'ailleurs qui en est le coupable. Dans tous les cas, c'est moi, fabricant de l'image, et personne d'autre, qui décidera si j'ai effectivement envie de la vendre.

Bien entendu, il est des cas (de loin les plus nombreux) où les choses ne marchent pas du tout de la même manière et où, même s'il s'agit d'un travail de commande, je reste (théoriquement) titulaire des éventuels droits de reproduction. Dans ce cas, la facture définit très clairement les choses, avec une cession des droits qui sera bien définie, tant dans sa nature que dans le temps. Pas d'inquiétude, je suis membre d'une association professionnelle très efficace pour récupérer les droits de reproductions dûs et non acquittés. J'insiste très fort pour dire que tout ceci participe d'une approche strictement professionnelle du métier que j'aime tant, et non d'une démarche artistique qui, quand le cou me gonfle, se définit très différemment.

Lorsque je travaille sur un plan strictement professionnel, c'est pour gonfler mon portefeuille, et pas mon ego. Ce qui ne m'empêche aucunement d'y prendre beaucoup de plaisir.

PdF


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: christian 
Date:   27-05-2004 21:48

Mr Henri Gaud , je voie que vous aussi vous casser le métier comme PDF ?
On trouve toujours des arguments falacieux pour justifier des démarches contraire à la réglementation sur les droits d'auteur . Tenez ce discourt face à l'upc , union des photographes créateurs , et le débat risque de devenir houleux .

Les lois sont faites pour être respecter , reliser la loi sur la propriété artistique et intellectuelle . Quant à savoir qu'elle image peut être protégée ou non , savoir si c'est une oeuvre ou non le législateur à trancher , toute photographie mérite protection ce qui élimine les abus des clients d'images .
D'ailleurs vous résonner comme un utilisateur d'image et non comme un photographe.
Il me semble que vous étes aussis éditeur , donc éventuellement acheteur d'images quant elles ne sortent pas de votre production . Je pense que votre raisonnement sot plus de la bouche d'un éditeur que de celle d'un créateur , ainsi votre analyse deviens plus claire .
Por finir quant à la définitions des oeuvres protégées , il y'a des écrivains de '' chiotte ''
des oeuvres cinématographiques qui n'en ont que le nom , des dessins à dormir debout , et pourtant toutes ces oeuvres au vue de la loi et de la déhontologie des activitées concerner sont protégées .


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   27-05-2004 22:01

Sans vouloir jeter de l'huile sur un feu qui n'en vaut pas la peine, je suis moins gene quand un photographe vend ses negatifs que quand on m'empeche de photographer un batiment contruit avec des deniers publiques, sous couvert du droit a l'image des architectes, paysagiste, et autres gacheur de vue...
mais je m'egare!
@+

Christophe


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: pierre 
Date:   27-05-2004 22:02

Bonjour,
à ma connaissance les galeries d'art ne demandent jamais l'achat des négatifs. Les tirages limités suffisent.
Par contre je crois que certains artistes qui vendent des tirages numériques vendent le CD, avec un contrat stipulant que lorsque le tirage sera abîmé l'acheteur peut en retirer un autre selon une charte technique précise ( et détruire le premier). Bref, l'acheteur achète l'image.
Le mélange des genres se distingue peut-être ici dans le nombre et surtout le support de tirage et de diffusion ?
Pour ma part je crois que le support et la technique sont essentielles à l'expression de l'image , et doivent être "défendus" par l'auteur et par le (bon) galeriste .
Une image sera plus juste en contact baryté, telle autre en contact platine, une autre en cibachrome 100x150cm... c'est un retour à l'objet, mais il me semble que cela évite la stérilité prétentieuse des expositions par "série": même sujet, même format, même technique, même idée, position claire et référencée sur le marché donc même prix ...
On peut considérer l'objet-photo comme W.Tillmans : coller ses tirages aux murs des galeries et en faire des éditions , tant que cela est juste avec le propos...
Mapplethorpe ne tirait pas ses images de la même façon au début de sa carrière et à la fin de sa vie, les différences sont flagrantes et signifiantes (disparition des sexes, images plus sombres ...).
C'est cette liberté d'interprétation, de changement de ton, de respiration et de mouvement au sein même de leur travail que les artistes devraient défendre... cela me semble un minimum !

pierre


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: christian 
Date:   27-05-2004 22:04


quant un photographe vend ses originaux tout droits cédés , c'est toute la profession qui en patie


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: christian 
Date:   27-05-2004 22:19

PDF


Votre raisonnement de dire , de cédé l'original et tous les droits qui vont avec, en vous cachant sans exiger de plus votre signature pour rester incognito sur votre facon de travailler , est avec tous le respect que je ne vous doit pas un raisonnement de voyou .
Quant on sait , les heures passer pour certains a exiger la signature des auteurs d'images , et les réunions interminables passées afin de défendre les auteurs contre des utilisteurs d'images peut scrupuleux . Vos propos et vos facons de concevoir la profession est inquiétante pour l'avenir .


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Henri Gaud 
Date:   27-05-2004 23:18

Bonjour,

Christian qui ne pas de quoi il parle,

La loi n'interdit pas de vendre des Ektas,
Et tous les photographes connaissent UPC, mais il y a des photographes illustrateurs, mais si cela existe.
Comment avec votre raisonnement des organismes sans photographes salarie peuvent avoir une photothèque, comment une agence photographique peut-elle posseder ses photographies en propriété de photographes vivants.
En gros tous les ministères, toutes les régions et tous les départements ont une photothèque et n'ont pas de photographe, d'ou viennent les images, à votre avis ?
Illégal, certainement pas.

Remarque :

>>Donc même si vous signer un contrat pareil , vous pouvez vous retourner contre l'autre signataire . Et devant les tribunaux vous serez attendu .

Je sais de quoi je parle , sur deux procés j'ai gagner 2 fois>>

Franchement je préfèrerai ne pas vous rencontrer sur le plan du boulot, renier sa propre signature par deux fois, cela ne semble pas le truc cool a mettre en avant.

Pensez ce que vous voulez, mais votre pensée n'est pas forcément universelle.

HG


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Alain B 
Date:   28-05-2004 08:35

Bonjour,

MOI aussi je revends des négas et je n'ai pas l'impression de de casser le metier.

Je m'explique ; Dans mon activitée de photographe , je fais des mariages ,et 5 ans apres le mariage , j'envois un courrier aux mariés en leur proposant de racheter les négatifs de leur mariage , moyennant la modique somme de 100€ en leur précisant qu'ils ont 3 mois pour se manifester ,passé ce délai les négas seront détruits .

Je n'apelle pas ça ,CASSER le metier , j'appelle ça faire du ménage rémunérateur .

Si le couple me contacte avant ce délai, et qu'il veut racheter les négas . Je peux leur revendre ,mais le prix n'est pas le même. Fin 2003 un couple m'a contacté pour acheter les négas de leur mariage qui avait eu lieu en 2002, la je leur ai revendu 450€.

Pour Christian , avant qu'il me traite de camelot ; Comme études je n'ai pas fait d'école de photo ,Mais une école de commerce.

Par contre pour une photo dite Artistique , je ne vends pas le néga, il reste ma Propriété.
Pour une photo d'illustration , je ne vends pas l'ekta , je cède des droits .

A plus

Alain


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: yves berrier 
Date:   28-05-2004 09:08

Bonjour à tous
C’est étonnant et passionnant comme la photographie est un grand mélange. Je ne suis pas entièrement d’accord avec la notion de droit d’auteur. Je vais en faire hurler quelqu’un mais bon. 80 % de ma clientèle sont des industrielles et quand on me demande de réaliser une prise de vue, je la fais, je la facture (bien), souvent le premier usage est défini mais les autres….Donc oui je suis propriétaire des droits, mais vais-je réclamer à chaque fois qu’une de mes images est utilisée, s’il y en un qui y arrive qu’il me donne la recette. Par contre je réclame et je suis intraitable là-dessus est la mention de mon nom en regard des photographies (c’est ma meilleure publicité.
Par contre pour tout ce qui est de mon travail personnel qui des fois ce mélange avec mon travail professionnel une utilisation un règlement la oui je suis d’accord avec le droit d’auteur
Je crois tout dépens de ce que l’on appelle photographie où ce que l’on met de sa vie dans la photographie.
Je suis d’accord avec les grands discours de la profession mais il faut aussi voir l’usage sur le terrain.
J’espère ne pas avoir trop rajouter de l’huile sur le feux

Yves


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Daniel Vermeersch 
Date:   28-05-2004 10:25

Code de la propriété intellectuelle

Article L 131-4

(Loi nº 94-361 du 10 mai 1994 art. 6 Journal Officiel du 11 mai 1994)

La cession par l'auteur de ses droits sur son oeuvre peut être totale ou partielle. Elle doit comporter au profit de l'auteur la participation proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l'exploitation.
Toutefois, la rémunération de l'auteur peut être évaluée forfaitairement dans les cas suivants :
1º La base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être pratiquement déterminée ;
2º Les moyens de contrôler l'application de la participation font défaut ;
3º Les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient hors de proportion avec les résultats à atteindre ;
4º La nature ou les conditions de l'exploitation rendent impossible l'application de la règle de la rémunération proportionnelle, soit que la contribution de l'auteur ne constitue pas l'un des éléments essentiels de la création intellectuelle de l'oeuvre, soit que l'utilisation de l'oeuvre ne présente qu'un caractère accessoire par rapport à l'objet exploité ;
5º En cas de cession des droits portant sur un logiciel ;
6º Dans les autres cas prévus au présent code.
Est également licite la conversion entre les parties, à la demande de l'auteur, des droits provenant des contrats en vigueur en annuités forfaitaires pour des durées à déterminer entre les parties.


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: K2 
Date:   28-05-2004 11:23

Bonjour,
La question initiale de Richard ne concernait aucunement la photographie professionnelle. Quelques sujets de réflexion tout de même :

http://www.educnet.education.fr/juri/auteur1.htm
"Qu'est ce qu'une œuvre ?

C'est une forme d'expression originale.

Ce ne sont pas les informations communiquées qui sont protégées mais leur écriture, leur présentation, leur réalisation.

Sera considérée originale l'œuvre empreinte de la personnalité de son auteur. Il suffit donc que le créateur se soit exprimé avec une marge, même relative, de liberté. L'originalité n'est ni l'inventivité, ni la nouveauté. Elle peut résider dans la seule expression ou la seule composition. La reconnaissance de cette originalité qui est, selon les principes du droit, la clef d'identification de l'œuvre ne peut relever que d'une appréciation subjective et, en cas extrêmes, de la conviction du juge".



Quant au fameux débat sur le blues du 'photographe-artiste', il n'a jamais cessé de faire couler de l'encre et de la salive depuis Walter Benjamin :

http://etudesphotographiques.revues.org/document280.html
"Faire de la reproductibilité - et de son corrélat - l'argument d'un colloque réunissant philosophes, historiens de l'art et historiens de la photographie est un projet pertinent tant cette notion est devenue un topos du discours théorique et critique dans le domaine de la photographie et plus encore de l'art contemporain. Si la formulation du terme convoque instantanément la référence au célèbre essai de Walter Benjamin L'OEuvre d'art à l'ère de sa reproductibilité technique [...]"


Bonnes photographies à toutes et tous.

K2


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   28-05-2004 11:30

Sans oublier quand meme quelques bonnes definitions:
http://www.galerie-photo.com/tirages_definitions.html
@+
Christophe


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: fabrice 
Date:   28-05-2004 15:16

une fausse manip m'a détruit mon texte :-((
tant pis, je recommence pas!
Bon j'y allais de mon commentaire de non professionnel et en gros je disais que certaines remarques me font hurler....
Il n'y a pas si longtemps, sur un autre sujet, on a parlé des honteuses pratiques de certains architectes, qui, non content d'avoir été payé pour réaliser un ouvrage, souhaitaient en plus se réserver le droit sur l'image de l'ouvrage.....précisons que les photographes de tout poil trouvent celà honteux. Mais suite à la lecture ici de certaines interventions, je vois pas de différence avec les exigences des architectes! En gros, pour le non photographe que je suis, la logique veut que toute commande soit propriété du client: Un gus qui paie un photographe pour faire une photo n'a pas à supporter les exigences de droits d'auteurs et de signature du photographe. Pour ce qui est des activités et initiatives personnelles, je suis d'accord sur les droits divers et variés (bien que mon coté libre est un peu contre :-))
salut
fab

PS: je rajoute pour ceux qui voit dans l'acte de vente une manoeuvre qui va casser le métier, que c'est le contraire qui pourrait se produire!! Quand les industriels (ou autres!) en auront ras le bol des considérations pseudo artistiques, ils se paieront un boitier numérique hight tech et shooteront eux mêmes leurs photos ou même ils utiliseront les rendu photoréalistes de leur soft de conception! Au moins ils feront ce qu'ils veulent de leurs images!.....notez que celà se fait déjà!


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. 
Date:   28-05-2004 15:36

Bonjour Fabrice,

On ne peut pas comparer un bâtiment public et une image dont la destination est une exploitation commerciale. L'architecte est payé en fonction du montant des travaux, le photographe est payé en fonction de l'uasage qui sera fait de sa photographie.

Le système des droits d'auteur est peut-être sujet à controverse mais il est là et il faut faire avec. et le gus dont vous parlez devra respecter le droit dit moral et apposer le nom de l'auteur de la photographie, et pour rémunérer le photographe, il paiera des droits. (Je comprend que ceux qui font du packshot n'ait pas envie de voir leur nom sur tous les catalogues Machin ;-)).

Si vous avez un autre système à proposer…


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: fabrice 
Date:   28-05-2004 16:14

Oué, j'suis désolé Guillaume et peut être que vous avez raison, mais à partir du moment ou on trouve normal d'avoir le blaze du photographe au bas de la photo, moi je vois pas pourquoi dans ce cas on ajouterais pas, dans le cas d'un batiment par exemple, également le nom de l'architecte, de Lafarge pour le béton, des gars qui ont bossé sur le chantier....etc etc.....résultat plus de place pour l'image :-))
fab
Je me tente à une nouvelle réglementation :-)))
Dans le cas ou la photographie est destinée à montrer un objet et que la destination de cette photographie est un catalogue destiné à promouvoir le produit ou bien à illustrer la documentation du même produit (c'est le produit qui est "le centre" du sujet pas son image) alors la photographie doit être propriété intégrale du client, propriétaire ou distributeur du produit, qui a passé commande de l'image de son produit.
Dans les autres cas, on applique les règles de droits d'auteurs.
La distinction est que dans le premier cas, ce qui rapporte, c'est la vente du produit, pas de son image.
(ouarf ouarf le projet de loi "fabrice" :-))))


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur:  Emmanuel Bigler 
Date:   28-05-2004 16:34

On peut trouver d'autres exemples intéressants de métiers artistiques comme l'ébénisterie ou la sculpture. Un ébéniste qui vend un meuble unique ou un sculpteur qui vend, disons, un buste pour rester Républicain ;-) reste sans doute propriétaire des droits d'auteur et des droits artistiques de l'oeuvre même s'il vend le meuble ou le buste. La différence c'est que la copie automatique d'un objet tri-dimensionnel est encore assez difficile si on compare à la copie de musique (1-D), photo (2-D) et puis il n'y a pas encore l'équivalent du TIFF ou du JPEG pour les 'voxels' ;-) mais cela viendra peut-être ;-) En revanche couler plusieurs examplaires d'un bronze est parfaitement possible depuis au moins les Grecs Anciens ; j'imagine que le moule joue alors le même rôle que le négatif du photographe.


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Alain B 
Date:   28-05-2004 17:29

Fabrice,

Beaucoup d'immeubles ont une plaque avec le nom de l'architercte et la date de réalisation , pour certains c'est même gravé dans la pierre

A plus

Alain


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. (81.56.155.---)
Date:   28-05-2004 17:35

Merci Fabrice pour la proposition de loi !

ce qui rapporte, c'est la vente du produit, pas de son image.
Je nuancerai en disant que ce qui se vend, c'est l'image, et en second lieu le produit (exception pour les côtes de bœuf en promo à 9€ le kilo ; -) quoique…)… mais là on repart sur la publicité…


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: fabrice 
Date:   28-05-2004 17:46

ouarf, je crois que c'est surtout une histoire d'ego tout celà car ton exemple est très bon :-))) je vois mal un gars batailler ferme pour avoir son nom associé à la photo d'une cote de boeuf qu'il a faite...arf arf arf :-)))
fab


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Henri Gaud 
Date:   28-05-2004 18:20

Bonjour,

Le plus drôle,
C'est de voir dans un magasine une repro d'un détail d'un tableau, avec le nom du photographe (reproducteur) et pas le nom du peintre, because c'est pas obligatoire si le peintre est mort depuis plus de ...

Alors le baratin de l'auteur, monstre sans culture qui ne sait pas que c'est Giotto qui a fait le truc et l'auteur du bouquin qui n'hésitera pas à hurler au loup dès que l'on discute du bien fondé de son travail ainsi que de l'absence de légende mentionnant l'origine des documents et de l'absence du nom du peintre sous prétexte que c'est hors sujet et que cela risque de brouiller les pistes.

A quand les voitures avec des tartines digne d'un générique de film sur les portières pour que enfin, les gens qui font ce beau travail, tout aussi artistique que la reproduction de boite de soupe ou de côte de boeuf soient enfin reconnus.

HG


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. 
Date:   28-05-2004 18:29

une repro d'un détail d'un tableau, avec le nom du photographe (reproducteur) et pas le nom du peintre
Là on atteind les sommets du ridicule !
Le droit d'auteur est utile mais mène parfois à de ces conneries !

---

Et si Richard qui a lancé le fil nous disais un peu ce qu'il en pense …


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: K2 
Date:   28-05-2004 19:19

Richard,

Rappelons vos 3 questions :
- un galériste peut-il acheter le négatif avec tous les droits de retirage et donc de vente ?
- même question s'il s'agit d'une commande ?
- quelle est la commission moyenne d'un galériste sur la revente de photos tirées ?


Un galeriste s'adresse à une clientèle de collectionneurs dont le désir de posséder l'oeuvre unique est obsessionnel, voire irrationnel. On frise parfois la "concupiscence" (comme disait le regretté Coluche, c'est le mot le plus laid de la langue française... ;-)). Je ne porte aucun jugement et me contente de constater sans arrière pensée. Certains sont d'authentiques amoureux, d'autres sont des snobs notoirement bourrins.

Un galeriste n'est pas un éditeur de posters ou de cartes postales. A partir de là, je l'imagine assez mal, pour sa crédibilité (c'est un milieu où tout le monde se connaît et il aurait tôt fait de bousiller sa réputation), acheter votre phototype pour en tirer une grande série. Ainsi, lorsqu'il invitera Monsieur le Préfet et Madame à votre vernissage, il faudra bien assurer notre bon représentant de la République qu'il va faire une acquisition extraordinaire, plus rentable que le CAC 40, puisque vous êtes le nouveau génie du siècle ;-).Vous devrez donc numéroter chacun de vos tirages, garantissant à Monsieur le Préfet qu'il est bien le généreux propriétaire (eh oui, plus il met la main au portefeuille, plus il a le sentiment d'être un mécène cultivé) du tirage #3/15#. N'oubliez surtout pas de croquer un petit four avec Madame et de la flatter pour l'excellence de son goût. Sans oublier de lui rappeler l'effet que provoquera son acquisition dans le salon protocolaire de son hôtel particulier de la rue de la... oups, j'ai failli donné le nom de la rue ! Attention Richard ! Ne soyez pas trop séducteur avec Madame la Préfète : Monsieur le Préfet est jaloux. On dit même qu'il est violent après deux ou trois coupe de D... P... dans le nez :-).

Quant à la commission du galeriste, chuuut ! On évolue là dans un milieu qui doit jouer du snobisme et des mondanités pour subsister. Ladite commission est fonction du prestige du lieu d'exposition et du carnet d'adresses du galeriste, constitué au fil de nombreuses années. C'est par SON réseau de relations que vous serez propulsé au sommet de la gloire ;-). il ne faudra donc pas être trop exigeant sur la commission si vous êtes un outsider. On ne peut pas vouloir les feux de la rampe sans faire quelques concessions. Un galeriste est un chef d'entreprise comme un autre qui doit prendre des risques financiers. Cela dit, il n'est pas suicidaire au point de miser sur le mauvais cheval et de bousiller par le fait son beau carnet d'adresses en croco, même si le jeune poulain plein d'avenir lui a été recommandé par un ami. Si vous décrochez un entretien (après avoir expédié par la poste quelques Duratrans 24x30 collés sur Diasec), vous avez fait là les 3/4 du chemin ! Pour le reste, c'est à vous de jouer de vos talents de négociateurs...

Cordialement,
K2


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Guillaume P. 
Date:   28-05-2004 20:06

Mais qui est ce mystérieux personnage caché derrière le nom d'un sommet himalayen ?


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: Christophe 
Date:   28-05-2004 20:41

Quelques remarques, apres le recentrage sur les galeries et les collectionneurs (plus interessant pour moi que le Dd'A):

- les galeristes s'occupent parfois aussi des tirages (sur une serie de 30, parfois, il ne sont pas tous realises...) d'ou les delais parfois de livraisons des images (ca ne veut pas dire que le photographe a "vendu" le nega)

- Les galeristes (photo) que j'ai rencontre sont le plus souvent des gens simples et abordables, plutot bien intentionne et surtout extremement amoureux de la photo (meme si ils gerent des entreprises....a haut risque)... c'est different des autres domaine des arts plastiques

- l'experience indirecte que j'en ai (par amis interposes... mais chacun sait que l'experience est un peigne pour les chauves) est que les photographes peuvent et doivent aller voire les galeristes, qui ne sont jamais avare de leur temps ou de conseils aux "jeunes" auteurs... evidement, pas les jour de vernissage, pas pendant les rushs sans s'imposer, en restant poli et al'ecoute... tous les conseils qui m'ont ete rapporte sont de bons conseils attentifs, et ils se sont jamais fait virer!

- J'aime les photos et je me rend compte, au fur et a mesure que mes boites d'archivage se remplissent (elles devraient bientot se vider sur de nouveaux murs :o) ) et que entre les dons, les echanges et les achats, je deviens vraiment collectionneur!
Pourtant je n'ai JAMAIS achete en galerie en France (je reviendrais au pourquoi plus bas). Toujours par rencontre ou par internet (meme si c'est a des galeries... americaines)

- La politique de ventes des photo en France est pour moi assez delirante, a mon avis plutot a cause des photographes (j'ai cotoye ou vu des photographes completement inconnus, quasiment pas expose, qui voulaient vendre leur tirage 2000, 3000 ou 4000f voire 10000!) et eventuellement des galeristes pour doper le marche
Il n'y a pas ici de "prix d'appel" pour le collectionneur debutant.


@+

Christophe


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: K2 
Date:   28-05-2004 22:45

Christophe,

Vos propos sont encourageants. Pour ma part, la petite caricature à laquelle je me suis livré décrit quelques galeries françaises orientées vers une photographie d'art contemporain très... "conceptuelle" (je ne sais pas bien ce qu'induit cette notion, et j'avoue humblement que je m'en fous). Comme vous, expérience indirecte mais suivie d'assez près et franchement puante de snobisme.

Guillaume,

Je parlais d'obsessions dans mon précédent post - quel être humain en est épargné ? Puisque vous avez deviné d'où je vous écris (pas facile de taper sur le clavier avec ce froid ;-)), je peux bien vous révéler la mienne : photographier le Yéti ! Y-est-t'i' ? Pas de réponse, donc y-est-pô...

K2


 
 Re: Relations photographes-galériste
Auteur: patrick cartou 
Date:   28-05-2004 23:01

Pseudonyme............. K2, comme le Godwin Austin, ou encore Chogori ?

Vous n'êtes quand même pas dans le Karakoram ?

patrick cartou (autant passionné de photo que de montagne...)




 
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