Auteur: robert colognoli
Date: 08-05-2004 10:05
Bonjour,
En ce qui concerne les films radiologiques argentiques, il est "certain" que leur disparition est une affaire de "quelques" années. Je n'en tire aucune conclusion quant à l'évolution du marché des films photographiques.
La « radio », c'est un film argentique à double émulsion, une sur chaque face du film, avec une très forte teneur en argent. L’exposition est délivrée par l’énergie de rayons X et le développement se fait en bains chimiques, «circuit humide», comme en photographie.
Les films radio. sont l’équivalent de négatifs que nous utilisons en photographie noir et blanc.
Ces films sont destinés à disparaître du marché car très polluants, en produits de traitement, consommateurs d’argent, même s’il peut être récupéré.
Les centres de radiologie sont obligés de s’équiper de chaînes de traitement très performantes quant aux contraintes écologiques antipollution - décret 2950 de 2001.
On observe donc une bascule vers les technologies numériques, plus souples, moins polluantes, moins onéreuses sur le long terme.
Les Radiologues sont des professionnels de la santé qui doivent donner un résultat aux meilleures performances, le côté esthétique et la nostalgie n'interviennent pas. Pour le malade c'est un avantage!
En pratique lors de la prise du cliché, il n’y a plus de film dans la cassette (châssis). L’enregistrement est fait sur une cassette numérique où se trouve un écran fluorescent qui transforme l’énergie des rayons X en photons. L’image est traitée en technologie numérique et le document final délivré sur CD ROM ou imprimé sur papier. Le film radiologique transparent tel qu’on le connaît tend à être complètement supprimé.
Cependant, le radiologue a encore la possibilité d’utiliser un support film transparent argentique pour le document final dans deux circonstances:
- En radiologie classique, il s’agit alors de films «modernes» ou l’exposition n’utilise plus l’énergie des rayons X puis le développement l’énergie chimique, mais uniquement thermique. L’émulsion argentique de ces films est à simple couche et à faible teneur en argent. Ces films ne peuvent pas être développés sur une chaîne chimique classique mais dans une machine de développement à sec.
- En mammographie, c'est un examen où le radiologue utilise du film argentique à traitement chimique "humide" classique comme en photographie.
Ces films possèdent une émulsion monocouche. Ils sont moins polluants que les anciens films bicouches.
Du fait du prix très élevé des appareils et de paramètres purement médicaux, le dépistage du cancer du sein, dans quelques années, sera regroupé dans des centres spécialisés qui seront équipés d’appareils en technologie numérique. Là aussi, l’utilisation de films classiques en traitement chimique va disparaître.
Aujourd'hui, un médecin qui reçoit un compte rendu radiologique de scanner par exemple, où il y a beaucoup de clichés, reçoit une enveloppe avec l'interprétation sur papier, quelques films radio des vues les plus intéressantes, souvent il n'y a même plus de film mais une impression sur papier. Mais surtout il trouve scotché sur l'enveloppe, un CD ROM avec l'ensemble des clichés et l'interprétation du radiologue.
Il faut donc s'attendre, dans quelques années, quand tous les radiologues seront équipés de scanners récents et les médecins d'informatique avec lecteur de CD ROM, à une disparition complète du support film argentique.
Je ne sais pas si je dois espérer me tromper!
C'est un peu hors sujet par rapport à la question initiale, c'était pour informer Mr J. Riodet.
Je m'étais intéressé aux films radio. pour leur côté "format géant", tirage contact...
J'ai quelques données là-dessus, si ça intéresse d'en savoir un peu plus, je peux les mettre en forme pour en faire un "article".
Robert Colognoli.
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