Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 08-11-2003 09:01
Aucun constructeur ne peut faire quoi que ce soit contre la diffraction à part descendre en longueur d'onde comme on le fait depuis quarante ans dans l'industrie de la micro-électronique pour la photolithographie des transistors puis des circuits intégrés (actuellement : en 2003, on parle de technologie 0,18 micron, avec des longueurs d'onde UV de 0,3 micron).
En photographie, il ne faut pas oublier qu'au meilleur diaphragme, diffraction et aberrations géométriques résiduelles contribuent à parts égales à la tache-image d'un point source ou, ce qui est (presque) équivalent, à la qualité de piqué de l'image.
Si vous arrivez à diminuer les aberrations, vous pourrez travailler avec un diaph plus ouvert et la tache-image minimum sera plus petite. Si vous fermez au-delà de ce diaph optimum, vous ne dégraderez la qualité que très lentement, mais si l'optique est très bonne, disons avec un meilleur diaph de f/8, elle restera à f/16 encore un poil meilleure qu'une autre dont le meilleur diaph est f/16. Mais ce sera assez difficile à mettre en évidence sauf pour la question du chromatisme longitudinal qui est indépendant de la diffraction et qu'il faut corriger aussi surtout en longues focales.
Même chez Carl Zeiss lorsqu'on vend pour l'industrie de la micro-électronique une optique de photorépéteur sur tranches 5X comme le Starlith®, on est limité par la diffraction. Mais c'est à f/4. Vous pouvez toujours vous accrocher pour trouver une optique photo même de haut de gamme qui tienne ce niveau de performance là, mais on ne joue pas dans la même cour en termes de gamme de longueur d'ondes, d'application, de client acheteur d'optiques et bien sûr de prix.
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