Auteur: Faz
Date: 08-10-2003 21:43
Pour Jean-lou :
il est certain que la FIAC ou Beaux-Arts Mag ne proposent pas obligatoirement un choc esthétique à chaque coin d'allé ou de page.
D'ailleurs, ce sont deux organisations qui ne sont pas du tout dédié à l'art contemporain, la FIAC c'est même plein tout plein d'art moderne (j'aime Picasso, mais bon, il y a déjà un superbe musée à Paris), et c'est fait pour VENDRE. D'ailleurs tout le monde s'accorde à dire qu'en matière de vidéo, par exemple, la FIAC est nulle.
Mais enfin, pour ma part, j'y ai vu des choses qui, sans aucun discours, réveillait, faisait réver, donnait envie quoi.
Il faut aussi être ouvert pour recevoir. Ainsi je parlais récemment avec quelqu'un de l'art relationnel, c'est à dire la création de micro-évènements participatifs, etc. Commentaire narquois de la personne: " ah, et ça c'est de l'art". Ben oui, et depuis Dada, mon ami.
Si on ne comprends toujours pas après le XXème siècle que le champ de l'art s'est TOUT approprié, alors bien sur on restera peut être insensible.
Pour ce qui est des "clefs d'entrée", prétendre qu'elles sont évidentes pour les oeuvres anciennes et cryptique pour l'art d'aujourd'hui, cela me parait intenable. Il y a toujours pour accéder aux oeuvres un "contexte", c'est à dire un tissu de discours, de références, d'images... Maintenant comme hier.
Je connais des jeunes gens qui n'ont pas les "clefs d'entrée" pour apprécier l'art du moyen-age, disons, mais qui saisissent immédiatement ce qui est bon et moins bon dans l'art actuel.
C'est un lieu commun, mais le regard / la perception s'éduque.
Allez, histoire d'apporter des "preuves", quelques chocs esthétiques non photographiques de l'année en cours, qui tous se passent largement de discours et de clefs:
Samedi, à la nuit blanche, le belle rame lumineuse de Ange Leccia, aperçu au loin sur le viaduc d'austerlitz
Même jour, la sculpture éclaté de Forsythe, remplissant l'espace de ses ballons blancs (et, oui, c'est aussi ça la sculpture).
Ugo Rondidone à Beaubourg
Une expo extraordinaire à Strasbourg : Vidéotopiques, 40 artistes des oeuvres des origines de la vidéo à aujourd'hui.
Douglas Gordon chez Templon je crois (encore de la vidéo, ça finit par tourner à l'obsession!)
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