Auteur: guillaume peronne
Date: 17-01-2006 10:33
La question était de savoir si la valeur de notre travail est reconue ou pas, en l'occurence par les architectes.
Mettons nous une seconde à la place d'un architecte. Ceux qui répondent à des appels d'offre de marché public se voient systématiquement demander des dossiers de références, et là, l'évidence tombe : quel meilleur moyen de séduire un jury que de présenter de bonnes photographies ? D'autant plus que les interlocuteurs seront peu aptes à lire des plans.
Ainsi, les architectes ont besoin de la photographie pour faire savoir, et faire valoir leurs réalisations.
Au niveau supérieur, il y a les publications (revues spécialisées, monographies, …), marché beaucoup plus difficile à pénétrer parce que tenu par une poignée de photographes proches des dites revues (je ne parle pas de décoration, mais bien d'architecture : Architecture d'Aujourd'hui, Technique et Architecture, d'A, et j'en passe).
Sur la question des tarifs, point n'est besoin d'établir des grilles. Pour avoir interrogé quelques confrères, il semble que les prix soient assez homogènes ; par quelle magie, je ne sais pas, mais c'est ainsi. Aussi, une journée de reportage à 1200€ est un prix normal que nombre d'architectes sont prêts à payer (ceux qui en ont besoin, bien entendu, et surtout ceux qui savent qu'ils ne peuvent tout faire). Le problème vient du fait que l'activité d'architecte est une activité " en dents de scie ", chose qui se reporte sur les prestataires (graphistes et photographes). Quand les finances publiques vont mal, les appels d'offres se raréfient, et par conséquent, la demande en images baisse.
Sur le cœur de la question : la reconnaissance de l'apport du photographe…
Culturellement, l'architecte Français est un généraliste. Aucours des études, on touche un peu à tout, ce qui permet de se débrouiller tant en graphisme qu'en photographie. Inutile de fustiger ceux qui veulent faire eux-même, certains s'en sortent très bien. Tout ça pour dire que l'apport du photographe ne leur est pas évident a priori, et que c'est bien au prestataire de faire valoir l'intérêt de sa prestation… toute la difficulté du métier est là. Comme Henri, je pense que la réponse de Michel est inadaptée : pour deux pièces, on peut proposer deux ou trois images pour 300-400€.
C'est une autre difficulté que d'apprécier la juste prestation à proposer, ce en fonction de l'objet à mettre en image et de la destination de ces images.
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