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 Mon ami imprimeur
Auteur: Marc 
Date:   20-12-2005 15:26

Se moquant de moi (tes photos ne supportent pas la médiocrité bien sûr, dit-il ironique, ou bien aucun procédé ne sera capable de transcrire ton génie...etc, bref il se marre...)quand je lui demande des renseignements, je me tourne vers vous pour essayer de glaner le renseignement qui change tout :

Pour un faible tirage avec 30 photos noir et blanc et textes (une photo, un texte, etc... sujet tauromachique) et sans tomber dans l'exigence du livre d'artiste que je ne suis d'ailleurs pas, quel procédé choisir quand on n'aime pas la médiocrité, que l'on veut de beaux noirs et des blancs purs, enfin vous comprenez ce que je veux dire, quelque chose qui se rapproche du rendu tirage baryté.

C'est possible ? Cela peut être tout simplement de l'offset ou ? Si vous savez, merci...


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Philippe Ayral 
Date:   20-12-2005 15:36

et pourquoi pas du tirage baryté, 30 photos ce n'est pas le bout du monde…
délicatement collé sur la page avec une charnière en papier japon etc.

Philippe
http://payral.club.fr


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Marc 
Date:   20-12-2005 15:48

faible tirage, c'est 300 exemplaires quand même, alors 9000 tirages baryté si, ça fait un peu bout du monde...


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Philippe Ayral 
Date:   20-12-2005 15:55

Dans ce cas, l'offset on oublie, rest la sortie numérique type Indigo et choisir un bon papier adapté et préparer les fichiers pour la machine sur laquelle le travail va se faire.
faire quelques pages tests sur le papier final
Ne pas oublier aussi, avant de finaliser la maquette de voir avec la reliure

Philippe
http://payral.club.fr


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: pierre 
Date:   20-12-2005 15:58

salut marc,

oui pour une impression offset, je dirais en bichromie si tu as les moyens ou quadri pour une gestion idéale des dégradés....

le choix du papier sera important pour obtenir de beaux blancs

si tu veux tu peux me contacter sur xtension.biz@pandora.be

je réalise de tant à autre ce genre de production...


cdlt


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: jeanba3000 
Date:   20-12-2005 16:10

La question c'est d'abord le nombre d'exemplaires et le budget que vous avez.

On peut faire du très bel offset mais il faut en tirer pas mal pour abaisser le coût un minimum. On peut faire de la sérigraphie ou d'autres procédés d'impression artistique, mais pour un plus faible tirage, et là il faut connaître le très bon sérigraphe capable de vous sortir le top de la qualité, je pense par exemple à Michel Caza à St Ouen l'Aumône près de Cergy, un des, si ce n'est Le maître de la sérigraphie. Prévoir un bon budget là aussi conséquent. Il existe encore des artisants du beau livre avec tout un tas de techniques anciennes et belles, mais ils se font rares. On peut également faire de véritables tirages photo, mais à quel prix ! Il faut penser aux coûts de fabrication, reliure, main d'œuvre, marge, etc.

Après, c'est une question de graphisme : format, mise en page, choix typographiques, couleurs (monochrome noir, bichromie noir + pantone gris, neutre, chaud, froid...), choix du papier, vernis sélectifs ou non, choix de la reliure...

Bref un sujet aussi passionnant que vaste.


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Marc 
Date:   20-12-2005 17:03

oui, ça a l'air vaste ! C'est pour ça qu'on est perdu... et une imprimerie à l'ancienne, au plomb ? Vais aussi me renseigner auprès de Pierre puisqu'il me le propose.

Augmenter le tirage pour faire diminuer le coût unitaire n'est pas judicieux je pense, dans le cas de cette niche : sur cent mille personnes, peut-être dix qui pensent que ce n'est pas une barbarie, parmi eux, 5 qui aiment lire, dont trois qui ne m'apprécieront pas et un sur les deux restants qui aura les sous pour acquérir ce livre ? c'est donc de toutes façons trés confidentiel...


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: pierre f 
Date:   20-12-2005 23:46

Bonjour,
Jeanba, vous parlez de la sérigraphie pour imprimer des photographies.
Quelle définition et quelle richesse de nuances peut-on espérer avec cette technique ?

Merci

pierre


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Jean-Paul Planchon 
Date:   21-12-2005 00:02

Qui peut parler de l'héliogravure?
J'ai vu de belles choses avec cette technique mais je ne la connaît pas.

Jean-Paul


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: black nanar 
Date:   21-12-2005 00:09

la microimprimerie ?


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: jeanba3000 
Date:   21-12-2005 08:43

Pierre, en général la sérigraphie ne s'y prète que moyennement, mais quelques virtuoses avec en tête Michel Caza, travaillant avec des encres UV, sont capables d'utiliser des trames très fines en quadrichromie.

Le mieux serait de le contacter ne serait-ce que pour avoir une visite guidée de son atelier, je sais que quand j'avais fait mon stage chez lui (il y a 12-13 ans), des imprimeurs et sérigraphes d'un peu partout venaient le visiter.

Je n'ai plus ses coordonnées, son atelier est dans le coin de St Ouen l'Aumône dans le Val d'Oise

Voici son ouvrage le plus récent.


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: PLESSIER Claude 
Date:   21-12-2005 13:22

Bonjour à tous,
A jean Paul PLANCHON...

L'Héliogravure au grain est ma spécialité,j'y consacre la totalité de mon temps depuis dix ans.Il est certain que pour paul STRAND, DEMACHY etc...;c'était la voie royale pour les repros de leurs photographies. Lorsque une repro et ensuite une plaque de cuivre sont bien réalisées c'est un résultat "somptueux" comme avait pu l'écrire un jour Philippe AYRAL qui cotoie régulièrement les gens de VEVEY(CH), (la totalité de mon oeuvre gravé est déposée au Musée de VEVEY)
Ensuite il faut "aciérer" la plaque et la confier à un Taille doucier qui fera autant de tirages que vous désirez.
Bonne journée Claude le Dracénois


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Philippe Ayral 
Date:   21-12-2005 13:57

Bon évidemment, si on attaque la "voie royale"…
Strand qui était un tireur de très grande qualité mais assez peu productif en quantité,
préférait garder les plus beaux tirages pour lui et donc avait pour habitude d'encadrer les hélio de ses bouquins pour accrocher au mur.
Par contre, question prix, réaliser trente plaques…

Philippe


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Stéphane Jourdain 
Date:   21-12-2005 14:05

Vous devriez rencontrer Fanny Boucher, Héliograveuse et passionnée.
Elle a réalisé des héliogravures pour Willy Ronis.

Son site:

http://fabouche.club.fr/presentation.html


S.J.


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Philippe Ayral 
Date:   21-12-2005 14:06

J'ai oublié de préciser, pour ceux qui n'ont jamais vu d'hélio de haut vol, il suffit d'aller à Vevey (Suisse) célèbre entre-autre pour son école de photographie, de chercher le musée Jenisch et de demander à voir la collection Goodman ainsi que l'ensemble du travail de l'ami Claude Plessier ici souvent présent.
Après ça, vous ne serez plus jamais le même. La reproduction de photographies ne se mélangera plus jamais pour vous avec une quelconque impression lambda.


Philippe


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Vincent Ziegler 
Date:   21-12-2005 21:12

Un peu de lecture, pour rêver…

Pascal Quignard
Terrasse à Rome
(Editions Gallimard)




Meaume le graveur, Citoyen de la ville de Rome apprit à dessiner chez Follin. Il apprit les rudiments du métier de cartier et les ombres auprès de Rhuys le Réformé à Toulouse. Il apprit la taille-douce et la technique de l’eau-forte chez Johann Heemkers à Bruges. Il apprit à graver les paysages de la nature après son arrivée à Rome dans l’atelier de Claude Gellée. Il était né pour un art qui exige un sang froid et qui demande beaucoup de patience. Il eut le visage brûlé à l’eau-forte. Il ne peignit jamais. Daret obtenait les ombres en croisant les tailles ; Mellan en creusant des sillons parallèles ; Meaume en juxtaposant des petites lettres étranges. Il demandait dix mille livres par cuivre. L’estampe valait une demi-livre et l’image moitié encore.
[…]
À Paris Meaume le Graveur se fournissait en vernis chez le luthier Pardoux, dans l’île de la Cité, parce que c’était le plus dur qu’on pût trouver et acquérir. Il découvrit que le vernis noir des luthiers permettait un tracé si sec, à la pointe, que les artistes les plus avertis dans cet art le confondaient avec le stylus. Meaume le Graveur enseigna ce procédé à Monsieur Bosse, qui l’a noté dans son livre.
[…]
Meaume le graveur était devenu si habile dans le maniement du burin que parfois, après avoir fini de dessiner un cuivre destiné à l’eau-forte, il prenait sa pointe et gravait du premier jet des petites silhouettes, ou des végétaux, ou des insectes, ou des cailloux et des roches dans les espaces dont le vide gênait la vision.
Très rares sont les eau-fortiers qui voient qui voient symétrie les images qu’ils composent.
Il composait debout, penché en avant, à demi couché sur la table. Il tamponnait le vernis tiède sur son cuivre durant des heures et ne le passait jamais au pinceau.
Il noircissait au flambeau la planche de cuivre.
Après avoir gravé, il inclinait le chevalet en bois, plaçait l’auge à eau-forte à son pied, posait la plaque de cuivre sur le chevalet et jetait l’eau-forte.
Il se mettait alors à caresser l’eau forte avec une plume de pigeon pour augmenter la morsure.
Sous le couvert de son art, comme de nombreux artisans d’alors, l’eau-fortier, comme le buriniste, après qu’il s’en était inspiré ou qu’il les avait reproduites, revendait des œuvres plus anciennes auprès des connaisseurs qui s’approvisionnaient auprès d’eux.
Grünehagen rapporte ce propos de Meaume en 1652 : « On doit regarder les graveurs comme des traducteurs qui font passer les beautés d’une langue riche et magnifique dans une autre qui l’est moins à la vérité, mais qui a plus de violence. Cette violence impose aussitôt son silence à celui qui y est confronté. » Cette affirmation de Meaume le Lorrain semble répondre à celle de Mellan d’Abbeville qui disait qu’il avait toujours gravé les tableaux avec plus de feu et plus de liberté que les peintres n’en pouvaient témoigner, asservis qu’ils étaient par la multitude de leurs couleurs et par la tentation de séduire. Mellan disait même : « Ce sont la profusion des fards et celle des teintes qui ont entraîné à leur perte les mortels depuis le premier fruit. »


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Marc 
Date:   22-12-2005 15:34

le rendu de tout ce dont on me parle ici est sûrement magnifique et se justifie certainement pour Willie Ronis... pour moi, ce qui importe c'est d'avoir le meileur rendu possible pour mes photos en restant dans des procédés qui n'entraînent pas de surcoût importants : ce n'est pas parce que je tiens à ce que le rendu ne soit pas dégueulasse que je me range dans la catégorie des livres d'artistes prestigieux et chers...

Donc si je n'ai pas sauté une étape, c'est l'offset pour moi quoi.... mais avec un imprimeur qui aime ce qu'il fait, connaît la photo et a le même souci de qualité ? Vous êtes d'accord ?


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Henri Gaud 
Date:   23-12-2005 17:10

Offset oui,
Imprimeur qui connait sont job oui
Qui l'aime, oui
Mais presque tout se décide en prépress,
C'est là que le boulot commence.


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Rémy 
Date:   23-12-2005 19:33

il y a quand même de bonnes choses noir et blanc imprimées offsett en deux couleurs (1 gris et 1 noir) et les courbes bichromies données avec photoshop marchent très bien.

Faire des tests en chargeant les courbes :
paramètres prédéfinis>bichromie>bichromie>gris/noir ... il y en a plein de différentes. Un calage pour 300 ex en deux couleurs sera assurément le plus économique, le mieux étant de trouver l'imprimeur qui a l'habitude de faire ça avec un papier qu'il maitrise (attention au séchage : ça "rentre" un peu, notamment avec les papiers mats que les photographes aiment bien)


 
 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Philippe 
Date:   24-12-2005 09:58

Bonjour,
Après plusieurs expériences d'édition, j'ai trouvé que l'impression en bichromie (noir + gris Pantone) était moins hasardeuse que le noir et blanc en quadri (moins de moirage, pas de dominantes...).
Le problème étant que l'épreuvage doit se faire avec un "Cromalin" non digital (avec films et poudres) ou vraies épreuves offset comme autrefois... les autres épreuves numériques convertissent le gris en RVB ou CMJN.
Bien préparer les fichiers en fonction de l'imprimeur (pour ma part : valeurs de gris 5-96% puis mode bichrome dont j'ai adapté les courbes, puis flashage trame 175-200).
Le mieux étant avec un vernis local sur papier mat.


 
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 Re: Mon ami imprimeur
Auteur: Henri Gaud 
Date:   24-12-2005 10:06

Il est possible de simuler une image N&B Bi-Chro ou Tri-Chro sur une imprimante numérique, mais une imprimante n'ayant que des encres N&B.

Mais Marc ne nous a pas parlé de Budget,
L'argent en Edition comme partout est le nerf de la guerre.

Entre la config papier offset 150 gr et impression classique, et un vrai beau papier et un travail sur mesure, c'est le jour et la nuit, en qualité et en budget.