Auteur: Jimmy Péguet
Date: 15-12-2005 08:47
Pascal, c'est comme quand le chien roupille et que tu as l'espoir mesquin d'aller te goinfrer tout seul en douce de gâteaux dans la cuisine : tu as à peine posé la main sur le paquet de gaufrettes qu'il est là, c'est du vaudou, tu sais pas comment il a fait pour t'entendre. Pascal, c'est pareil : dès qu'il entend les lettres "z" et "s", paf ! :-) J'imagine les crises qu'il doit piquer en lisant "Le sceptre d'Ottokar" avec ses "Szut" dans tous les coins !
Patrick, je ne crois pas qu'il y ait une zone pour l'herbe à l'ombre, une pour la chaux au soleil... Les zones dans les explications traditionnelles décrivent des rendus, des textures, mais cela ne dit pas "Vous devez placer cela précisément ici". On regarde où sont censés tomber les éléments du sujet, et on adapte ensuite. Où les "placer", dans le jargon habituel, n'est pas fixé par décret.
Ca va dépendre des relations à l'intérieur de l'image, de la dimension des zones de gris, de leur distribution dans l'image. Au spotmètre, par exemple, on placera classiquement les zones sombres en III pour avoir encore des noirs détaillés, et le mur blanc avec un peu de détail en VIII. Mais s'il y a beaucoup de zones sombres, ou selon comment elles sont distribuées, ou selon le contraste général on imaginera peut-être que l'image sera un peu sombre ou un peu enterrée, trop dure ou un peu fadasse, on pourra vouloir dès le départ que ces noirs apparaissent plus clairs ou plus foncés sur le tirage pour rééquilibrer la photo. Ou si on voit que de l'herbe à l'ombre tombe en IV, on trouvera peut-être s'il y en a beaucoup que l'ensemble sera un peu grisou, on souhaitera alors faire bouger un peu ce gris pour alléger l'ensemble.
Ce ne sont que des exemples. Ca demande un peu d'entraînement et d'anticipation du tirage, pas différent de ce que fait habituellement tout photographe, sauf qu'ici, n'en déplaise à Pascal, il y en a certains que ça aidera de réfléchir de cette manière, et qu'on peut déjà imaginer le rendu final et une partie du travail de tirage qu'il y aura derrière. J'ai toujours pensé que ce qui était intéressant dans le ZS ou ses cousins, c'était la dimension pédagogique : bien expliqué, c'est beaucoup plus simple que ce qu'on imagine et ça donne de bonnes bases, simplettes mais solides. Cela dit, comme on l'écrit tous les deux avec Pascal, en tirage argentique (et aussi avec d'autres procédés, où ce sera moins aisé), il faudra de toute façon repasser à la main derrière, et pourquoi pas trouver de nouvelles interprétations.
jmm
|
|