Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 05-12-2005 11:09
Juste une ou deux anecdotes. Non pas pour dissuader mais pour bien expliquer l'Islande.
La veille d'aller faire un tour à l'Askja en bus 4x4 (outch, pas gratuit le ticket!), assez loin dans les déserts du centre, j'ai fait un tour de tourisme plan-plan en bus ordinaire sur pistes-routes ordinaires (pas cher) au départ de Myvatn. Au départ le bus était impeccable. Il s'est mis à pleuvoir, l'accompagnateur nous dit : bon, çà tombe mal parce que tout ce que je vais vous raconter sur le paysage pendant le trajet, il va falloir l'imaginer parce que dans 10 minutes les vitres seront terreuses à souhait. Donc çà s'annonçait mal pour le lendemain, 100% piste dans les déserts.
Le lendemain, grand beau, il avait neigé dans l'intérieur, visibilité à 100 km au moins, poudrée de neige, le rêve photogaphique noir et blanc ou couleurs. La splendeur du Mont Herðubreið avec les épilobes et les angéliques au pied, au mileu du « désert des proscrits », puis les gens qui se baignent dans les eaux sulfureuses du Viti en plein soleil, etc... C'est toujours comme cela, un contraste invraisemblable d'un jour à l'autre, d'une heure à l'autre. Le choix de l'équipe qui partage votre séjour est important, il faut des gens optimistes qui ne se laissent pas découréger par le mauvais temps et qui ne comptent paas trop les dollars dépensés !
Autre exemple. Une année, je suis resté camper trois jours au pied des glaciers de Skaftafell sans que les nuages ne se lèvent, froid humide sous la tente et des rincées dès qu'on mettait le nez dehors. Donc on a décampé sans rien voir, découragés.
Un autre année, fenêtre de beau temps par hasard lors du passage à Skaftafell, balade plein soleil en chemisette, images grandioses, etc... (je passe les détails pour ne pas fatiguer le lecteur) à deux jours près c'était : même punition, même motif que l'année précédente...
On fait parfois des rencontres improbables. Ce beau jour à Skaftafell je tombe sur un bernois en tee-shirt (les bernois sont de rudes gaillards) avec qui j'avais discuté dans un refuge de l'Oberland : « Vous ici ? »
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