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Après M. Kenna,Isabel Munoz

Auteur: alain k  Date:   15-11-2005 19:45 Apres M KENNA, Isabel MUNOZ.De passage à paris et comme beaucoup de personnes de ce site visite de l'exposition de M Kenna,un régal visuel,je suis descendu rue de seine pour voir les galeries et choc visuel encore plus important ,des tirages platines 115sur 150 cm du jamais vu de telle beauté à la galerie seine 51 sur des peuples pasteurs du sud de l'ethiopie.Comment fait elle ces tirages qui sont parfaits de beauté et de technique?

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: Jean-Philippe Poli  Date:   15-11-2005 20:10 Il y a des jours où je regrette d'être si loin de Paris.... Jean-Philippe

Isabel MUNOZ & déontologie

Auteur: J-L Salvignol  Date:   15-11-2005 20:34 ici : http://www.agencevu.com/fr/reportages/default.asp?Photographe=62 Est-il besoin de dire que je suis à tout le moins interrogatif quant à cet esthétisme appliqué qui met en scène un gosse portant un AK-47. Quant va-t-on sortir de celà ? Éthiopie, Soudan, après le Rwanda = Basta !!! JLS

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: pierre f  Date:   15-11-2005 21:07 Bonjour, Jean-Louis merci pour le lien. On retrouve une intervention d'un certain Ferdinand sur un autre fil à propos du travail de Kenna, intervention qui aurait demandé à être moins anonyme. Effectivement il y a de quoi se poser quelques questions entre le fond et la forme lorsque l'on voir un enfant avec un fusil de guerre entre les bras ... et du succes que remporte cette esthetique auprès des ceux qui se considèrent comme des amateurs d'image. L'esthetisme porte toujours une reélle question de fond , on devrait le savoir depuis notre bonne vieille Lenny (Rienfenstahl). Une vraie question pour le grand format qui est le centre de ce forum car ce n'est pas la "propreté" technique des images qui définit leur valeur. Là, il semblerait que ça soit le cas .... PF

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: alain k  Date:   15-11-2005 21:36 mon sujet ne concerne pas la photo de l'enfant dont vous parlez qui est sur le site de l'agence vu mais l'expo actuelle rue de seine qui ne comporte aucune image de ce ce type mais de portraits splendides de cette peuplade ethiopienne les gens qui critiquent ont ils vus cette expo qui meritent le détour?

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: fabrice pejout  Date:   15-11-2005 22:46 Bonsoir, est-ce la même série que celle présentée aux chroniques nomades de Honfleur, debut juillet ? Si c'est le cas je vous engage à y aller car c'était une des plus belle. Néanmoins, les tirages présentés là-bas étaient des tirages barytés et non "platine". Raison de plus pour y aller. Quant aux jugement moraux sur ce qui est représentable ou pas, j'ai sous les yeux une de mes photos préférées; guerriers de la tribue Asaro ( nouvelle guinée, 1970, Irvin Penn) armés de lances ,arcs et flèches. Cette photo est elle plus morale parceque plus exotique, les armes moins modernes, choquent elle moins notre "bon goût" parcequ'elles font plus couleur locale, fabriquées par ceux là même qui s'étripent avec plutôt que fournies par nous? La vision éthnographique de PENN est certainement plus rassurante que cette image de I. MUNOZ, que je n'aime d'ailleurs pas sur un plan esthétique, mais que je défends comme image générique de celles que vous semblez refouler. Salgado repondait à ses détracteurs lui reprochant la beauté (forcément suspecte) de ses images que si elles ne l'étaient pas, elles ne seraient même pas vues. Vous pouvez bien sûr choisir de cultiver votre jardin, mais ne reprochez pas à ceux qui font un autre choix de le faire avec la force de la forme. cordialement fabrice pejout

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: gp  Date:   16-11-2005 08:14 Je retiens l'idée de "choc visuel" (pas pour la retourner contre son auteur, qu'il se rassure = )), mais parce qu'à force d'être submergé d'images, aurait-on tendance tant comme spectateur que comme "producteur" d'images, à préférer ce qui émerge brutalement, la visibilité criante pour sortir du lot ? L'arme dans les mains de l'enfant joue d'une esthétique publicitaire (jeu dangereux !) : ce rôle lui est assigné et rien ne laisse entrevoir l'alternative, la possibilité pour cet enfant d'un autre devenir. Esthétique publicitaire, parce que réduction à un point de vue qui force le spectateur à trancher entre attrait (séduction) et répulsion. La misère décrite par Salgado procède du même enfermement de ses sujets dans leur misère, sans leur laisser une possibilité d'en sortir. Regard du spécialiste de l'économie ? Regard post-colonialiste ?

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: Marc Nocart  Date:   17-11-2005 00:35 La possibilité des pauvres de Salgado pour s'en sortir, c'est peut être aussi une prise de conscience de ceux qui ont (presque) tout, dont nous sommes, qui sont beaucoup moins nombreux, mais nettement plus puissants, qui peuvent éventuellement s'arrêter sur des images qui économisent les commentaires. La misère n'empêche pas la dignité, c'est parfois même tout le contraire. C'est elle, magnifiée par l'engagement d'un Brésilien, concerné donc au premier chef par le sort de ses semblables, qui nous interpelle tout simplement au titre de nos ressemblances profondes. La possibilité d'un autre devenir, c'est un créneau occupé depuis belle lurette par leurs responsables politiques avec les résultats que l'on connait, notamment par le biais des photos de Salgado. De grâce, ne renversons pas les rôles. A la lumière des performances du gouvernement Lula en termes de corruption, il serait peut être intéressant de demander aux Brésiliens si l'enfermement dans la misère est une réalité dont il faut témoigner où si c'est un concept de salon confortable pour rejeter un style délibérément militant.

Re: Apres M KENNA,Isabel MUNOZ

Auteur: gp  Date:   17-11-2005 06:57 Marc, la misère est une chose intolérable, nous sommes d'accord, et certainement bien plus terrible que ces images ne peuvent le laisser entendre. J'aurais même tendance à croire qu'elles (les images) rendent la chose tolérable, plus "digeste" : les ouvrages de ce monsieur se trouvent au rayon photo des librairies, donc s'adressent à des amateurs de photographie ; pas de distribution gratuite dans la rue, ce qui serait peut être plus approprié dans une optique militante… Au rayon photo, donc, et ça me semble important de le souligner comme facteur de neutralisation du propos militant. L'esthétique (esthétisme ?) de ce type d'images est bon un sujet de réflexion pour un photographe qui voudrait mettre au travail ses images, militer.

Re: Après M. Kenna,Isabel Munoz

Auteur: JL Salvignol  Date:   17-11-2005 09:03 "refouler" note Fabrice Certes non : ici nous sommes dans l'ordre du simulacre, sans aucune once de réalité. Il n'y a rien que du spectacle vide. JLS

Re: Après M. Kenna,Isabel Munoz

Auteur: sebastien  Date:   17-11-2005 09:21 Salgado . pourquoi tant d ' absurdités dans un monde si beau .

Re: Après M. Kenna,Isabel Munoz

Auteur: fabrice pejout  Date:   17-11-2005 09:24 Bonjour, "pas de distribution gratuite dans la rue, ce qui serait peut être plus approprié dans une optique militante…" ...certes mais publications nombreuses dans Paris Match, utilisation d'une part de l'argent gagné pour une fondation au Brésil, mise à disposition gratuite par, le biais du secours populaire, d'expositions pour les écoles qui le demanderaient (pas de tirages mais des repro) Après celà, on peut toujours lui reprocher une esthétique religieuse, des scènes quasi bibliques, faciles à rapprocher d'une esthétique publicitaire, mais il ne faut pas inverser les choses; c'est la pub qui a repris l'esthétique religieuse et non l'inverse.De plus cette esthétique baroque fait partie de la culture brésilienne et j'y vois plutôt la vision personnelle et sincère d'un photographe (et c'est ce qu'on leur demande la plupare du temps)

Re: Après M. Kenna,Isabel Munoz

Auteur: philippe leclerc  Date:   17-11-2005 09:26 Il s'agit de l'expo des chroniques nomades à Honfleur , les photos n'etaient pas les memes, aucun misérabilisme,beaucoup de douceur dans les portraits et des tirages "au platine!?" (je n'ai pas pu en savoir plus) somptueux mais au format 50x60 il me semble. En tous cas ce n'etait pas un "spectacle vide" et je pense qu'il vaut mieux voir l'expo plutot que 3 vignettes sur son PC pour se faire une idée. Philippe

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