Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 09-11-2005 11:59
Je crois que ce qu'on peut reprocher à tous les posemètres sauf le spotmètre c'est de détruire la structure des luminances de l'objet avant d'en tirer une information unique, un couple vitesse/diaph par exemple que le photographe interprète plus ou moins.
La méthode qui est championne dans le refus de voir l'objet c'est la mesure de lumière incidente.
Les méthodes par réflexion pondérées centrales semblent plus astucieuses mais de fait ne sont pas vraiment meilleures que la mesure incidente (me semble-t-il).
Les méthodes dites matricielles utilisées dans les appareils reflex petit format modernes sont censées, si j'ai bien compris, conserver une certaine structure de l'image pour en tirer des informations, mais c'est une méthode étonamment lourde sur le plan de l'algorithme... peu importe, çà marche donc c'est bon et quand un algorithme efficace est dans la mémoire de l'appareil, sa reproduction à des millions d'exemplaires ne coûte guère.
Même le fameux histogramme de l'appareil à capteur silicium et écran de contrôle détruit la structure de l'image !!
à ce sujet, tant qu'à faire de détruire la structure de l'image, il me semble que le calcul de l'histogramme cumulé (=intégrale de l'histogramme) répond à la question : quel pourcentage de l'image est à griller, quel pourcentage de l'image est à noyer dans les ombres au niveau zéro ?
l'histogramme simple lorsqu'il est très chahuté ne donne pas cette proportion, alors que l'histogramme cumulé donne très simplement le nombre ou le % de pixels par rapport au total dont le niveau est inférieur à une certaine valeur (ou supérieru à une certaine valeur, par différence avec le nombre max de pixels). Si 5% de l'image sont acceptablement grillables à blanc ou noyables dans le noir, on en déduit facilement par application des ces proportions 5%-95% la bonne expo ou le bon recadrage de dynamique. Mais lorsque la dynamique du capteur est si grande... est-il encore besoin de mesurer la lumière ? ;-)
Donc le spotmètre a une place à part puisqu'il demande à l'opérateur de décortiquer l'objet sans en détruire l'image pour en tirer le bon couple vitess-diaph.
Avec tout cela comprte en cas d'échec ou de succès : on ne peut pas incriminer l'appreil, mais plutôt l'ouvrier qui ne sait pas se servir de son coûteux outil.
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