Auteur: Jean-Louis LLECH
Date: 22-10-2005 10:22
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :
- le poids de l'appareil : un appareil lourd provoquera moins de risques de bougé qu'un appareil léger. Il aura en effet une inertie qui amortira certains mouvements, alors qu'un appareil léger sera plus sensible à ces mouvements.
Bien évidemment, la tenue prolongée d'un appareil lourd est à éviter, la fatigue musculaire provoquant l'effet inverse.
- le type d'obturateur. Un obturateur focal induira plus de risques de perte de netteté qu'un obturateur central. En effet, le mouvement d'un obturateur focal provoque des mouvements verticaux ou horizontaux, selon la position des rideaux. Tous ces mouvements sont centrifuges par rapport à l'axe film-objectif-sujet.
Au contraire, les mouvements d'ouverture et de fermeture des lamelles de l'obturateur se font dans l'axe de l'objectif.
- l'ergonomie de prise en main : certains appareils sont mieux conçus que d'autres, ou plutôt sont plus ou moins adaptés aux différentes morphologies. Récemment, quelqu'un ici se plaignait de ne pas être à l'aise quand il tenait un Rolleiflex. C'est compréhensible, tous les appareils ne sont pas faits pour toutes les habitudes ou les morphologies. Nénamoins, un appareil avec une ou deux poignées anatomiques sera plus facile à tenir, d'autant plus si les différents leviers et boutons commandes ont été disposés pour tomber facilement sous la main, sans lacher la prise.
- l'équilibre de l'ensemble boîtier-dos-viseur-objectif. Le poids n'est pas seul en cause. Si vous tenez à main levée un appareil équipé d'un téléobjectif, vous éprouverez une sensation réelle de déséquilibre de l'appareil.
De la même manière, les prismes (en général rajoutés sur les moyens formats) peuvent non seulement alourdir, mais déséquilibrer l'appareil.
La visée télémétrique, la visée au prisme à hauteur d'oeil, ou la visée par le dessus avec un capuchon influent aussi sur l'équilibre général.
- Je pense qu'il faut "essayer" un appareil avant de l'acheter, y compris avec plusieurs objectifs plus ou moins lourds et longs, comme on vérifie si dans une voiture on aura une assise de conduite agréable, non fatiguante. Cette précaution me semble élémentaire.
- la posture du photographe. Elle est variable selon la morphologie du photographe et l'appareil. On n'a pas la même position quand on photographie à main levée avec un Rolleiflex bi-objectifs ou une Linhof folding.
Qui plus est, jt je suis persuadé que le même appareil mis entre les mains de plusieurs personnes différentes ne serait pas tenu de la même façon.
- le temps de pose. Je ne suis pas trop attaché aux règles du 50mm au 1/50s etc... Selon l'appareil, c'est impraticable. A main levée, il faudra bien sûr privilégier les vitesses élevées. Ensuite, ne pas tenter le diable. Vaut-il mieux une photo ratée ou pas de photo ?
Enfin, il y a un accessoire qu'il ne faut pas négliger, c'est le monopode, qui évite énormément de photos floues, qui n'est pas encombrant et permet une assise très stable de l'appareil. On passe trop vite de la photo à main levée au trépied.
Par contre les courroies passées dans le pied et autres dispositifs de ce genre me laissent plus sceptique.
Mais il ne faut surtout pas exclure certains problèmes inhérents à la conception de l'appareil lui-même, comme la qualité du presse-film, le mode de déplacement du film dans le dos, le temps que le film reste dans le dos, qui peut finir par provoquer un gaufrage du support carton (pellicules 120) tout ceci pouvant être nuisible à sa planéité, et donc à la qualité du cliché.
|
|