Henri Gaud écrivait:
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> >
> > Des images pieuses ?
>
> De ce genre ???

Pourquoi pas ???

Il me semble que vous oubliez encore une fois à quel point une Œuvre est indissociable de sa réception et cela au sein même du forum de GP. Pour la réception la plus fine et la plus nuancée (pour ne pas dire la plus profonde), la palme revient indiscutablement à notre Saint Peyre. Je cite :

« Que devient la compréhension si on décide de régler notre récepteur sur des micro-bruits auxquels on trouve infiniment plus de sens ? La bande son sature et on ne comprend plus rien »

Evidemment, si Henri porte un sonotone, sa réflexion perd un peu en profondeur. Encore que tout cela n’est peut-être qu’une question de réglage, c’est à dire, in fine, de distance et donc de Haute Résolution (je ne voudrais pas gaspiller inutilement de la ressource à un forum qui en dispose pourtant en grande quantité)

Comment de pas entendre (ou ne pas voir) dans l’œuvre de Serrano le bruissement infinitésimal de l’Etre. L’« Ens summum » chez Saint Thomas d’Aquin. Pour les mamelons, c’est à dire les petits Saints pré-pubères de Luxe qui jouent encore à la poupée une petite révision des fondamentaux s’impose. Ce n’est pas un scoop… Tout cela est connu de longue date… Pour Saint Thomas d’Aquin : Dieu n’existe pas… Il suffit de se reporter au traité de l’Etre et L’Essence, paru sous le n°30 des Opuscules (Œuvres complètes de Saint Thomas d’Aquin) édités à Rome en 1570-71, sous les n°26 et 27 respectivement des éditions de Parme et de Vives… Dans mon édition (Librairie philosophique J. Vrin) j’ai d’un coté (à gauche la traduction française) et de l’autre (à droite) la version latine. Cela permet d’éviter les contre-sens (et les âneries). Dieu n’existe pas disais-je… Il est. Si vous traduisez Il hait c’est un contre sens. Saint-Paul ne parlait pas bien le latin… Il a fait beaucoup de contre-sens… A l’époque les sonotones n’existaient pas… Et déjà Dieu ne parlait pas bien fort.

Mais revenons à l’œuvre elle même… Puisque l’œuvre est indissociable de sa réception… autant commencer par l’œuvre. Que tous les trichromistes et autres fidèles à la Haute Résolution s’approchent dans un esprit fraternel de communion. Par commodité je prendrai cette photographie même si à proprement parlé, elle n’est pas en Haute Résolution :

[media.rtl.fr]

C’est la tridimensionalité qui m’intéresse dans cette image même si elle a été prise en numérique. Comme le papier toilette, il y a trois épaisseur dans cette image (ça marche aussi avec du double épaisseur, je compte sur vous pour la troisième) :
1) L’œuvre
2) La réception (les coups de marteau)
3) L’artiste posant avec un sourire mi-figue mi-raisin.

1) Commençons par l’œuvre.
Un crucifix plongé violemment dans un bain d’urine et de sang encore chaud.
Ça, c’est uniquement si vous restez à la surface des choses. M. Prik ne voit que transparence… du pipi de chat… Il n’a pas suffisamment analysé l’image… Il ne s’est pas suffisamment approché… Il n’a pas senti cette douce odeur délétère, ce mélange de sang, d’urine, et d’eau bénite. Il faut dire que ça ne sent pas fort l’eau bénite. Henri Gaud aurait fait mieux il aurait utilisé son arme secrète : La trichromie. Seule le trichromie aurait pu faire ressortir par le biais subtil des couleurs qu’aucun film disponible sur le marché n’est capable de dévoiler. Il faut dire qu’Henri Gaud est lui aussi un Saint et qu’avec Hernri Peyre il forme une belle paire.

Approchez-vous Mesdames et Messieurs encore un peu plus… Regardez les petites bulles qui remontent à la surface… des globules ? des spermatozoïdes ? non non je vois autre chose… Je vois… Je vois des monades comme dans la limonade… Le grain indivisible et quasi-subliminale de la photographie… De la photogénie à l’état pure. Comme la monade de la limonade elle n’a pas de parties, elle est l’élément indivisible et comme le véritable atome qui ne peut pas être crée, c’est à dire appelée d’un coup à l’existence. De même elle ne peut être détruite naturellement, c’est à dire par décomposition : si elle doit disparaître, ce sera par anéantissement. Pour le dire autrement « Les Monades n’ont point de fenêtres »(Leibniz, La Monadologie§7p126) Alors pourquoi donner des coups de marteau sur la vitre ? Pourquoi trois coups de marteau ???


2) Les coups de marteau

Commençons par un peu de latin « Caritas » signifie charité et charité bien ordonné commence par soi-même. Pourquoi trois coups de marteau ? simplement un pour le fils. Vous remarquerez l’emplacement choisi pour le coup de marteau : en plein dans les testicules de Jesus. Je suis sûre que c’est une femme qui a fait le coup ou alors un homosexuel refoulé (je n'ai rien contre les homosexuels et encore moins contre ceux qui font partie de Caritas... Il devrait même se défouler un peu plus souvent mais alors entre eux)
Un pour le père (et hop) et un pour le Saint esprit (et hop). Il s’agit bien d’une image pieuse qui incite à la charité.

3) Serrano

Cette photographie me fait beaucoup penser à une autre

[www.zumbazone.com]

Duchamp posant devant son grand verre à moitié fracassé c’est pourquoi il disait
« ... un retard en verre,
comme on dirait un poème en prose ou un crachoir en argent. »
Marcel Duchamp DDS p.41

Pour rappel :

« Le Grand Verre est montré pour la première fois au public à l'occasion de l'"International Exhibition of Modern Art" du 19 novembre 1926 au 9 janvier 1927. Lors du retour chez leur propriétaire les 2 plaques sont simplement superposées et ne résistent pas aux cahots des routes du Connecticut : elles se brisent. Duchamp ne l'apprend qu'en 1933 et se rend chez Katherine Dreier en 1936 pour reconstituer le grand puzzle de verre. Il accepte de bonne grâce le nouveau motif introduit accidentellement par le réseau des fêlures :

« Elles ont une forme, une architecture symétrique. Mieux, j'y vois une intention curieuse dont je ne suis pas responsable, une intention readymade en quelque sorte, que je respecte et que j'aime.»
Marcel Duchamp, interview à James Jonhson Sweeney en 1956, DDS p.151 »

Dieu est amour… Duchamp dirait peut-être Dieu hait amour.

Sur ces bonnes paroles je vais retourner travailler mes images pieuses personnelles… même si je n’aime pas beaucoup la symétrie (mais ça je vous l’ai déjà dit mon cher M. Gaud)



Modifié 5 fois. Dernière modification le 07/06/2011, 11:27 par tchamba.

Deus Caritas Est

[fr.wikipedia.org]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/06/2011, 12:02 par tchamba.

Bonjour à tous,

Une discussion intéressante sur la question des expositions "marketing" de certains artistes contemporains. Elle souligne que les questions idéologiques, politiques et financières et la question de les qualités (ou pas) des oeuvres elle-même sont souvent laissées de côté dans l'agitation médiatique pour ne laisser trop souvent place à une fausse polémique art contemporain VS le patrimoine qui l’accueille. Le but étant qu'on en parle, peu importe la qualité des propositions des commissaires.

[www.franceculture.com]

bonne journée
Romain